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PROFIL PAYS TUNISIE FEMISE

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S’agissant de l’accès au crédit bancaire, les seules données disponibles à ce jour sont celles<br />

élaborées par la Banque Tunisienne de Solidarité. Les autres établissements bancaires n’estiment<br />

pas pertinent la production de cette information tant les pratiques à cet égard sont « neutres ». En<br />

tenant compte du fait qu’il existe en Tunisie une forte proportion de femmes au foyer qui<br />

n’exercent aucune activité marchande, la part des crédits accordés à des femmes apparaît<br />

importante : 30,6% du total des crédits. La relative faiblesse du montant du crédit moyen<br />

consenti aux femmes (3500 DT en moyenne contre 3950 DT pour les hommes) s’explique par la<br />

nature des projets qui sont portés par les femmes.<br />

Tableau 3.3. : Situation des crédits accordés aux femmes<br />

Chiffres au 31 juillet 2003<br />

dont femmes<br />

Total Montant En %<br />

Nombre de crédits<br />

Encours total de crédits<br />

65 206 19 969 30,6<br />

(en millions de dinars) 257,7 69,9 27,1<br />

Crédit moyen (en dinars) 3951 3499 ..<br />

Répartition des crédits selon le niveau d’instruction (en %)<br />

Illettré 4,1<br />

Primaire 41,5<br />

Secondaire 43,5<br />

Supérieur 10,9<br />

Total 100<br />

Répartition des crédits par nature de projets (en %)<br />

Création 85,5<br />

Extension 14,5<br />

Total 100<br />

Source : Banque Tunisienne de Solidarité<br />

48<br />

5,3<br />

33<br />

50,7<br />

11<br />

100<br />

87,6<br />

12,4<br />

100<br />

Le volet « modernisation bancaire » de la réforme financière est à l’origine d’un processus de<br />

décloisonnement et de déconcentration des activités. La distinction légale entre banques<br />

commerciales et banques de développement a disparu au plan réglementaire et la structure des<br />

banques spécialisées évolue sous l’impulsion des fusions avec d’autres établissements financiers<br />

(cas de la BDET de la BNDT et de la BNDA) et de leur propre croissance externe (cas de la BTEI).<br />

Le processus de rationalisation et de restructuration des institutions bancaires est en cours mais<br />

demandera encore du temps. Même par comparaison avec les pays industrialisés et en tenant<br />

compte de la disparité des niveaux de revenu par habitant, la Tunisie disposerait, en effet, de<br />

moins d'établissements bancaires que l'Allemagne, mais davantage que des pays comme la France<br />

ou l'Espagne. Ce nombre relativement important pour le nombre d’épargnants et d’investisseurs<br />

souligne le morcellement du système bancaire, d’où la nécessité de rapprochements et de fusions.<br />

Ce processus n’a concerné jusqu’à présent que les banques de développement : sur les 9 banques<br />

recensées en 1987, trois ont été absorbées. Il est plus que probable que cette tendance se<br />

poursuivra et concernera à l’avenir le noyau dur et principal du système : les banques<br />

commerciales.<br />

Le système productif tunisien reste dominé par la petite entreprise voire, la micro entreprise : près<br />

de 90% des entreprises tunisiennes ont moins de 10 salariés ; celles-ci rencontrent des difficultés<br />

quasi insurmontables pour obtenir des financements auprès du secteur bancaire. Il en est de même<br />

pour la création d’entreprise ; les nouveaux jeunes promoteurs ne peuvent accéder facilement aux<br />

différents financements publics pourtant prévus à cet effet, car ces fonds publics sont gérés par les<br />

banques qui, en pratique, adoptent face à cette nouvelle catégorie de clients les mêmes réflexes et<br />

méthodes d’évaluation du risque qu’ils pratiquent avec leur clientèle traditionnelle. Ce constat est à<br />

l’origine de la création d’une banque spécialement dédiée au micro crédit : la Banque Tunisienne de<br />

Solidarité (BTS).<br />

S’agissant du comportement des banques, des ententes sur les prix (taux d’intérêt débiteurs et<br />

créditeurs) ont prévalu pour répondre à la fragilité financière de certaines banques publiques. Le<br />

recul de l’interventionnisme de la BCT est à l’origine de l’émergence de pratiques plus<br />

concurrentielles émanant surtout des banques privées. L’étude de la concurrence bancaire en<br />

Tunisie révèle que durant toute la période 1980-1999, le marché bancaire tunisien a été caractérisé

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