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PROFIL PAYS TUNISIE FEMISE

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suite à la baisse des tarifs douaniers. Ceci a induit un phénomène de substitution du capital au<br />

travail.<br />

(ii) Plus loin, les mesures d’encouragement à la création d’emplois, contenues dans le code de<br />

l’investissement sont trop timides pour compenser le recul potentiel de l’emploi. Ainsi, les<br />

encouragements à investir absorbent 34% du montant total des incitations financières et fiscales<br />

prévues dans le code de l’investissement en 2001 (668 millions de DT). Les mesures visant l'emploi<br />

via le montant des cotisations versées à la sécurité sociale par l’employeur ne représentent quant à<br />

elles que 2,7% du total et leur portée comme leur efficacité demeurent faibles étant donnée la part<br />

du travail formel dans l’économie.<br />

Les subventions à l’investissement dans le cadre du Programme de Mise à Niveau vont aussi dans<br />

ce sens. Ces différentes subventions et incitations à l’investissement et les insuffisances des<br />

politiques de l’emploi sont de nature à contribuer à la réduction de l’intensité en main-d’œuvre de<br />

la croissance.<br />

En plus de l’influence des politiques publiques qui est déterminante mais révisable à court terme,<br />

un élément plus structurel explique la perte de vitesse dans la création d’emploi : le manque de<br />

dynamisme du secteur privé qui ne permet pas le décollage de la demande d’emploi. Par ailleurs, la<br />

concentration des PME, principales créatrices d’emplois, dans des secteurs à faible valeur ajoutée<br />

pèse sur la demande de main d’œuvre qualifiée.<br />

La stratégie d’ensemble susceptible de réduire le taux de chômage doit s’appuyer sur un<br />

renforcement de l’ouverture économique et de la stabilité globale des politiques garantissant un<br />

climat stable à l’investissement avec un cadre réglementaire incitatif et transparent. La<br />

concurrence et le développement du secteur privé doivent devenir les principaux facteurs de<br />

croissance. Cela nécessite, entre autres choses, une ouverture accrue à l’initiative privée dans des<br />

activités jusque-là dominées par le secteur public.<br />

La Tunisie semble encore hésiter à se lancer résolument sur un nouveau sentier de croissance. Le<br />

pays ne peut pourtant plus reculer et continuer de protéger l’emploi existant au détriment de la<br />

productivité avec les conséquences que cela a sur la compétitivité et ses chances de bénéficier des<br />

fruits de sa stratégie d’insertion dans le commerce international. L’expérience des pays ayant<br />

enregistré des performances de croissance similaires à celle de la Tunisie souligne les faiblesses de<br />

la Tunisie qui sont, outre la stabilité macroéconomique et la part insuffisante de l’investissement<br />

privé qui s’améliorent, la qualité du capital humain et les distorsions du marché de l’emploi.<br />

La Tunisie doit exploiter les nouveaux créneaux qu’offre l’économie du savoir et focaliser ses efforts<br />

sur les modes de travail et de production liés aux nouvelles technologies de l’information et de la<br />

communication compte tenu de leur forte valeur ajoutée, l’importance de leur contribution à la<br />

croissance et leur demande en compétences de haut niveau. Un effort prioritaire doit être fait dans<br />

les domaines de l’éducation et de la formation afin de réduire l’effet de l’inadaptation de l’éducation<br />

aux besoins du marché de l’emploi.<br />

Encadré 3 : Facteurs déterminants de la compétitivité *<br />

Investissement et financement<br />

La décision d’investissement est hautement stratégique pour une entreprise donnée. Celle-ci ne<br />

peut faire abstraction de l’état ou l’âge des équipements des entreprises concurrentes opérant sur<br />

le même marché si elle est soucieuse du maintien et/ou de la consolidation de sa position. Pour<br />

cette raison il importe de saisir le jugement porté par l’entreprise elle-même sur l’état de ses<br />

équipements par rapport à ses concurrents locaux et étrangers.<br />

Quel que soit le régime d’appartenance, l’effort d’investissement concerne en premier lieu<br />

l’investissement de modernisation. Les investissements de remplacement et de capacité n’arrivent<br />

qu’en deuxième ou troisième position selon le régime ;<br />

La structure du financement de l’investissement fait ressortir la prépondérance des fonds<br />

propres par rapport aux autres sources de financement, notamment pour les entreprises<br />

totalement exportatrices ;<br />

L’âge des équipements ne semble pas constituer une préoccupation principale pour<br />

l’ensemble des entreprises par rapport à leurs concurrents locaux et/ou étrangers. Ce constat<br />

concerne en particulier les grandes entreprises du régime autre ;<br />

Les principaux facteurs motivant la décision d’investissement dépendent peu du régime<br />

d’appartenance de l’entreprise. Il s’agit, successivement, de la diminution des coûts, de<br />

l’introduction de nouvelles techniques de production, du niveau de qualification de la main<br />

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