Revue Humanitaire n°13 - décembre 2005 - Médecins du Monde

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Source
COCODEV 2004.
contraintes de concéder à la « société civile » un
espace toujours plus grand.
Paradoxalement, le regain d’intérêt de la puissance
publique française pour les ONG ne s’est
traduit par aucune amélioration du dispositif
public français d’appui à la Coopération non
gouvernementale. Plus explicitement, les crédits
dévolus aux ONG sont restés faibles, quand
ils n’étaient pas ponctionnés en cours d’année
par le ministère des Finances en vertu du traditionnel
gel budgétaire. Ainsi, pour détourner
une formule célèbre du prix Nobel d’économie
Robert Solow, on pourrait considérer que « la
coopération non gouvernementale est partout,
sauf dans les statistiques de l’APD française ».
Avec seulement 1,16 % de l’Aide Publique au
Développement française 3 , la Coopération nongouvernementale
française est en effet proportionnellement
la plus faible d’Europe. Comment
expliquer, d’une part, ce regain soudain d’intérêt
pour les ONG de la part des autorités françaises
et, d’autre part, la faiblesse des moyens qui leur
sont consacrés par l’Etat ?
21 avril 2002 : le « Printemps » de la
coopération non gouvernementale
et des ONG ?
Au lendemain de l’élection présidentielle du 21 avril 2002,
quelque chose a changé. La conjonction inattendue d’une
équation de politique intérieure nouvelle (les succès électoraux
de l’extrême gauche) et des vicissitudes de la vie internationale
(l’affirmation de « l’unilatéralisme » américain) devait soudain
placer les ONG au cœur des préoccupations du sommet
de l’exécutif français.
Les ONG : cinquième colonne de la diplomatie présidentielle
française
Au plan international, l’affirmation de « l’hyperpuissance »
américaine, prélude à la formulation de « l’unilatéralisme » de
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