rapport_annuel_2015
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Rapport sur l'homophobie <strong>2015</strong> • Travail<br />
© Nâwâk 2014<br />
L'acte homophobe sur le lieu de travail a lieu le<br />
plus souvent en l'absence de témoin : insultes,<br />
envoi de lettres anonymes à la direction, tags de<br />
voiture…Il est alors difficile de prouver la situation.<br />
Au-delà de la question de la preuve, l'absence de<br />
soutien est très élevée (49 %), mais néanmoins en<br />
baisse importante par <strong>rapport</strong> à 2014 (56 %) :<br />
minimisation des faits (« C'est pas très grave »,<br />
« C'est un milieu macho »), agresseur-e non<br />
recadré-e ou non sanctionné-e par la hiérarchie.<br />
Une victime a demandé à son responsable d'intervenir,<br />
qui l'a insultée à son tour.<br />
A l'inverse, les marques de soutien sont quelquefois<br />
bien présentes (51 %).Ainsi,certains appels émanent<br />
de personnes souhaitant obtenir des pistes<br />
pour aider un-e collègue victime d'homophobie.<br />
Certain-e-s directeurs-trices ou DRH n'hésitent<br />
pas à convoquer et à sanctionner les collègues agresseur-e-s<br />
et à soutenir directement les victimes<br />
d'homophobie. Quelques victimes ont pu être<br />
accompagnées au commissariat par leurs collègues<br />
qui, parfois, acceptent de témoigner.<br />
Les proches des victimes (conjoint-e-s et familles)<br />
sont, eux aussi, concerné-e-s. Des témoignages<br />
montrent qu'ils-elles se sentent impuissant-e-s et<br />
démuni-e-s. Ils-elles contactent alors l'association<br />
afin d'être conseillé-e-s ou orienté-e-s.Des conjointe-s<br />
se montrent désemparé-e-s et ne parviennent<br />
plus à gérer la situation,des parents souffrent de voir<br />
leurs enfants rejeté-e-s sur leur lieu de travail.<br />
Face à cette homophobie sur le lieu de travail, 25 %<br />
des victimes finissent par porter plainte, afin de ne<br />
plus subir une telle situation. Un témoignage de<br />
collègues est souvent facilitant. Si la plupart des<br />
victimes de ce contexte évoquent un accueil positif<br />
par le commissariat ou l'inspection du travail,d'autres<br />
évoquent le fait qu'un gendarme a refusé d'enregistrer<br />
la plainte ou qu'un policier a transformé la plainte<br />
en main courante : « Il n’y a pas ces mots dans le logiciel<br />
», « Il n’y a aucune loi là-dessus ». L'acte homophobe<br />
se poursuit alors hors de l'entreprise et entre<br />
dans le commissariat, l'agression n'étant pas<br />
reconnue (lire chapitre Police-Gendarmerie).