Rapport mondial sur les drogues 2005 - United Nations Office on ...

MéthodologieMéthodologieDes efforts considérab<strong>les</strong> ont été faits ces dernières années pour améliorer <strong>les</strong> estimations figurant dans leprésent rapport. Ces données doivent néanmoins toujours être interprétées avec prudence étant donné la natureclandestine de la production, du trafic et de l’abus des <strong>drogues</strong>. Outre le caractère « occulte » du phénomèneme<strong>sur</strong>é, le principal problème est que <strong>les</strong> informations communiquées non seulement le sont de façonirrégulière mais sont aussi incomplètes ce qui a des incidences <strong>sur</strong> leur quantité, leur qualité et leurcomparabilité. D’une part, certains gouvernements fournissant des informations à interval<strong>les</strong> irréguliers, ondispose de données pour certaines années et pas pour d’autres. Cette irrégularité, que l’ONUDC essaie decompenser en se référant à d’autres sources, peut influencer <strong>les</strong> profils d’évolution. D’autre part, <strong>les</strong>questionnaires soumis ne sont pas toujours complets ni suffisamment détaillés. Il faut donc considérer tous <strong>les</strong>chiffres comme des ordres de grandeur probab<strong>les</strong> du problème de la drogue et non comme des résultats exacts.Il faut également noter que tous <strong>les</strong> chiffres fournis, particulièrement ceux des dernières années, sontsusceptib<strong>les</strong> d’être actualisés.Sources et limites des données concernant l’offreCulture, production, fabricationLes estimations <strong>mondial</strong>es –notamment <strong>les</strong> données concernant <strong>les</strong> <strong>drogues</strong> d’origine végétale– sont en généralplus solides pour la partie production que pour la demande. Conformément aux décisions des États Membres(vingtième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à la lutte commune contre le problème<strong>mondial</strong> de la drogue de 1998, et résolutions ultérieures de la Commission des stupéfiants), l’ONUDC a lancéen 1999 un programme de <strong>sur</strong>veillance des cultures illicites, qui vise à aider ces États à mettre en place dessystèmes nationaux pour <strong>sur</strong>veiller <strong>sur</strong> leur territoire l’étendue et l’évolution des cultures illicites de plantesservant à la fabrication de stupéfiants. L’ONUDC regroupe <strong>les</strong> résultats dans le but de présenter chaque annéedes estimations <strong>mondial</strong>es. Les données <strong>sur</strong> la culture du pavot à opium et du cocaïer ainsi que cel<strong>les</strong> <strong>sur</strong> laproduction d’opium et de feuil<strong>les</strong> de coca, que l’on trouve dans le présent rapport pour <strong>les</strong> principaux paysproducteurs (Afghanistan, Myanmar et République populaire démocratique lao pour l’opium et Colombie,Pérou et Bolivie pour la coca) ont été dégagées de ces systèmes nationaux de <strong>sur</strong>veillance fonctionnant dans <strong>les</strong>pays de production illicite. En 2004, l’ONUDC, en coopération étroite avec le Gouvernement marocain, aégalement réalisé pour la deuxième fois une enquête <strong>sur</strong> la production de résine de cannabis au Maroc. Lesestimations pour <strong>les</strong> autres pays présentées ici proviennent des réponses au questionnaire destiné aux rapportsannuels, de diverses autres sources, dont des rapports établis par des pays, <strong>les</strong> bureaux extérieurs de l’ONUDCet le Bureau for International Narcotics and Law Enforcement Affairs du Département d’État des États-Unis.La superficie des cultures de plantes servant à la fabrication de stupéfiants est l’indicateur principal pourme<strong>sur</strong>er <strong>les</strong> progrès réalisés dans la réduction de l’offre, qui est un des objectifs formulé dans la Déclarationpolitique de l’Assemblée générale à sa session extraordinaire. Depuis 1999, l’ONUDC soutient la mise en placede systèmes nationaux de <strong>sur</strong>veillance dans <strong>les</strong> principaux pays producteurs de plantes servant à la fabrication destupéfiants. Ces systèmes de <strong>sur</strong>veillance sont adaptés aux conditions loca<strong>les</strong>. La participation directe del’ONUDC garantit la transparence des activités d’enquête. Grâce à son réseau de spécialistes de la <strong>sur</strong>veillanceau Siège et <strong>sur</strong> le terrain, l’ONUDC veille à ce que <strong>les</strong> systèmes nationaux soient conformes aux normesméthodologiques internationa<strong>les</strong> et répondent aux besoins d’information de la communauté internationale. Lamajorité de ces systèmes de <strong>sur</strong>veillance s’appuient à la fois <strong>sur</strong> des techniques de télédétection (c’est-à-direl’analyse d’images satellite) et <strong>sur</strong> des visites fréquentes <strong>sur</strong> le terrain, ce qui est rendu possible par la présence del’ONUDC dans <strong>les</strong> principaux pays producteurs. Les images satellite, associées à des informations recueillies ausol, sont une façon fiable et objective d’estimer la superficie de cultures illicites. En fonction des conditionsloca<strong>les</strong>, <strong>les</strong> enquêtes sont réalisées soit selon la méthode du recensement (culture de la coca en Colombie, auPérou et en Bolivie et culture du cannabis au Maroc) soit par sondage (culture du pavot à opium enAfghanistan, au Myanmar et en République populaire démocratique lao). Le degré d’exactitude des estimations385