Afpa 2010 - Rapport annuel - Centre Inffo

Nos convictions
L’un des principaux enjeux
RH dans les années à
venir sera d’intégrer des
actifs qui n’ont plus les
mêmes attentes vis-à-vis
de l’emploi.
La formation professionnelle
doit en tenir compte car ces
changements bouleversent les
métiers, les relations de travail,
mais aussi la place et le sens
du travail dans la société.
Face aux géants du Web,
la valeur ajoutée des
organismes de formation
professionnelle va se
déplacer. Elle se jouera
davantage sur un nouveau
« savoir connecter » que
sur l’ancien « savoir
transmettre », et donc dans
leur capacité :
> à organiser les ressources
de formation,
> à capitaliser et à alimenter
l’activité des praticiens de la
formation,
> à produire des contenus
directement appropriables
par les personnes.
Un organisme de formation
professionnelle est un
catalyseur intelligent des
transformations du travail et
de l’enrichissement des
compétences
professionnelles. Son apport
consiste à capitaliser ces
évolutions et à les rendre
appropriables par les collectifs
de travail, mais aussi à en faire
des points d’appui pour les
projets professionnels des
actifs. La connaissance des
métiers n’a de valeur que
capitalisée et mutualisée.
L’innovation ne se résume pas
à l’innovation technologique.
Les innovations pensées
sous le seul angle technique
sont vouées à l’échec si la
psychologie, les sciences
cognitives, la sociologie,
l’anthropologie, l’économie,
l’urbanisme… ne s’en mêlent pas.
En matière de formation,
l’innovation passe aussi par
le plaisir, le plaisir du
stagiaire à « consommer » le
service parce qu’il correspond
à son besoin, à ses projets
et à son envie de se former
autrement ; et le plaisir
du formateur qui trouve
un sens dans son travail.
Si les TIC permettent de
développer les compétences
d’un maximum de personnes
en un minimum de temps,
elles ne dispensent pas de
l’acte pédagogique, source
de performance des individus
et des organisations.
Points de vue
« Nous sommes conduits
à penser que dans le futur,
la formation évoluera vers
une forme d’apprentissage
mutualisé. Elle sera basée
sur la coopération et la
solidarité, le don et le
contre-don. La réussite ne
se limitera plus seulement
au fait d’avoir un diplôme.
Elle consistera davantage
à savoir trouver chez les
autres les informations
dont on a besoin, à faire
ensemble ce qu’on ne
saurait pas faire seul ;
puis à prouver sa capacité
à décontextualiser les
compétences acquises
pour les réutiliser ailleurs,
autrement »
Sophie Pène, directrice de la recherche
à l’École nationale supérieure
de création industrielle (ENSCI).
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Rapport Annuel 2010 P.69