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PROFIL PAYS TUNISIE FEMISE

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l’administration ont d’ailleurs tendance à se réduire pour plusieurs raisons : la saturation des<br />

besoins en personnel pour certains corps de métier, la transition que connaît le pays d’une<br />

économie dirigiste et protégée à une économie ouverte et libéralisée et la compression prévisible<br />

des dépenses budgétaires.<br />

Les projections montrent qu’il faudrait doubler à court terme la capacité de création d’emplois<br />

pour les diplômés de l’économie. Il s’agit de faire passer la capacité enregistrée de création, qui<br />

est d’environ 12.300 postes par an pendant les années 90 à plus de 25.000 postes pour la<br />

présente décennie. Cela nécessite un rythme de croissance économique plus élevé et un<br />

changement de modèle de croissance permettant une expansion des fonctions d’encadrement et<br />

d’innovation dans les secteurs industriels et des services, pour lesquelles les besoins ne sont pas<br />

couverts. Ces fonctions ont un caractère stratégique (information, marketing stratégique, R&D,<br />

etc . ). Elle visent directement une amélioration de la productivité et de la compétitivité et<br />

pourraient permettre d’engager l’ensemble du tissu économique dans une nouvelle phase de<br />

recherche active de montées en gamme afin de faire face à la concurrence de plus en plus<br />

exacerbée. Une simplification des procédures permettant l’auto-emploi serait également propice<br />

au renforcement du secteur privé et de l’innovation et à l’exploitation de leurs qualifications par<br />

lesjeuneseux-mêmes.<br />

Encadré 5 : Stratégie d’emploi<br />

UneétuderécentedelaBanqueMondialedémontrequebienquelaTunisieaitenregistrédestaux<br />

élevés de croissance du PIB au cours de la seconde moitié des années 1990, elle n’a pas créé<br />

suffisamment d’emplois pour réduire le taux de chômage. Au cours de la période 1997-2001, le<br />

PIB a augmenté en moyenne de 5,3% par an, plus que dans tous les autres pays de la région<br />

Moyen Orient-Afrique du Nord. Il est également supérieur à la moyenne des pays à revenus<br />

intermédiaires. Ce taux élevé de croissance est accompagné d'une croissance de l’emploi de 2,6%<br />

par an entre 1997 et 2000.<br />

Après une forte contribution de l’emploi à la croissance jusqu’au début des années 1990,<br />

l’élasticité de l’emploi à la croissance du PIB a chuté de 0,7 au cours de la période 1989-1994 à<br />

0,4 au cours de la période 1997-2001. La baisse du contenu en emplois de la croissance est plus<br />

importante lorsqu’on exclut les emplois créés dans l’agriculture et le secteur public. Elle est<br />

particulièrement marquée dans l’industrie manufacturière où l’élasticité de l’emploi à la croissance<br />

est aujourd’hui inférieure aux niveaux rencontrés dans des pays avancés de l’OCDE. Cette étude<br />

souligne qu’une des causes de ce phénomène est l’existence d’un décalage important entre la<br />

demande de qualifications par l’économie et les qualifications qu’offrent aujourd’hui les<br />

demandeurs d’emploi.<br />

Par ailleurs, les PME bien que dynamiques et potentiellement fortement créatrices d’emploi, parce<br />

qu’elles ne représentent qu’une faible part de l’appareil productif ne participent pas suffisamment<br />

à la création d’emploi d’où un manque à gagner pour l’économie. Il est donc indispensable de<br />

renforcer le développement des PME et de l’auto-emploi.<br />

Etant données les perspectives limitées de création soutenue d’emplois dans l'agriculture et le<br />

secteur public et à moins d’une augmentation des élasticités de l’emploi, la croissance dans le<br />

secteur privé hors agriculture devrait augmenter de façon très significative pour absorber les<br />

nouveaux arrivants sur le marché du travail, soit plus de 8% par an, un taux qui n’a pas encore<br />

été réalisé jusqu’ici.<br />

Avec une relation négative sur l’ensemble des secteurs entre la croissance de la productivité du<br />

travail et la création d’emploi, la Tunisie s’écarte des modèles réussis de développement<br />

économique au sein des pays de l’OCDE (Corée, Irlande) où les secteurs à forte croissance,<br />

particulièrement le secteur manufacturier et les services marchands, ont enregistré des<br />

augmentations à la fois de l’emploi et de la productivité.<br />

Source : Banque mondiale, 2002<br />

Salaires, compétitivité et charges non salariales<br />

Le montant des salaires est soit déterminé par référence aux conventions collectives pour le<br />

secteur privé, soit librement négocié entre employeur et employé, sous réserve de respecter le<br />

minimum légal fixé par la loi. Ce minimum légal, malgré son évolution à la hausse, reste fixé à un<br />

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