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27 30-31 mai et 1 er juin 2009 Dossier - Que votre règne arrive

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EXTRAITS ET CITATIONSLe culte de l’intérieur, on le rend à Dieu, dites-vous, <strong>et</strong> c’est ce qu’il demande. Voilà doncoù le respect hu<strong>mai</strong>n voudrait born<strong>er</strong> le vôtre !Remarquez-le : c'est par là que l'impiété ch<strong>er</strong>che de nos jours à se répandre; c'est enrenf<strong>er</strong>mant la religion dans l'intérieur de l'homme, qu'elle se flatte de l'anéantir. Ce sont, s'il m'estp<strong>er</strong>mis de parl<strong>er</strong> ainsi, les dehors qu'elle attaque pour en consomm<strong>er</strong> la ruine. Ils consentiront, lesimpies, que vous cons<strong>er</strong>viez pour la religion quelques sentiments, pourvu que vous craigniez d'endonn<strong>er</strong> des marques. En empêchant de les produire, ils espèrent vous les arrach<strong>er</strong>. Ils font, de <strong>votre</strong>Dieu, si je puis le dire, une divinité de ténèbres; <strong>et</strong>, pour étouff<strong>er</strong> l'éclat de sa gloire, ils veulentréduire à un culte secr<strong>et</strong> ses adorateurs.(…) C'est donc aujourd'hui plus que ja<strong>mai</strong>s qu'il faut brav<strong>er</strong> ce respect hu<strong>mai</strong>n qui vousdétourne de donn<strong>er</strong> des marques de <strong>votre</strong> culte. Ô vous à qui il reste encore pour la gloire de Dieuquelque zèle, redoublez <strong>votre</strong> empressement à la procur<strong>er</strong>. Offrez-lui solennellement ces v<strong>er</strong>tueuxtémoignages qu'il agrée, <strong>et</strong> que l'orgueil des hommes ch<strong>er</strong>che à lui ravir. Levez, levez aveccourage l'étendard de la piété, à mesure qu'on ose arbor<strong>er</strong> avec audace celui de l'irréligion.ABBE LENFANT (UN DES MARTYRS DU 3 SEPTEMBRE 1792)CAREME, SERMON XXVI, SUR LE RESPECT HUMAINLe drame de Pilate se cache dans la question : Qu'est-ce que la vérité ? Ce n'était pas unequestion philosophique sur la nature de la vérité, <strong>mai</strong>s une question existentielle sur son rapport àla vérité. C'était une tentative de se dérob<strong>er</strong> à la voix de sa conscience qui lui ordonnait d<strong>er</strong>econnaître la vérité <strong>et</strong> de la suivre. L'homme qui ne se laisse pas conduire par la vérité se disposemême à ém<strong>et</strong>tre une sentence de condamnation à l'égard d'un innocent.Les accusateurs devinent c<strong>et</strong>te faiblesse de Pilate <strong>et</strong> c'est pourquoi ils ne cèdent pas. Avecdét<strong>er</strong>mination ils réclament la mort en croix. Les demi-mesures auxquelles Pilate a recours nel'aident pas. La peine cruelle de la flagellation infligée à l'Accusé n'est pas suffisante. Quand leProcureur présente à la foule Jésus flagellé <strong>et</strong> couronné d'épines, il semble ch<strong>er</strong>ch<strong>er</strong> une parolequi, à son avis, devrait faire céd<strong>er</strong> l'intransigeance de la foule. Montrant Jésus, il dit : «Ecce homo!Voici l'homme !» Mais la réponse est : «Crucifie-le, crucifie-le !» Pilate ch<strong>er</strong>che alors à discut<strong>er</strong> :«Reprenez-le, <strong>et</strong> crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation»(cf. Jn 19, 5-6). Il est toujours plus convaincu que l'Accusé est innocent, <strong>mai</strong>s cela ne lui suffit paspour ém<strong>et</strong>tre une sentence d'acquittement. Les accusateurs recourent à l'ultime argument : «Si tu l<strong>er</strong>elâches, tu n'es pas ami de l'emp<strong>er</strong>eur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'emp<strong>er</strong>eur» (Jn 19, 12).La menace est claire. Devinant le dang<strong>er</strong>, Pilate cède définitivement <strong>et</strong> ém<strong>et</strong> la sentence. Mais nonsans faire le geste lâche de se lav<strong>er</strong> les <strong>mai</strong>ns : «Je ne suis pas responsable du sang de c<strong>et</strong> homme ;cela vous regarde !» (Mt <strong>27</strong>, 24). C'est de c<strong>et</strong>te façon que Jésus a été condamné à la mort sur unecroix, Lui le Fils du Dieu vivant, le Rédempteur du monde. Tout au long des siècles, la négationde la vérité a engendré souffrance <strong>et</strong> mort. Ce sont les innocents qui paient le prix de l'hypocrisiehu<strong>mai</strong>ne. Les demi-mesures ne sont pas suffisantes. Il ne suffit pas non plus de se lav<strong>er</strong> les <strong>mai</strong>ns.La responsabilité pour le sang du juste demeure. C'est pour cela que le Christ a prié avec tant def<strong>er</strong>veur pour ses disciples de tous les temps : « Père, consacre-les par la vérité : ta parole estvérité» (Jn 17, 17).JEAN-PAUL IIVENDREDI SAINT DE L’AN 2000<strong>Que</strong> diriez-vous de celui qui laiss<strong>er</strong>ait empoisonn<strong>er</strong> ses frères par peur de ruin<strong>er</strong> en lesav<strong>er</strong>tissant la considération de l'empoisonneur ?Association Notre Dame de Chrétienté- 184 -LEON BLOY

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