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une etude contrastive de l'arabe et du français dans une perspective ...

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Le brouillage <strong>et</strong> les mouvements ont fait couler beaucoup d’encre <strong>dans</strong> les divers cadres ;<br />

cependant, il s’agit d’un problème <strong>de</strong> formalisme avant d’être un phénomène linguistique.<br />

Il est vrai qu’il y a toujours la possibilité d’ajouter d’autres règles <strong>de</strong> réécriture afin <strong>de</strong><br />

gérer les exceptions ; mais cela ne va pas sans <strong>une</strong> complexification <strong>de</strong>s catégories.<br />

Résumons : un arbre <strong>de</strong> dépendance a pour seule tâche d’enco<strong>de</strong>r <strong>et</strong> d’étiqu<strong>et</strong>er le lien<br />

entre les mots <strong>de</strong> la phrase. Par contre, un arbre syntagmatique doit enco<strong>de</strong>r toutes les<br />

informations pertinentes <strong>de</strong> la phrase, c’est pourquoi l’arbre syntagmatique est par principe<br />

ordonné <strong>et</strong> projectif.<br />

De nombreuses étu<strong>de</strong>s ont tenté <strong>de</strong> rapprocher les DG <strong>de</strong>s CFG en m<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>s<br />

restrictions sur les linéarisations sur les DG, entre autres (Hays 1964), (Gaifman 1965) <strong>et</strong><br />

(Robinson 1970). Nous nous contentons d’un aperçu <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> la dépendance <strong>dans</strong> la<br />

<strong>de</strong>scription grammaticale pour montrer comment elle est présentée en TST.<br />

3.1.2. La notion <strong>de</strong> dépendance en TST<br />

Dans c<strong>et</strong>te sous-sous-section, nous voulons faire le point sur le traitement <strong>de</strong> la<br />

dépendance en TST. Mel’čuk 46 donne <strong>une</strong> définition formelle <strong>de</strong> la notion. Elle est ainsi<br />

définie comme <strong>une</strong> relation anti-symétrique : un élément présuppose l’existence d’un autre<br />

mais pas l’inverse. Elle est signalée par <strong>une</strong> flèche orientée (X → Y) signifiant que Y dépend<br />

<strong>de</strong> X, autrement dit, que X est le gouverneur (G) <strong>de</strong> Y <strong>et</strong> Y est le dépendant (D) <strong>de</strong> X. Trois<br />

types <strong>de</strong> dépendance sont reconnus en TST, <strong>et</strong> nous allons les présenter <strong>dans</strong> l’ordre suivant :<br />

d’abord, la dépendance sémantique, ensuite la dépendance morphologique <strong>et</strong>, finalement, la<br />

dépendance syntaxique.<br />

La dépendance sémantique repose en partie sur le formalisme <strong>du</strong> calcul <strong>de</strong>s prédicats.<br />

Il s’agit d’<strong>une</strong> relation prédicat-argument. Une unité sémantique, ou un « sémantème », S 2<br />

dépend sémantiquement d’<strong>une</strong> autre unité sémantique S 1 <strong>dans</strong> <strong>une</strong> représentation donnée, si S 1<br />

est un prédicat <strong>et</strong> S 2 son argument <strong>dans</strong> la phrase signifiant ‘S 1 ’(‘S 2 ’) ou (S 1 -sém→S 2 ). L’arc<br />

reliant le prédicat à l’argument porte le numéro <strong>de</strong> l’argument, <strong>et</strong> le dépendant sémantique est<br />

appelé l’Actant sémantique. La dépendance sémantique est anti-symétrique : que S 2 dépen<strong>de</strong><br />

sémantiquement <strong>de</strong> S 1 implique nécessairement que S 1 ne dépend pas <strong>de</strong> S 2 . Elle est antiréflexive<br />

: <strong>une</strong> unité sémantique ne peut pas être son propre argument. Elle porte un numéro<br />

distinguant le rôle sémantique <strong>de</strong> l’argument. La dépendance ne présuppose pas l’unicité <strong>du</strong><br />

gouverneur : <strong>une</strong> même unité sémantique peut dépendre sémantiquement <strong>de</strong> plusieurs autres.<br />

Elle couvre toutes les unités sémantiques <strong>de</strong> la représentation pour former un graphe connexe.<br />

Une <strong>de</strong>scription en termes <strong>de</strong> dépendance sémantique est possible pour toute langue naturelle.<br />

Le second type <strong>de</strong> dépendance est la dépendance morphologique. Un mot-forme m 2<br />

dépend morphologiquement d’un mot-forme m 1 <strong>dans</strong> <strong>une</strong> phrase donnée (m 1 -morph→m 2 ) si<br />

au moins <strong>une</strong> caractéristique ou valeur flexionnelle <strong>de</strong> m 2 est déterminée par m 1 . Comme la<br />

dépendance sémantique, la dépendance morphologique est anti-symétrique 47 , anti-réflexive <strong>et</strong><br />

46 MELČUK, I. (2003). « Depen<strong>de</strong>ncy in Linguistic Description », In l’Université <strong>de</strong> Montréal. L’observatoire <strong>de</strong><br />

la linguistique Sens-Texte. Site <strong>de</strong> l’OLST <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Montréal, [En ligne] http://www.olst.umontreal.ca<br />

/pdf/Depen<strong>de</strong>ncy.pdf (<strong>de</strong>rnière consultation le 2 mai 2005).<br />

47 Il existe néanmoins <strong>de</strong>s cas où la dépendance morphologique est réciproque. Par exemple, en arabe, <strong>et</strong> <strong>dans</strong> les<br />

langues à cas d’<strong>une</strong> manière générale, le verbe impose le nominatif au suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> le suj<strong>et</strong> impose l’accord au verbe.<br />

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