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Le droit à l'eau - Office of the High Commissioner for Human Rights

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L’Observation générale no 15 précise également que nul ne doit en<br />

aucune circonstance être privé de la quantité d’eau minimale essentielle.<br />

En conséquence, la quantité d’eau potable à laquelle une personne peut<br />

avoir accès peut être réduite mais une coupure totale n’est autorisée<br />

que s’il existe un accès à une autre source qui peut fournir une quantité<br />

minimale de l’eau potable nécessaire pour prévenir les maladies. À cet<br />

égard, on a de bonnes raisons de penser que les coupures visant des<br />

entités qui desservent des groupes vulnérables, tels que les écoles, les<br />

hôpitaux ainsi que les camps de réfugiés ou de personnes déplacées ne<br />

sont pas autorisées.<br />

Si la coupure est envisagée pour non-paiement de la facture d’eau, il<br />

est dit dans l’Observation générale no 15 que la question de la capacité<br />

de paiement d’une personne doit être prise en compte avant qu’il ne<br />

soit procédé à la coupure. Considérée à la lumière de la notion de coût<br />

abordable (voir le chapitre premier), cette disposition suppose que, dans<br />

certaines circonstances, lorsque les personnes ne sont pas en mesure<br />

de régler leur facture d’eau, les autorités peuvent être amenées à leur<br />

fournir l’eau gratuitement. À cet égard, diverses législations nationales<br />

restreignent la possibilité de suspendre la fourniture d’eau, notamment<br />

quand l’intéressé n’a pas la possibilité de payer même s’il en a la volonté.<br />

Intervention du tribunal suite à une interruption de service pour<br />

non-paiement en Colombie<br />

En raison d’une insuffisance rénale et du traitement médical rendu de ce<br />

fait nécessaire, Mme Jimenez de Correa n’était plus apte au travail et ne<br />

pouvait plus régler les factures pour les services fournis par les entreprises<br />

publiques de Medellín. La compagnie lui a donc coupé l’eau et l’électricité.<br />

<strong>Le</strong> tribunal de district a fait valoir que les services publics étaient inhérents<br />

à l’action sociale de l’État et reconnu l’obligation de ce dernier de garantir<br />

la prestation desdits services à tous les habitants du pays. En appel, la Cour<br />

constitutionnelle a confirmé la décision du tribunal de district et ordonné le<br />

rétablissement immédiat de l’alimentation en électricité et en eau en faveur<br />

de Mme Jimenez, en faisant valoir qu’il s’agissait d’un service public et en<br />

mentionnant notamment dans ses décisions les normes internationales et<br />

les Observations générales du Comité des <strong>droit</strong>s économiques, sociaux et<br />

culturels.<br />

• Quelles sont les obligations réglementaires de l’État lorsqu’il<br />

confie la fourniture de services de distribution d’eau potable à<br />

des prestataires publics ou privés?<br />

<strong>Le</strong> <strong>droit</strong> international des <strong>droit</strong>s de l’homme ne précise pas si les services<br />

d’eau doivent être assurés par des prestataires publics ou privés ou par<br />

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