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République Démocratique du Congo - UNEP

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PROJET – Rapport EEPC sur la RDC pour le PNUE – août 2011Dégradation de l’environnement en tant que facteur de catastrophesLa dégradation environnementale est souvent un facteur sous-jacent favorisant les risquesnaturels et l’intensité des catastrophes. Par exemple, le déboisement et l’agriculture pratiquéssur des pentes raides augmentent le risque de glissements de terrains, de coulées deboue et de crues éclairs. Les mauvaises pratiques agricoles (par ex. : l'agriculture itinérantesur brûlis lorsque la jachère est écourtée) aggravent également les répercussions des catastrophesen accélérant l’érosion <strong>du</strong> sol et le ruissellement lors de pluies torrentielles. Ceproblème s’observe facilement dans les Kivu en raison de la densité de la population qui cultivesur des pentes raides, sans appliquer des techniques de conservation <strong>du</strong> sol.L’utilisation non <strong>du</strong>rable des terres est de plus en plus problématique dans les centres urbainsqui connaissent une forte croissance démographique et un développement urbainanarchique. À cause de la mauvaise gestion de l’urbanisation, le surpeuplement et les quartiersinformels exposent davantage les personnes aux risques et à leurs effets négatifspotentiels. Les maisons, construites avec une réglementation inadéquate ne sont pas prévuespour résister à une catastrophe majeure ; de plus, elles se situent souvent sur despentes instables, dans des plaines inondables et dans des zones sujettes aux séismes. Parexemple, à Bukavu, une ville déjà exposée aux séismes et aux mouvements de masse, lesmaisons sont bâties sur des pentes abruptes déboisées, ce qui les rend plus vulnérables auxcoulées de boue et aux chutes de pierres 272 . Dans les grandes villes de RDC, dont Kinshasa,Kananga et Mbuji-Mayi, les grands ravins créées ou exacerbés par les constructions anarchiques,peuvent entraîner des glissements de terrain ainsi que la destruction des propriétés etdes infrastructures résidentielles 273 . La demande croissante de la population urbaine en boiscombustible, en nourriture et en matériaux de construction aggrave la dégradation des forêts,ré<strong>du</strong>it la capacité d’absorption naturelle des villes à atténuer les inondations, lesglissements de terrain et les chutes de pierres.Enfin, les conditions sanitaires déplorables et l’élimination inadéquate des déchets dans lescamps de personnes déplacées et dans les villes constituent également un facteur majeurcontribuant à la prolifération des maladies infectieuses bactériennes et virales 274 .Gestion des risques liés aux catastrophes en RDCGouvernanceLa politique, le cadre juridique et la stratégie nationale de gestion des catastrophes datentgénéralement de la période avant l’indépendance et sont obsolètes. Bien que la RDC ait faitface à des situations d’urgence dans le passé, le pays ne dispose actuellement pas d’un pland’intervention national approprié en cas de catastrophe. En outre, il n’existe pas de politiquedéfinie sur la prévention des catastrophes ou sur la ré<strong>du</strong>ction des risques. Actuellement, leBureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS), en partenariat avecle Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le gouvernement deRDC, a lancé une initiative visant à établir une capacité institutionnelle au sein <strong>du</strong> Ministèrede la Recherche Scientifique afin d’élaborer une politique nationale et un Plan de préventionet de gestion des risques naturels.Cette politique et ce plan se pencheront sur les risques clefs, tel que les gisements de gazdans le lac Kivu, les glissements de terrain, les éruptions volcaniques et les tremblements deterre 275 .82

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