Rapport mondial sur les drogues 2005 - United Nations Office on ...

<strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>drogues</strong> <strong>2005</strong> Volume 2. StatistiquesSources et limites des données concernant la consommationAmpleur de l’abus de <strong>drogues</strong>a. Aperçu généralL’ONUDC publie périodiquement depuis 1997 ses estimations <strong>sur</strong> l’ampleur de l’abus de <strong>drogues</strong> dans lemonde (voir rapports mondiaux <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>drogues</strong> 1997, 2000 et 2004, et Tendances <strong>mondial</strong>es des <strong>drogues</strong>illicites 2002 et 2003). La sixième série d’estimations, qui figure dans le présent rapport, est fondée <strong>sur</strong> desinformations reçues avant mai <strong>2005</strong>.Estimer l’ampleur de l’abus de <strong>drogues</strong>, (autrement dit le nombre d’usagers de <strong>drogues</strong>) est une tâcheparticulièrement difficile car elle implique de me<strong>sur</strong>er la taille d’une population cachée. Les margesd’erreur sont considérab<strong>les</strong> et tendent à s’amplifier lorsque l’on passe du niveau local aux niveaux national,régional et <strong>mondial</strong>. Malgré certaines améliorations apportées ces dernières années, <strong>les</strong> estimationscommuniquées par <strong>les</strong> États Membres à l’ONUDC demeurent d’une qualité et d’une fiabilité très inéga<strong>les</strong>.On ne peut se contenter d’additionner <strong>les</strong> chiffres pour obtenir le nombre total d’usagers de <strong>drogues</strong> dansle monde. Il est cependant à la fois souhaitable et possible d’établir des ordres de grandeur, qui devrontbien entendu être révisés à me<strong>sur</strong>e que de nouvel<strong>les</strong> informations plus satisfaisantes seront disponib<strong>les</strong>.Pour estimer le niveau de l’usage d’une drogue donnée au niveau <strong>mondial</strong>, il faut procéder comme suit :1. Sélectionner et analyser <strong>les</strong> sources appropriées;2. Définir des indicateurs de référence clés du niveau de l’usage de <strong>drogues</strong> dans <strong>les</strong> payssélectionnés (prévalence annuelle de l’abus de <strong>drogues</strong> dans l’ensemble de la population âgée de15 à 64 ans) qui serviront ensuite de « points d’ancrage » pour <strong>les</strong> calculs ultérieurs;3. « Standardiser » <strong>les</strong> données disponib<strong>les</strong> (par exemple concernant le groupe des 12 ans et pluscomparab<strong>les</strong> à cel<strong>les</strong> du groupe de référence des 15-64 ans);4. Extrapoler <strong>les</strong> résultats obtenus <strong>sur</strong> la base d’informations provenant de pays voisins ayant unesituation culturelle, sociale et économique similaire (calculer la prévalence annuelle à partir dela prévalence au cours de la vie ou de l’usage actuel, ou la prévalence annuelle dans l’ensemblede la population à partir des résultats d’une enquête en milieu scolaire);5. Extrapoler <strong>les</strong> résultats concernant certains pays d’une région à la région dans son ensemble, enexploitant toutes <strong>les</strong> informations quantitatives et qualitatives disponib<strong>les</strong>;6. Additionner <strong>les</strong> résultats régionaux pour obtenir des résultats mondiaux.La méthode utilisée pour parvenir aux estimations <strong>mondial</strong>es est essentiellement la même dans le premierrapport publié en 1997.Des estimations de la consommation illicite pour un grand nombre de pays parviennent à l’ONUDCdepuis un certain nombre d’années par le biais des questionnaires destinés aux rapports annuels renvoyéspar <strong>les</strong> gouvernements, mais émanent également d’autres sources, comme des rapports gouvernementauxet des résultats de recherches publiés dans la littérature scientifique. Les informations communiquées par lavoie officielle, quelle que soit l’année, ne suffiraient toutefois pas à établir des estimations à l’échelle<strong>mondial</strong>e. En 2003, par exemple, 66 pays ont communiqué à l’ONUDC des estimations chiffrées de lasituation en matière de <strong>drogues</strong> <strong>sur</strong> leur territoire, 40 d’entre eux ayant fourni des estimations de laprévalence de la consommation de <strong>drogues</strong> dans l’ensemble de la population et 53 des estimations de laprévalence de l’usage de <strong>drogues</strong> parmi <strong>les</strong> jeunes scolarisés. Pour <strong>les</strong> pays n’ayant communiqué aucuneinformation, d’autres sources, lorsqu’il en existait, ont été exploitées ou bien <strong>les</strong> informations données par<strong>les</strong> pays au cours d’années précédentes ont été utilisées. Dans ces cas, <strong>les</strong> taux de prévalence ont étéconservés tels quels et appliqués aux nouvel<strong>les</strong> estimations de la population pour l’année 2003. Par ailleurs,un certain nombre d’estimations ont dû être “ajustées” (voir ci-après). Grâce à toutes ces sources, desestimations ont été établies pour 137 pays. Les résultats ont été extrapolés au niveau sous-régional puisadditionnés pour obtenir une estimation à l’échelle <strong>mondial</strong>e.390