Manuel du formateur - Canadian Paediatric Society

2.38
(suite)
Administrez aussi des suppléments de vitamine A, d’acide folique, de
multivitamines, de zinc, de cuivre.
Commencez à alimenter l’enfant avec précaution. Voir la prochaine
diapositive pour de plus amples renseignements.
2.39
• « L’anorexie » se définit comme « un mauvais appétit, une perte
d’intérêt à l’égard de l’alimentation ».
• L’alimentation est le « médicament » pour traiter la sous-alimentation. Il
faut donner des aliments dès que le patient est réhydraté.
• Il faut donner de petites quantités d’aliments pour réduire le risque de
syndrome de réalimentation. Aussi, l’estomac est petit. Dans l’idéal,
donnez des repas toutes les 2–3 heures, même pendant la nuit.
• Si la mère allaite l’enfant, elle doit continuer, mais il faut aussi lui
donner des suppléments.
• Des vomissements ne sont pas une contre-indication à l’alimentation.
• Si l’enfant n’arrive pas à ingérer au moins 80 kcal/kg/jour par voie
orale, il faut l’alimenter par sonde nasogastrique.
• En cas d’œdème, donnez environ 80 kcal/kg/jour et pas plus de 100
ml/kg/jour de soluté + un mélange de vitamines et de minéraux.
• S’il n’y a pas d’œdème, donnez environ 100 kcal/kg/jour et jusqu’à
130 ml/kg/jour de soluté + un mélange de vitamines et de minéraux.
• Augmentez graduellement le volume et les calories durant l’étape de
récupération.
• Le syndrome de réalimentation se manifeste par des troubles
métaboliques qui surviennent chez un patient privé de nourriture ou
gravement sous-alimenté qui recommence à consommer des aliments.
La période de risque le plus élevé se situe entre les jours 1–4 après le
début de la réalimentation. Le rythme du métabolisme basal s’accélère
et il y peut y avoir une modification de la répartition des liquides, ce
qui accroît les efforts demandés au cœur et le risque d’insuffisance
cardiaque congestive. Des troubles électrolytiques peuvent se produire
à cause de la transformation des lipides en glucides (augmentation
de la sécrétion d’insuline), ce qui a pour effet d’accroître le captage
cellulaire du potassium (et aussi du glucose et du magnésium) et
d’entraîner une diminution du potassium sérique. Une faiblesse des
muscles et du cœur peut entraîner une mort subite.
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