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PROFIL PAYS TUNISIE FEMISE

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1988 et 1997, plus de 1 sur 4 diplômés du supérieur (28,9%) ont été contraints d’opter pour un<br />

SIVP1 dans l’espoir de se procurer un emploi permanent et relativement bien rémunéré. La SIVP1<br />

a été l’instrument le plus mobilisé sur le marché de travail.<br />

Quant à l’efficacité, le Ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi procède à<br />

l’évaluation des effets de quelques instruments de formation et d’insertion et confronte l’effectif des<br />

stagiaires insérés et l’effectif total des stagiaires inscrits à un programme donné (tableau 2.16).<br />

Ainsi les programmes SIVP1, SIVP2 et CEF ont touché 74.215 personnes sur la décennie 90 avec<br />

un nombre d’insérés qui a atteint un total de 27.687. Les résultats sont donc à améliorer. Le taux<br />

d’insertion des stagiaires n’a, en effet, pas dépassé les 37%, soit un peu plus de 1 stagiaire sur 3.<br />

Les jeunes sortants d’un premier cycle du secondaire général, technique ou professionnel (CES) ont<br />

plus de chance de trouver un emploi au terme de leur stage que les diplômés de filières plus<br />

généralistes (secondaire, SIVP2 ou supérieur, SIVP1). Reste à déterminer dans quelle mesure les<br />

entreprises profitent d’un effet d’aubaine en accueillant des stagiaires qu’elles auraient de toute<br />

façon embauchés, puisque leur salaire est supporté par l’Etat pendant 1 ou 2 ans.<br />

Etant donné le niveau conséquent des fonds que la Tunisie affecte à ces programmes et le manque<br />

d’efficacité qui semble se dégager des quelques études disponibles, il est évident qu’un effort<br />

important doit encore être fait pour mettre en place un système d’évaluation continue des<br />

politiques d’emplois et de leur adaptation aux besoins du marché du travail. Dans cet objectif, un<br />

préalable incontournable est de simplifier le système d’aide et le fonctionnement des programmes<br />

afin de les rendre plus accessibles aux entreprises et aux bénéficiaires et moins coûteux (baisse du<br />

coût d’information, d’établissement des contrats, etc.). Il serait bénéfique de réunir les fonds<br />

alloués aux divers programmes d’intervention pour l’emploi, afin d’adapter plus aisément les<br />

interventions aux spécificités des situations économiques régionales. Il reste que l’effort financier<br />

que l’Etat doit fournir pour insérer ses diplômés est un signe de disfonctionnement de la formation<br />

initiale dont la qualité doit être améliorée.<br />

Tableau 1.16. : Taux d’insertion des stagiaires<br />

SIVP1 SIVP2 CEF<br />

Nombre de Taux Nombre de Taux Nombre de Taux<br />

stagiaires d’insertion stagiaire d’insertion stagiaires d’insertion<br />

1988 1756 .. 160 .. 2720 32,4%<br />

1989 2624 .. 1256 5,6% 3394 51,9%<br />

1990 2065 60,4% 988 1,7% 3770 51,6%<br />

1991 2514 .. 1376 22,7% 3331 58,5%<br />

1992 2776 10,3% 1504 26,9% 3148 55,4%<br />

1993 2719 16,5% 1658 25,0% 2731 61,3%<br />

1994 3798 11,9% 2924 28,1% 3463 63,0%<br />

1995 4779 38,5% 4432 30,6% 3567 38,5%<br />

1996 2051 51,3% 1864 5,7% 1144 ..<br />

1997 3226 24,0% 1360 49,4% 1119 60,6%<br />

1998 6362 .. 2380 .. 1636 ..<br />

1999 6906 .. 2547 .. 1763 ..<br />

2000<br />

Source : ATE<br />

7171 .. 2649 .. 1697 ..<br />

Politique visant une meilleure flexibilité du marché de travail<br />

EnTunisie,lessalaires,lesstatutsetlesconditionsdetravailsontnégociésparlessyndicatsdes<br />

employeurs et des employés et le Gouvernement au niveau national et sectoriel. Des salaires<br />

minima sont imposés (SMAG dans l’agriculture, SMIG pour le reste de l’économie), mais sont fixés<br />

à des niveaux modérés et ne constituent pas une source de rigidité. Le mouvement syndical<br />

tunisien joue un rôle relativement important dans les négociations mais leur nombre d’adhérents<br />

est en recul constant, ce qui s’explique notamment par la progression du travail indépendant et le<br />

développement des formes d’emplois flexibles, comme c’est le cas dans d’autres pays. Le taux de<br />

syndicalisation (en % de la population active non agricole) était de l’ordre de 10% en 1995 en<br />

Tunisie, contre 13% aux Etats-Unis, 26% au Royaume-Uni, 11% en Espagne ou encore 19% au<br />

Portugal 16 .<br />

Les relations professionnelles sont régies par le Code du Travail et les conventions collectives<br />

sectorielles. Dans le cas d’une réduction des effectifs, les indemnités minima de licenciement sont<br />

définies par le Code du Travail (une journée de salaire pour chaque mois de service à concurrence<br />

16 (Rapport sur le de développement humain PNUD 2002).<br />

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