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rapport_annuel_2015

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Rapport sur l'homophobie <strong>2015</strong> • Agressions physiques<br />

Milieu scolaire) et peuvent avoir des conséquences<br />

irréversibles étant donné la sensibilité des publics<br />

concernés.<br />

Ainsi, dans un des témoignages recensés, une adolescente<br />

raconte comment elle a été témoin d’un<br />

acte lesbophobe qui a conduit une de ses amies<br />

au suicide. En raison de son homosexualité, la<br />

jeune fille faisait l’objet du harcèlement de ses<br />

camarades de lycée, qui sont allés jusqu’à la traîner<br />

au sol.<br />

En plus de la nécessaire intervention de la direction<br />

pour répondre aux violences constatées,<br />

il en ressort surtout un réel besoin de sensibiliser<br />

les élèves dès le plus jeune âge contre l’homophobie<br />

et la transphobie, comme par le biais<br />

d'interventions en milieu scolaire proposées par<br />

SOS homophobie.<br />

Des conséquences psychologiques<br />

importantes<br />

Au-delà de la violence physique, les victimes<br />

font très souvent état de conséquences<br />

psychologiques dont l’impact est<br />

parfois bien plus important que les blessures<br />

elles-mêmes. Les souffrances psychologiques<br />

s’étendent parfois sur<br />

des mois ou des années. Ces agressions<br />

laissent en effet un traumatisme, un état<br />

de choc difficile à réparer, entraînant, pour<br />

un nombre important de victimes, des<br />

troubles multiples : agoraphobie, renfermement<br />

et sentiment de solitude, volonté<br />

de se cacher ou de changer pour éviter<br />

de nouveaux problèmes, conduisant<br />

parfois même à des tentatives de suicide.<br />

Plusieurs témoignages reçus par SOS homophobie<br />

montrent que les victimes ont besoin de<br />

témoigner, de parler, pour faire face au sentiment<br />

de solitude mais aussi parfois pour que la réalité<br />

des agressions homophobes se sache.<br />

police et de la justice, pour que l’acte homophobe<br />

ou transphobe soit reconnu et que l’agresseur-e<br />

soit condamné-e, ou bien auprès des médecins et<br />

psychologues afin de se reconstruire, physiquement<br />

mais aussi psychologiquement. SOS homophobie,<br />

via la ligne d’écoute, le site Web ou le chat<br />

en ligne, peut apporter par exemple une aide aux<br />

victimes en communiquant les coordonnées<br />

d’avocat-e-s ou de médecins, en donnant des renseignements<br />

sur les procédures à suivre (aide juridictionnelle,<br />

maisons de la justice et du droit, etc.),<br />

voire en se portant partie civile.<br />

Le besoin de soutien commence néanmoins dès le<br />

moment de l’agression. En effet, il ressort des cas<br />

recensés cette année l’importance des témoins.<br />

Ainsi, plusieurs cas montrent que l’intervention des<br />

personnes présentes au moment de l’agression, en<br />

particulier lorsque cela se passe dans<br />

« J’ai été<br />

violée par<br />

un homme<br />

que ça<br />

amusait<br />

d’essayer<br />

de rendre<br />

une<br />

lesbienne<br />

hétéro »<br />

un lieu public, permet de mettre plus<br />

rapidement fin à une agression qui<br />

aurait pu avoir des conséquences bien<br />

plus graves. Dans de trop nombreux cas<br />

pourtant, les témoins restent sans<br />

intervenir, au moins jusqu’au départ<br />

des agresseur-e-s. Plusieurs témoins<br />

nous confient avoir été choqué-e-s par<br />

le défaut de réaction de certains chauffeurs<br />

de bus face à l'agression d'un-e<br />

de leurs usagers.<br />

Même si elle ne consiste parfois qu’à<br />

appeler de l’aide, l’intervention des<br />

témoins peut permettre une présence<br />

plus rapide des forces de l’ordre et des<br />

secours sur les lieux de l’agression, et donc une<br />

prise en charge de la victime immédiate et l’interception<br />

plus probable des agresseur-e-s.<br />

La présence de témoins (ou du moins leurs coordonnées<br />

et leurs témoignages écrits) est également<br />

importante au moment du dépôt de plainte<br />

et dans l’ensemble de la procédure judiciaire.<br />

De l’importance de se sentir aidé-e<br />

Dans de nombreux cas, il s’agit pour la victime de<br />

chercher un soutien concret afin de connaître les<br />

démarches à effectuer, que ce soit auprès de la<br />

De plus, le besoin de prise en charge ou d’accompagnement<br />

est particulièrement nécessaire dans<br />

les moments qui suivent l’agression. Or la crainte<br />

des réactions de la police, des avocat-e-s, du systè-

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