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une etude contrastive de l'arabe et du français dans une perspective ...

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décrivant chaque relation syntaxique, nous présenterons les différents types d’éléments aptes à<br />

être le dépendant.<br />

3.2.3. Les critères <strong>de</strong> délimitation d’<strong>une</strong> famille <strong>de</strong> constructions dépendancielles<br />

Dans l’approche TST, <strong>une</strong> fonction syntaxique est établie à partir <strong>de</strong>s constructions<br />

correspondantes, c’est-à-dire <strong>de</strong>s similarités typologiques. Les critères <strong>de</strong> délimitation d’<strong>une</strong><br />

famille <strong>de</strong> constructions dépendancielles sont :<br />

Premièrement, <strong>une</strong> même relation syntaxique ne doit pas décrire <strong>de</strong>ux syntagmes qui<br />

contrastent sémantiquement <strong>et</strong> se distinguent seulement par <strong>de</strong>s moyens d’expressions tels<br />

l’ordre <strong>de</strong>s mots, la prosodie ou les grammèmes syntaxiques. Ce critère correspond au test <strong>de</strong><br />

paire minimale employé en phonologie, morphologie <strong>et</strong> sémantique.<br />

Deuxièmement, toute relation syntaxique r doit avoir un dépendant prototypique D<br />

appartenant à <strong>une</strong> classe syntaxique donnée, telle que ce D soit accepté par tout gouverneur<br />

possible <strong>de</strong> r. Si un autre élément peut remplacer D sans affecter le bien formé syntaxique,<br />

alors, les <strong>de</strong>ux éléments appartiennent à la famille <strong>de</strong> constructions <strong>de</strong> la relation syntaxique<br />

en question. Ce critère correspond au test <strong>de</strong> substitution 56 .<br />

Ajoutons à ceci qu’il faut déterminer s’il s’agit d’<strong>une</strong> relation itérable ou pas <strong>dans</strong> la<br />

<strong>de</strong>scription d’<strong>une</strong> relation syntaxique : <strong>une</strong> relation est non itérable si <strong>et</strong> seulement si il n’y a<br />

qu’<strong>une</strong> seule branche nommée r sortant <strong>de</strong> tout G. Une relation est itérable si <strong>et</strong> seulement si<br />

plusieurs branches nommées r sortent <strong>de</strong> G <strong>et</strong> que leur nombre est théoriquement non limité.<br />

Ce critère correspond au test <strong>de</strong> cooccurrence.<br />

Bref, pour déterminer les différentes relations syntaxiques d’<strong>une</strong> langue L, trois critères<br />

sont à respecter:<br />

1. Assurer la préservation <strong>de</strong>s contrastes apparaissant au niveau sémantique.<br />

2. S’assurer que toutes les constructions peuvent être représentées par la même relation.<br />

3. S’assurer que les relations syntaxiques qui partagent le même gouverneur syntaxique<br />

sont combinables, ce qui mènera assurément à <strong>une</strong> formulation <strong>de</strong> contraintes sur la<br />

combinaison <strong>de</strong>s relations.<br />

56 Le premier à formaliser la substitution <strong>de</strong>s sous-arbres syntaxiques comme critère <strong>de</strong> distinction <strong>de</strong>s relations<br />

syntaxique est J. Kunze. Il l’a définie comme suit :<br />

Soit <strong>une</strong> langue L. Dans L, soit les lexèmes L (X) <strong>et</strong> L (Y) <strong>de</strong>s classes syntaxiques X <strong>et</strong> Y, ∆ (Z) <strong>et</strong> ∆ (W) <strong>de</strong>s<br />

configurations syntaxiques complètes ayant pour nœud tête les lexèmes L (Z) <strong>et</strong> L (W) , <strong>et</strong> <strong>une</strong> relation syntaxique r.<br />

C<strong>et</strong>te r possè<strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong> Kunze si <strong>et</strong> seulement si pour toute paire <strong>de</strong> configurations syntaxiques L (X) -<br />

r→∆ (Z) <strong>et</strong> L (Y) -r→∆ (W) , remplacer ∆ (Z) par ∆ (W) <strong>et</strong> vice versa n’affecte pas le bien-formé syntaxique <strong>de</strong> la<br />

proposition.<br />

Dans Ior<strong>dans</strong>kaja & Mel’čuk (2000), c<strong>et</strong>te propriété ayant été jugée si rigi<strong>de</strong> qu’elle empêche la réalisation <strong>de</strong><br />

certaines généralisations souhaitées, <strong>une</strong> autre propriété plus faible, la quasi-propriété <strong>de</strong> Kunze, a été proposée :<br />

<strong>une</strong> relation syntaxique r possè<strong>de</strong> la quasi-propriété <strong>de</strong> Kunze si <strong>et</strong> seulement si il existe <strong>dans</strong> L <strong>une</strong> classe<br />

syntaxique X, outre les pronoms <strong>de</strong> substitution <strong>et</strong> telle que pour toute configuration syntaxique L-r→∆ (Y) ,<br />

remplacer ∆ (Y) par ∆ (X) (mais pas nécessairement vice versa) <strong>dans</strong> toute structure syntaxique n’affecte pas son<br />

bien-formé syntaxique. L’élément ∆ (X) accepté par tout G <strong>de</strong> la relation constitue son D PROTOTYPIQUE.<br />

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