Le droit à l'eau - Office of the High Commissioner for Human Rights
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Dans le cas où le logement est fourni par l’employeur, la recommandation<br />
no 115 de l’OIT sur le logement des travailleurs (1961) souligne que<br />
l’employeur doit garantir l’accès à des installations sanitaires satisfaisantes<br />
ainsi qu’à de l’eau salubre en quantité suffisamment grande pour couvrir<br />
tous les besoins personnels et tous les besoins ménagers.<br />
Si les États ont au premier chef la responsabilité de faire en sorte que<br />
les acteurs privés respectent les <strong>droit</strong>s de l’homme, selon le Représentant<br />
spécial du Secrétaire général chargé de la question des <strong>droit</strong>s de l’homme<br />
et des sociétés transnationales et autres entreprises, les entreprises<br />
doivent respecter tous les <strong>droit</strong>s de l’homme, y compris le <strong>droit</strong> à l’eau<br />
(A/HRC/8/5). Cette responsabilité correspond à ce que la société attend<br />
en tout premier lieu de l’entreprise et elle est reconnue dans un grand<br />
nombre d’instruments juridiques non contraignants. Elle est également<br />
invoquée par des associations patronales internationales et par différentes<br />
entreprises dans le monde entier.<br />
Si les entreprises n’ont pas d’obligations directement liées au <strong>droit</strong> à<br />
l’eau en vertu du <strong>droit</strong> international des <strong>droit</strong>s de l’homme, elles ont<br />
souvent des devoirs en vertu des lois nationales relatives à l’utilisation<br />
de l’eau et à l’accès à l’eau, qui sont mises en œuvre par les États pour<br />
prendre en compte les obligations internationales qu’ils ont contractées.<br />
Indépendamment de toute disposition juridique applicable dans le pays<br />
où elles mènent leurs activités, les entreprises doivent de plus en plus faire<br />
face aux pressions exercées par la société pour obtenir que leurs actions<br />
et leurs opérations respectent les <strong>droit</strong>s de l’homme et ne portent pas<br />
préjudice à la jouissance des <strong>droit</strong>s individuels. Ces pressions se traduisent<br />
par la tendance croissante à adopter le principe de la responsabilité<br />
sociale de l’entreprise à l’appui d’une per<strong>for</strong>mance économique et sociale<br />
responsable, y compris dans certains cas sous l’impulsion des investisseurs<br />
et des actionnaires.<br />
De nombreuses sociétés se sont également engagées à titre volontaire<br />
à respecter et à promouvoir les <strong>droit</strong>s de l’homme, y compris le <strong>droit</strong> à<br />
l’eau, notamment en signant le Pacte mondial 22 qui définit 10 principes<br />
relatifs aux <strong>droit</strong>s de l’homme, aux normes du travail, à l’environnement<br />
et à la lutte contre la corruption, que les entreprises signataires s’engagent<br />
à respecter. Certaines entreprises ont également élaboré leurs propres<br />
politiques, programmes et outils en matière de <strong>droit</strong>s de l’homme afin<br />
de prendre en compte ces <strong>droit</strong>s, dont le <strong>droit</strong> à l’eau, dans leurs activités<br />
commerciales.<br />
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