rapport_annuel_2015

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triste, leur seul but était de
nous insulter, avec des propos
indécents, “ je vais t’enculer,
mettre mon sexe dans ta
chatte, tu me dégoutes ”,
nous cracher dessus et nous
menacer de viol. »
Ecriteau, dans les rues
de Sète ( Hérault )
Clichés
Coralie se promenait dans
les rues de Vannes, main dans
la main avec son ami Cyril,
« qui a les cheveux très longs ».
Une voiture les a dépassés,
« le conducteur a ralenti » à
leur niveau, « a baissé sa
fenêtre », et les a traités de
« gouinasses ». « Il riait
grassement avec ses amis »,
nous a confié Coralie.
retrouvent face à face avec cette
même femme qui leur profère
à nouveau des propos haineux.
Arrivés à destination,Antoine
et Grégory descendent sur
le quai, la femme les suit.
« Physiquement, on aurait pu
la démolir, pacifiquement on
s’est embrassés », raconte
Antoine. Rien n’arrête leur
agresseure qui rajoute des
« sales PD » et autres « vous
êtes le sida » à tout va.
La femme sort alors de son sac
à main un câble électrique et
commence à les frapper.
Grégory s’interpose. « Elle
voulait appeler la police, ce
que nous lui avons dit de faire »,
nous confie Grégory.
Et de conclure : « Nous avons
été attaqués car nous avons
refusé de nous laisser insulter
par tant de haine, et pourtant
nous sommes restés les plus
pacifiques possible. »
Balade ordinaire
Justine et Blandine se baladent
du côté de la Villette, un soir
d’été à Paris. Elles décident
de s’asseoir près du canal pour
travailler.Amoureuses, elles
échangent « un petit bisou »,
lorsqu’une bande de jeunes
adolescents, 7 à 14 ans environ,
prennent des cailloux, montent
sur le pont et les leur lancent.
Justine raconte : « Je me suis
levée et je les ai coursés, ma
compagne est restée assise. »
Quelques dizaines de minutes
plus tard, les agresseurs refont
leur apparition. Le couple
s'approche alors d’eux pour
exiger des explications.
« Ils nous ont insultées, lancé
de nouveau des pierres,
provoquées », explique
Blandine. Les deux femmes
ne comprennent pas.
« Ils n’avaient plus ce regard
d’enfant pétillant […]. C’est
Angélique est hétérosexuelle.
Elle sortait prendre sa pause
déjeuner dans le XI e arrondissement
de Paris lorsque,
derrière elle, elle a entendu
deux hommes « rigoler et faire
des commentaires salaces »
sur elle. « A voix bien haute »,
ils lui ont demandé si elle était
lesbienne ou bisexuelle.
« Ils n’essayaient pas de faire
ça discrètement », raconte
Angélique. « J’ai toujours été
un garçon manqué, ce jour-là
je portais un treillis et un
perfecto, j’ai aussi les cheveux
très courts. » Les remarques
de ses agresseurs ne passent
pas, Angélique est mal à l'aise.
« Ça ne m’est arrivé qu’une
seule fois, je n’imagine pas ce
que ça doit être pour tou-te-s
les homosexuel-le-s qui vivent
ça quasi quotidiennement »,
nous a-t-elle confié.