Revue Humanitaire n°13 - décembre 2005 - Médecins du Monde
Revue Humanitaire n°13 - décembre 2005 - Médecins du Monde
Revue Humanitaire n°13 - décembre 2005 - Médecins du Monde
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
A la faveur d’une situation politique intérieure complexe et<br />
d’une grave crise transatlantique, les ONG françaises ont noué<br />
à partir de 2002 une singulière alliance avec les pouvoirs<br />
publics français. Elles n’ont pourtant retiré aucun dividendes<br />
de cette alliance : le dispositif français de coopération, réformé<br />
pour la deuxième fois en moins de dix ans, n’a pas daigné leur<br />
donner la place qu’elles revendiquaient. A nouveau, « l’Etat<br />
stratège » a manqué une occasion d’inscrire <strong>du</strong>rablement l’action<br />
des ONG françaises au cœur de ses politiques de coopération,<br />
au risque de les marginaliser encore un peu plus sur la<br />
scène internationale. Au risque, également, de se priver <strong>du</strong>rablement<br />
<strong>du</strong> concours d’acteurs efficaces, synonyme de « soft<br />
power » et d’influence dans le système des relations internationales.<br />
Cet article a été conçu et écrit au moment même où Coordination SUD,<br />
principale plate-forme des ONG françaises, publiait un remarquable rapport<br />
sur l’architecture et les carences de l’Aide Publique au Développement<br />
française. Cette concomitance est pure coïncidence et j’invite le<br />
lecteur à se reporter à cette étude complète (téléchargeable en ligne sur<br />
le site de SUD : www.coordinationsud.org) pour comprendre, dans le<br />
détail, les rigidités structurelles de l’APD auxquelles je fais référence et qui<br />
sont parfaitement explicitées dans le rapport rédigé par Régis Mabilais et<br />
Katia Herrgott pour Coordination SUD. F.L.<br />
72