Revue Humanitaire n°13 - décembre 2005 - Médecins du Monde

de préparation et de prévention aux catastrophes car, hélas,
ces dernières contribuent à accroître la vulnérabilité de populations
déjà fragilisées par d’autres facteurs tels que la pauvreté
et la surpopulation.
Au total, plus de 300 millions de personnes sont affectées
chaque année par les catastrophes naturelles. Les pays en
développement en subissent les plus grandes conséquences
en termes de pertes de vies humaines et de moyens de subsistance.
Au niveau économique, les catastrophes réduisent
la production des pays les plus pauvres d’environ 13 %, les
privant ainsi des ressources nécessaires pour échapper à la
pauvreté.
> L’aide humanitaire de la Commission
européenne
La Commission européenne (CE) est l’un des plus grands donateurs
humanitaires dans le monde. En son sein, la Direction
générale de l’Aide humanitaire (ECHO) gère l’aide humanitaire
que finance le budget communautaire. Son objectif principal est
de sauver et préserver des vies dans les situations d’urgence et
de post-urgence immédiate à l’occasion de catastrophes naturelles
ou de conflits. Si l’aide humanitaire européenne est
basée sur les valeurs essentielles d’humanité et de solidarité,
sa mise en œuvre repose sur des principes fondamentaux : la
neutralité, l’impartialité, la non-discrimination et l’indépendance.
En tant que donateur, la Commission ne met pas en œuvre
les projets directement sur le terrain mais apporte son assistance
par l’intermédiaire d’organisations partenaires spécialisées
dans le secteur humanitaire tels que certaines agences
des Nations unies, le Mouvement de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge et les organisations non gouvernementales.
1
DIPECHO,
Disaster
preparedness
ECHO.
Bien que son mandat soit fortement orienté sur l’aide d’urgence,
c’est-à-dire sur la réponse immédiate à des crises, le
service d’aide humanitaire de la CE a très vite reconnu l’importance
des mesures de prévention aux catastrophes. Ainsi,
dès 1996, le programme de préparation aux catastrophes
naturelles DIPECHO 1 était créé.
Le constat de base était simple : qui mieux que les victimes
elles-mêmes sont en mesure de fournir les premiers
secours, connaître les gestes simples qui peuvent sauver
des vies, mettre à l’abri ce qu’elles ont de plus précieux
(bétail ou outils de travail) ? Quelles sont les techniques de
54