Afpa 2010 - Rapport annuel - Centre Inffo

Afpa 2010
En 2011, les équipes de l’AFPA
seront la première de nos priorités
approche vis-à-vis des Régions se situe au-delà du positionnement
de l’AFPA sur le marché de la formation professionnelle : elle
est au cœur de nos missions d’intérêt général. De ce point
de vue, la mise en concurrence par rapport à d’autres opérateurs
est difficile, parfois douloureuse, mais elle est saine.
Elle nous pousse à mieux comprendre les besoins des régions
et à analyser leurs politiques. Elle nous met en tension
et nous oblige à améliorer le service que nous devons leur
rendre. C’est d’ailleurs pour tenir compte de cette évolution
que l’AFPA a fait le choix de régionaliser son organisation :
la confédération traditionnelle des centres de formation
professionnelle a fait place en 2010 à un ensemble de campus
réunissant nos salariés autour du directeur ou de la directrice
régionale et de son équipe de direction. En matière de formation
professionnelle, le fait régional impose une organisation régionale.
Qu’en est-il des autres acteurs du service public
de l’emploi (SPE) ?
Depuis plusieurs mois, nous constatons une montée croissante
de l’engagement des partenaires sociaux dans la mise en œuvre
d’actions en faveur des demandeurs d’emploi ou des salariés
fragiles. C’est vrai du côté de l’État, au sein de Pôle emploi, ou
du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.
C’est tout aussi frappant du côté des OPCA ou des OPACIF.
Pour mener à bien nos missions respectives, nous avons besoin
de nous coordonner. Cette mobilisation des opérateurs du SPE
au sens large me paraît indispensable pour réagir efficacement
face aux évolutions de la situation de l’emploi. J’y vois aussi
la reconnaissance de notre rôle naturel d’opérateur de référence
en matière de formation professionnelle au sein du SPE.
L’alternance mobilise toutes les attentions : comment
se positionne l’AFPA sur ce marché de l’alternance ?
Notre système pédagogique est pour partie de l’alternance.
L’alternance permet aux entreprises de sécuriser leurs
recrutements, et aux personnes de se professionnaliser,
d’acquérir une première expérience et de mieux s’insérer dans
le monde du travail. Avec notre nouvelle ligne de produits + Pro
qui porte sur 50 métiers, nous voulons devenir le leader de
l’alternance en France. Nous pensons que cette méthode
est aujourd’hui la plus adaptée à un monde du travail en
mutation constante. Pour nous, l’alternance n’est pas une
réponse ponctuelle au chômage. C’est au contraire l’une
des grandes solutions pour faciliter l’accès des personnes peu
qualifiées à un premier emploi.
En 2010, vous avez aussi créé AFPA Transitions…
Aujourd’hui, nous devons faire face à deux enjeux majeurs :
l’employabilité des personnes et l’accompagnement des
évolutions professionnelles. AFPA Transitions est une réponse à
ces enjeux. Cette entité est porteuse d’un métier nouveau : le
conseil et l’accompagnement en transitions professionnelles. Elle
est au service des individus, des entreprises et des collectivités.
AFPA Transitions est déjà un acteur majeur du marché des
transitions professionnelles. Et c’est surtout un acteur porteur
d’une certaine éthique, capable donc d’apporter une qualité
d’accompagnement unique en France sur ce secteur.
Comment voyez-vous 2011 ?
Nous allons bien sûr développer notre offre de services pour
faciliter l’accès de nos publics prioritaires à la formation
professionnelle qualifiante. Nous devons aussi engager un
travail de fond sur la rentabilité de notre dispositif et poursuivre
notre démarche de développement, tant sur le marché des
salariés qu’en direction des demandeurs d’emploi.
Mais en 2011, les équipes de l’AFPA seront la première de nos
priorités. Il s’agit d’appliquer auprès de tous nos collaborateurs
les convictions que nous portons à l’externe : ce qui passe
notamment par une nouvelle vision des Ressources Humaines et
le déploiement de notre GPEECC. Les changements que nous
vivons demandent du temps, de la patience, de l’endurance mais
aussi une grande écoute. Ils exigent aussi une certaine
continuité dans les équipes…
Enfin, et ce n’est pas la moindre de nos ambitions, 2011 sera
l’année de l’Acte II du Plan stratégique qui va nous permettre de
redéfinir la mission de la formation dans la société du 21 e siècle !
P.18 Rapport Annuel 2010