Autour des Th´eor`emes d'Hurewicz - CQFD - EPFL
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38 3. LES GROUPES D’HOMOTOPIE<br />
(4) γ · 0 = w n (0). Prenons pour 0 le représentant constant c. Mais (c ∨ w −1 ) ◦ µ n<br />
est une application S n → S n ∨ I → {∗} ∨ I → X et toute image de I (à une<br />
extremité fixée) est homotope à 0. Ainsi [(c ∨ w −1 ) ◦ µ n ] = 0 et γ · 0 = 0.<br />
□<br />
DÉFINITION 3.20.<br />
L’espace topologique X est appelé n-simple si pour tout γ ∈ π 1 (X, x 0 ) et pour tout<br />
[ϕ] ∈ π n (X, x 0 ) on a γ · [ϕ] = [ϕ].<br />
Une construction analogue se fait pour les groupes d’homotopie relatifs. Pour<br />
un chemin w dans A de x 0 à x 1 on note encore :<br />
w n : π n (X, A, x 1 ) → π n (X, A, x 0 ).<br />
Les résultats sont analogues, en particulier sont π n (X, A, x 0 ) π n (X, A, x 1 ) pour<br />
tout x 0 , x 1 ∈ A si A est connexe par arcs. Et on a de nouveau les propriétés (1)-(4)<br />
de 3.19.<br />
THÉORÈME 3.21.<br />
Pour n ≥ 2 et [ϕ] ∈ π n (X, A, x 0 ) on a [ϕ] = 0 si et seulement s’il existe une homotopie<br />
H : (D n , S n−1 ) × I → (X, A) tel que H(−, 0) = ϕ et H(D n , 1) ⊂ A.<br />
REMARQUE 3.22.<br />
On n’exige pour cette homotopie pas que l’image du point de base reste fixe.<br />
DÉMONSTRATION. Si [ϕ] = 0 alors il existe une telle homotopie H (qui en<br />
plus fixe le point de base). Supposons maintenant qu’il existe une homotopie<br />
H : (D n , S n−1 ) × I → (X, A) tel que H(−, 0) = ϕ et H(D n , 1) ⊂ A. Puisque H(D n , 1)<br />
est contractile il existe même une homotopie K : (D n , S n−1 ) × I → (X, A) tel que<br />
K(−, 0) = ϕ et K(D n , 1) = x 0 . Soit w le chemin défini par w(t) = K(∗, t). Ainsi ϕ<br />
est w-homotopes à l’application constante, autrement dit [ϕ] = w n (0) = γ · 0 si<br />
γ = [w] ∈ π 1 (X, A, x 0 ). Mais γ · 0 = 0<br />
□<br />
En regardant la définition de n-connexité on a directement le corollaire suivant.<br />
COROLLAIRE 3.23.<br />
Pour n ≥ 2 une paire d’espaces (X, A) est n-simple si et seulement si (X, A) est 1-connexe<br />
et si π q (X, A, x 0 ) = 0 pour tout x 0 ∈ A et pour tout 1 ≤ q ≤ n.<br />
On aimerait maintenant faire un lien entre les groupes d’homotopie absolue<br />
et les groupes d’homotopie relative. Pour le cas où le sous-espace A contient que<br />
le point de base x 0 il semblerait que les applications (D n , S n−1 , ∗) → (X, x 0 , x 0 ) et les<br />
applications (S n , ∗) → (X, x 0 ) sont les mêmes puisque D n /S n−1 est homéomorphe<br />
à S n . À homotopie près il existent deux homéomorphismes. On appelle λ n celui