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analyse de la situation des fistules obstetricales dans les provinces ...

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<strong>de</strong>grés d’exposition et <strong>de</strong> réceptivité <strong>de</strong>s femmes. Bien évi<strong>de</strong>mment, ces réponses se chevauchent<br />

et se complètent. Deuxièmement <strong>les</strong> différences <strong>de</strong> proportions observées entre femmes à fistule<br />

non réparée et cel<strong>les</strong> à fistule réparée confirme l’existence même <strong>de</strong>s séances d’information sur<br />

<strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification familiale pour ces <strong>de</strong>rnières, dépendant du lieu où <strong>la</strong> réparation a été faite. Quel<br />

que soit le sous-groupe considéré, il est certain que le faible niveau <strong>de</strong> connaissance<br />

contraceptive est tributaire à l’absence d’instruction chez ces femmes. La plupart <strong>de</strong>s femmes<br />

connaissant un aspect <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification familiale l’ont utilisé suite à une prescription après<br />

l’intervention chirurgicale.<br />

Les <strong>de</strong>ux <strong>provinces</strong> disposent d’un nombre re<strong>la</strong>tivement appréciable <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins spécialisés (15<br />

gynécologues-obstétriciens, 4 chirurgiens généralistes et 1 urologue) pouvant être utilisés<br />

judicieusement <strong>dans</strong> <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong>s <strong>fistu<strong>les</strong></strong> obstétrica<strong>les</strong>, même s’ils réalisent <strong>de</strong> temps à<br />

autre quelques réparations. Il est à noter, que <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s réparations <strong>de</strong>s <strong>fistu<strong>les</strong></strong> se passe <strong>dans</strong><br />

<strong>la</strong> province <strong>de</strong> l’Extrême-nord due à <strong>la</strong> présence d’un urologue.<br />

Aucun programme prenant en compte <strong>de</strong> façon intégrée <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s <strong>fistu<strong>les</strong></strong> (réparation,<br />

prévention, réinsertion sociale…) n’existe <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>provinces</strong>, malgré une volonté affichée par<br />

certains professionnels sanitaires à faire baisser le niveau <strong>de</strong> morbidité. Il ressort <strong>de</strong>s entretiens<br />

qu’aucun d’entre eux n’a reçu <strong>de</strong> formation spécifique sur <strong>les</strong> techniques récentes <strong>de</strong> réparations<br />

<strong>de</strong>s <strong>fistu<strong>les</strong></strong>.<br />

La plupart <strong>de</strong>s formations sanitaires enquêtées disposent <strong>de</strong> bloc opératoire et <strong>de</strong>s sal<strong>les</strong><br />

d’accouchement re<strong>la</strong>tivement bien fournis en matériel technique nécessaire. Le système <strong>de</strong><br />

référence, même s’il n’est pas bien structuré, (certains éléments sont déjà disponib<strong>les</strong> )<br />

nécessitera une réorganisation.<br />

La <strong>situation</strong> <strong>de</strong>s complications obstétrica<strong>les</strong> enregistrées <strong>dans</strong> <strong>les</strong> formations sanitaires montre<br />

une létalité élevée <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 8%. Cette <strong>situation</strong> peut dénoter du recours tardif <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong><br />

dystocies aux formations sanitaires SOU. Le plus souvent, c’est au niveau <strong>de</strong>s rescapées <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

mort que l’on voit apparaître <strong>de</strong>s séquel<strong>les</strong> graves – <strong>la</strong> fistule obstétricale<br />

.<br />

Contrairement à ce qui était attendu, à savoir <strong>les</strong> coûts <strong>de</strong> <strong>la</strong> césarienne élevé du fait <strong>de</strong><br />

l’insuffisance <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> soins <strong>dans</strong> cette partie du pays, on a plutôt constaté que <strong>dans</strong> <strong>la</strong><br />

plupart <strong>de</strong>s formations sanitaires <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>provinces</strong> enquêtées, le coût d’une césarienne est bas<br />

mais reste encore inaccessible pour une gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. C’est d’ailleurs ce qui<br />

justifie en partie le faible taux <strong>de</strong> recours aux accouchements assistés.<br />

La réparation d’un cas <strong>de</strong> fistule tous frais confondus (acte chirurgical et médicaments) coûte<br />

200.000 Fcfa en moyenne. Ces prix ne sont pas accessib<strong>les</strong> à <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s patientes, <strong>dans</strong> <strong>la</strong><br />

mesure où 56,3% <strong>de</strong>s camerounais sont pauvres avec un revenu <strong>de</strong> 232.547 F cfa par an et par<br />

personne. Le non recours à <strong>la</strong> chirurgie réparatrice par <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s femmes porteuses <strong>de</strong><br />

fistule aux formations sanitaires pourrait être justifié par ces coûts élevés <strong>de</strong>s prestations et <strong>la</strong><br />

faib<strong>les</strong>se <strong>de</strong>s revenus. Un modèle <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>s coûts du traitement entre l’Etat, <strong>les</strong><br />

Composante Projet ROS/UNFPA Rapport d’évaluation <strong>de</strong>s FO 74

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