03.05.2014 Views

Le droit à l'eau - Office of the High Commissioner for Human Rights

Le droit à l'eau - Office of the High Commissioner for Human Rights

Le droit à l'eau - Office of the High Commissioner for Human Rights

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Quatre personnes sur 10 dans le monde sont actuellement touchées<br />

par la pénurie d’eau. La situation est aggravée par la croissance<br />

démographique, l’urbanisation, la pollution des ressources en eau et<br />

l’impact des changements climatiques. Toutefois, la pénurie d’eau<br />

n’est pas inévitable. <strong>Le</strong>s comportements humains, les coutumes et les<br />

institutions sociales ainsi que les politiques publiques jouent à cet égard<br />

un grand rôle. En fait, selon le Rapport mondial sur le développement<br />

humain 2006 du PNUD, une grande partie de ce qui passe pour des<br />

pénuries est la conséquence, liée à l’action des pouvoirs publics, d’une<br />

mauvaise gestion des ressources hydriques.<br />

<strong>Le</strong> <strong>droit</strong> à l’eau fait clairement obligation aux États de donner la priorité<br />

aux usages personnels et domestiques − boisson, assainissement<br />

individuel, lavage du linge, préparation des aliments, hygiène personnelle<br />

et domestique − dans leur gestion et leur répartition des ressources en<br />

eau. Ainsi, les autorités devraient-elles faire en sorte que ceux qui n’ont<br />

pas accès à l’eau, en particulier les groupes vulnérables et marginalisés,<br />

aient la priorité par rapport à ceux qui y ont déjà accès.<br />

Cette obligation vaut également dans les situations de pénurie d’eau<br />

et de stress hydrique, au cours desquelles l’État devrait, pour le moins,<br />

veiller à ce que chacun ait accès, dans les mêmes conditions, à une<br />

quantité suffisante d’eau salubre pour prévenir les maladies. À cet égard,<br />

il a été indiqué lors de la Conférence internationale sur l’eau douce<br />

(Bonn, 2001) que l’eau devrait être répartie de manière équitable<br />

et durable, en premier lieu pour satisfaire les besoins humains<br />

fondamentaux, puis pour assurer le fonctionnement des écosystèmes<br />

et différents usages économiques, y compris aux fins de la sécurité<br />

alimentaire.<br />

Plusieurs lois nationales accordent déjà la priorité aux usages personnels<br />

et domestiques essentiels et à d’autres utilisations de l’eau, notamment<br />

en cas de stress hydrique et de pénurie d’eau.<br />

Lois nationales accordant la priorité à l’eau pour les usages personnels<br />

et domestiques essentiels par rapport à d’autres usages<br />

Au Bénin, le Code de l’eau dispose que la priorité absolue doit être<br />

accordée à la distribution d’eau pour la consommation humaine, puis pour<br />

l’agriculture, l’industrie, les usages municipaux et les loisirs.<br />

Au Tchad, la loi no 016/PR régissant les ressources en eau souligne que la<br />

priorité doit être accordée à l’accès des populations à l’eau potable.<br />

En France, le Gouvernement a modifié le projet de loi sur l’eau afin<br />

d’affirmer la priorité de l’eau potable destinée à la consommation humaine<br />

par rapport à d’autres usages (Code de l’environnement, art. L 211.1).<br />

41

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!