PROFIL PAYS TUNISIE FEMISE

irriguées et l’élevage intensif hors sol. Les multiples programmes étatiques de « développement
régional » incitant les ruraux à consolider leurs activités ou à s’installer à leur propre compte ont
certainement contribué à ce recul.
En milieu urbain, le chômage a persisté, nourri par l’exode rural, notamment. Les privatisations de
certaines entreprises publiques qui se sont souvent traduites par une compression de leur
personnel ont contribué à ce mouvement. Le taux de chômage des femmes reste supérieur à celui
des hommes.
Tableau 2.5. : Taux de chômage
1997 1999 2000 2001
Total (+15) 15,9% 16,2% 15,9% 15,3%
Age 18-59 ans 15,7% 15,8% 15,6% 15,0%
Urbain 15,0% 15,1% 15,6% 15,4%
Rural 17,5% 18,0% 16,4% 15,1%
Hommes 15,5% 15,9% 15,7% 15,1%
Femmes 17,4% 16,9% 16,5% 15,9%
Source : Enquêtes sur l’emploi, INS.
Tableau 2.6. : Taux de chômage selon l’âge
1997 1999 2000 2001
15-19 34,4% 37,7% 36,8% 34,1%
20-29 25,0% 26,0% 26,1% 25,3%
30-39 11,1% 10,6% 11,5% 10,4%
40-49 6,6% 6,2% 5,6% 6,2%
50+ 4,4% 5,1% 5,2% 5,8%
total 15,9% 16,2% 15,9% 15,3%
Source : enquêtes sur l’emploi INS
Le chômage des actifs jeunes (15-29) s’est alourdi entre 1997 et 2000, bien qu’un léger repli soit
observé en 2001 (tableau 2.6). Cette tranche d’âge présente un taux de chômage très nettement
supérieur à la moyenne des autres tranches d’âge et ceci est valable aussi bien pour les femmes
que pour les hommes. Le chômage parmi les actifs âgés de 30 ans et plus a eu globalement
tendance à se replier sur les dernières années.
Tableau 2.7. : Taux de chômage selon le niveau d’instruction (%)
1997 1999 2001
Sans éducation .. 11,3% 9,2%
Primaire incomplet .. 8,1% 8,9%
Primaire complet 19,3% 19,7% 17,2%
Secondaire 16,5% 17,0% 16,7%
Post secondaire 8,1% 8,6% 10,5%
Source : enquêtes sur l’emploi INS
Pour les actifs illettrés ou ayant un niveau d’éducation faible, le taux de chômage a eu tendance à
baisser du fait de la relative disponibilité d’opportunités d’emploi peu exigeantes en formation, en
particulier dans le bâtiment et l’agriculture (tableau 2.7). Cependant le chômage des populations
éduquées (secondaire et surtout supérieur) s’est accru ce qui reflète un manque de cohérence
entre les besoins du système productif et les formations dispensées par le système éducatif 11
(encadré 1). Le stock de chômeurs ayant le niveau post secondaire est passé de 21.244 en 1999 à
32.503 en 2000 soit 53% de croissance (tableau 2.8). Les études montrant que le taux
d’encadrement est un élément déterminant de la hausse de la productivité globale des facteurs en
Tunisie, le chômage des diplômés représente donc un manque à gagner certain alors que
l’économie se trouve à un moment clé de son développement économique.
11 La section suivante traitera de ce problème avec plus de détails.
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