Programme - Faculté de Medecine Dentaire de Monastir

Vingt-et-unièmes Entretiens Odontologiques de Monastir, 26-27 avril 2013
Yann-Loïg Turpin (Rennes)
Evolutions des séquences canalaires vers l'instrument unique en rotation continue
La préparation canalaire, étape clef du traitement endodontique, a été considérablement
améliorée par l’utilisation d’instruments mécanisée en Nickel Titane. Cependant la souplesse
considérable de cet alliage s’accompagne d’un risque important de fracture instrumentale. Ce
risque est maitrisé par l’usage de séquences canalaires mettant en jeu un nombre important
d’instruments, presque toujours utilisés en crown down. Ces séquences canalaires complexes
permettent de réduire le risque de fracture et de répondre aux objectifs biologiques. Elles sont par
contre difficilement compatibles avec une ergonomie simple, et le nombre important d’instrument
utilisés augmente le coût des techniques, ce qui incite à réutiliser chaque instrument de
nombreuse fois.
Les concepts instrumentaux récents permettent de réduire les contraintes exercées et donc
d’obtenir des séquences canalaires plus courtes. Ainsi le Revo-S® est le premier instrument à
présenter une section asymétrique, et est utilisé en une séquence de base, en crown down à
seulement 3 instruments, il permet d’obtenir une préparation apicale en 25/100ièmes et en conicité
apicale de 6%.
Récemment ont été développés des instruments qui permettent la préparation de l’ensemble de la
trajectoire avec un seul instrument. La réduction des contraintes sur l’instrument peut se faire de
différentes manières, pour certains il s’agit d’un mouvement réciproque imposé à l’instrument par
un moteur spécifique. Le One Shape® est lui le premier instrument unique en rotation continue, il
peut être utilisé sur un simple contre angle réducteur endodontique. La réduction des contraintes
et l’utilisation en rotation continue sont possibles grâce à une section variable le long de
l’instrument. La dynamique instrumentale reste en crown down et permet comme précédemment
d’obtenir une préparation apicale en 25/100èmes et en conicité apicale de 6%.
Ce concept de préparation canalaire avec un seul instrument, permet d’améliorer
considérablement l’ergonomie ainsi que l’hygiène, en s’affranchissant du nettoyage et de la
stérilisation d’instruments qui deviennent à usage unique.
Les séquences canalaires des instruments seront expliquées, et les avantages ergonomiques,
mécaniques et biologiques de chaque instrument seront discutés, notamment en comparaison
d’autre systèmes actuels.
Hajer Hentati (Monastir)
La marsupialisation des kystes et des tumeurs bénignes des maxillaires, est-elle de retour
Les kystes des maxillaires sont des lésions intraosseuses, odontogènes et non odontogènes,
caractérisés par la présence d’une enveloppe épithéliale et d’un contenu liquide ou semi-liquide.
Les tumeurs bénignes des maxillaires sont très variées et sont également classées en
odontogènes et non odontogènes.
Ces lésions présentent des différences sur les plans étiopathogénique, diagnostique et évolutif,
mais présentent des points communs, dont celui de requérir un traitement chirurgical. Ce dernier
peut être de type énucléation ou exérèse, conservatrice ou radicale, selon la réflexion
diagnostique.
Cette attitude thérapeutique présente l’inconvénient de provoquer un délabrement osseux
important avec, parfois la perte de germes dentaires chez l’enfant.
La décompression est une technique qui vise à diminuer la pression à l’intérieur du kyste ou de la
tumeur. Elle est obtenue par la réalisation d’une ouverture dans le kyste. La marsupialisation
implique de convertir le kyste en une poche.
Décompression et marsupialisation, préconisées, dès la fin du 19è siècle par Partsch, est
actuellement de retour avec de nombreuses publications concernant le traitement des kystes et
des tumeurs bénignes des maxillaires par cette technique dite conservatrice.
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