Le droit à l'eau - Office of the High Commissioner for Human Rights
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I. COMMENT SE DÉFINIT LE DROIT À L’EAU?<br />
A. <strong>Le</strong> <strong>droit</strong> à l’eau dans le contexte du <strong>droit</strong> international des<br />
<strong>droit</strong>s de l’homme<br />
Si le <strong>droit</strong> à l’eau n’est pas expressément reconnu en tant que <strong>droit</strong><br />
de l’homme autonome dans les instruments internationaux, le <strong>droit</strong><br />
international des <strong>droit</strong>s de l’homme prévoit certaines obligations régissant<br />
l’accès à l’eau potable. En vertu de ces obligations, les États sont tenus<br />
de veiller à ce que chacun ait accès à un approvisionnement suffisant<br />
en eau potable pour les usages personnels et domestiques (à savoir<br />
boisson, assainissement individuel, lavage du linge, préparation des<br />
aliments, hygiène personnelle et domestique). Ils sont également tenus<br />
non seulement de garantir progressivement l’accès à des installations<br />
sanitaires appropriées, lesquelles constituent un élément fondamental de<br />
la dignité humaine et de la vie privée, mais aussi de veiller à la qualité de<br />
l’approvisionnement et des ressources en eau de boisson.<br />
La place de l’assainissement dans le <strong>droit</strong> international des <strong>droit</strong>s<br />
de l’homme<br />
Quelque 2,5 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à des<br />
installations sanitaires sûres, ce qui porte gravement atteinte à de nombreux<br />
<strong>droit</strong>s fondamentaux, par exemple au <strong>droit</strong> à un logement convenable. <strong>Le</strong>s<br />
conséquences sur la santé de l’absence d’assainissement sont amplement<br />
attestées: pas moins d’un quart des décès d’enfants de moins de 5 ans<br />
est attribué à ce phénomène qui représente une grave menace pour le<br />
<strong>droit</strong> à la santé. <strong>Le</strong>s carences de l’assainissement ont également des effets<br />
néfastes sur la qualité de l’eau et compromettent de même l’exercice du<br />
<strong>droit</strong> à la santé.<br />
Alors que l’assainissement n’est pas encore reconnu en tant que <strong>droit</strong><br />
autonome, un nombre croissant de déclarations internationales, régionales<br />
et nationales et de législations nationales semblent s’orienter en faveur<br />
de cette reconnaissance. L’experte indépendante chargée d’examiner<br />
la question des obligations en rapport avec les <strong>droit</strong>s de l’homme qui<br />
concernent l’accès à l’eau potable et à l’assainissement a exprimé son<br />
soutien à la reconnaissance de l’assainissement en tant que <strong>droit</strong> à part<br />
entière (voir A/HRC/12/24).<br />
La notion de besoins essentiels en eau visant à satisfaire les besoins<br />
humains fondamentaux a été pour la première fois énoncée à la<br />
Conférence des Nations Unies sur l’eau qui s’est tenue en 1977 à Mar<br />
del Plata (Argentine). Dans le Plan d’action de la Conférence, il était dit<br />
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