10.07.2015 Views

voir le document en pdf - Icem

voir le document en pdf - Icem

voir le document en pdf - Icem

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

.La pudeur, comn'<strong>le</strong> resistance aux ' impulsionsde la libïdo, f:rée un climat spirituelpropice pour la création intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>. D'oùcette conclusion: c Une pudeur vigoureuseet bi<strong>en</strong> caractérisée contribue pour unegrande' part à la santé physique et psychique,.(p. 87).'La fonction primaire de la pudeur sexuel<strong>le</strong>r~side , donc dans sa participation à laformation de l'mstinct sexuel. S~ fOIictionsecondaire consiste à différer et à rég<strong>le</strong>m<strong>en</strong>terla satisfaction de cet mstinct. En ce s<strong>en</strong>s,la pudeur peut se définir comme « consci<strong>en</strong>cede ('amour» (p. 105). El<strong>le</strong> t<strong>en</strong>d alors àinhiber <strong>le</strong>s mouvem<strong>en</strong>ts de l'mstinct sexuel«s'il ri'existe pas d'abord une inclinationprononcée et, sur <strong>le</strong> mom<strong>en</strong>t, un éland'amour ... Aussi, quand la pudeur apparaîtsous une forme accusée, el<strong>le</strong> témoigne toujourséga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t de la prés<strong>en</strong>ce de la passionet de l'esprit» (p. 105). Ces notationsde, Sche<strong>le</strong>r se .fond<strong>en</strong>t évidemm<strong>en</strong>t 'sur unedistinction radica<strong>le</strong> <strong>en</strong>tre instinct sexuel etamour sexuel. L'amour s'appuie sur l'mstinct,mais il <strong>en</strong> transforme la va<strong>le</strong>ur <strong>en</strong> <strong>en</strong>modifiant l'ori<strong>en</strong>tation. ' L'mstinct n'exigeque ' sa propre satisfaction; J'amour exige lacommunion dans une même joie. L'instinctn'a pas un caractère sé<strong>le</strong>ctif aussi pousséque J'amour. L'mstinct profite des occasions.L';unour. naît de la r<strong>en</strong>contre qui révè<strong>le</strong>l'alltre <strong>en</strong> ce qu'il a d'unique ,au mocùe etd'irremplaçab<strong>le</strong>. L'amour est choix. Et dansson choix il témoigne de sa propre va<strong>le</strong>ur,tout au moins des va<strong>le</strong>urs qu'il. press<strong>en</strong>t (5).Enfin, la troisième fonction de la pudeurintervi<strong>en</strong>t dans l'acte sexuel lui-même. El<strong>le</strong>empêche que cet acte ne soit pris lui-mêmecomme, fin (qu'il s'agisse d'une mt<strong>en</strong>tion dejouissance ou d'une int<strong>en</strong>tion de reproduction)et <strong>le</strong> subordonne à J'élan d'amour 'visant à la communion de l'être total Lapudeur empêche, <strong>en</strong> outre, là thématisâtiondes organes sexuels, <strong>le</strong>ur iso<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t de la' totalité charnel<strong>le</strong> et spirituel<strong>le</strong> de l'mdividu.Enfil)., el<strong>le</strong> exclut, dans l'union sexuel<strong>le</strong>,toute c int<strong>en</strong>tion» consci<strong>en</strong>te portant sur lasimp<strong>le</strong> . s<strong>en</strong>sation de volupté personnel<strong>le</strong>.Nous voyons donc ici, une fois <strong>en</strong>core,'que la pudeur exprime l'ess<strong>en</strong>ce même del'amour: la réciprocité, la coexist<strong>en</strong>ce in­_dissolub<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t charnel<strong>le</strong> et spirituel<strong>le</strong>.***Une dernière question reti<strong>en</strong>t l'att<strong>en</strong>tionde l'auteur : comm<strong>en</strong>t se spécifie la pudeurdans <strong>le</strong> èas de l'homme et dans <strong>le</strong> cas de'la femme? Pour y répondre, il ne faut passe laisser influ<strong>en</strong>cer par <strong>le</strong>s opinions couranteset d'ail<strong>le</strong>urs contradictoires qui refus<strong>en</strong>td'accorder la pudeur à l'un ou l'autre54sexe. Ce qu'on peut dire seu<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t, c'estque <strong>le</strong>s formes d'expression du s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tde pudeur diffèr<strong>en</strong>t selon <strong>le</strong> sexe. Chezl'honuD.e, la pudeur apparaît plus nettem<strong>en</strong>tliée aux fonctions psychiques et se traduitpar <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de l'honneur, <strong>le</strong> respect du secret,la t<strong>en</strong>dance à l'objectivité. Chez , laferrime, la pudeur comporte beaucoup plusd'implications charnel<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> ,est moins discrète,plus bavarde et plus subjective quel'homme. Mais el<strong>le</strong> possède un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tvital qui a plus 'd'unité et qui s'exprimedans son mode instinctif et. mtuitif deconnaître. Chez el<strong>le</strong>, la pudeur devi<strong>en</strong>t <strong>le</strong>tact.Nous n'avons pu indiquer ici que <strong>le</strong>spoints de repère <strong>le</strong>s plus importants de l'ouvragede Sche<strong>le</strong>r. Nous <strong>en</strong> conseillons vivem<strong>en</strong>tla <strong>le</strong>cture à tous ceux qui s'interrog<strong>en</strong>tsur <strong>le</strong> s<strong>en</strong>s de l'amour et 'qui voudrai<strong>en</strong>treplacer la dia<strong>le</strong>ctique du charnel etdu spirituel dans l'espace de notre civilisation.C. COMBET.(5) Sche<strong>le</strong>r greffe sur ce développem<strong>en</strong>tune théorie aristocratique et raciste des formesculturel<strong>le</strong>s de la pudeur, très nettem<strong>en</strong>tinspirée de NietzsChe ; mais comme il arrivesouv<strong>en</strong>t la p<strong>en</strong>sée du discip<strong>le</strong> est beaucoupmoins nuancée que cel<strong>le</strong> , du maître.« Tout observateur lucide de r Al<strong>le</strong>magne,trouvera que <strong>le</strong> type al<strong>le</strong>mand du Nord, dehaute tail<strong>le</strong>, d'un blond clair aux yeux b<strong>le</strong>ulI>à la tête allongée, possède aussi la pude~la plus délicate et la plus s<strong>en</strong>sib<strong>le</strong>. » (p. 116)On sait <strong>le</strong> peu de considération que Nietzs-' che apportait aux Germains et sa hant!sedu Midi méditerrané<strong>en</strong>.« C' est par exemp<strong>le</strong> sûrem<strong>en</strong>t une supérioritéde culture, qui permet à la femmeeuropé<strong>en</strong>ne de montrer son visage, .es bras,et même dans <strong>le</strong>s couches supérieures, sapoitrine '(<strong>le</strong> décol<strong>le</strong>té), à la différ<strong>en</strong>ce de lafemme ori<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> qui voi<strong>le</strong> même son visage'et ses bras, et qui ne paraît pas ress<strong>en</strong>tir·pour <strong>le</strong> reste du corps une 'pudeur aussi exig<strong>en</strong>te._ (p. 117)Il est évidet:J.t que ~e tel<strong>le</strong>s affirmations nerepos<strong>en</strong>t fina<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t que sur un' acte de foi- d ' une foi nourrie de préjugés. .,/

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!