Rapport mondial sur les drogues 2005 - United Nations Office on ...

Méthodologied. Extrapolation aux niveaux régional et <strong>mondial</strong>Après que <strong>les</strong> lacunes constatées dans <strong>les</strong> données ont été comblées, dans la me<strong>sur</strong>e du possible, l’étapesuivante a été de calculer le taux de prévalence moyen pour chaque sous-région. À cette fin, on a appliqué<strong>les</strong> taux de prévalence communiqués/estimés des pays au groupe des 15-64 ans <strong>sur</strong> la base des chiffrescommuniqués par la Division de la population de l’ONU pour 2003, aux autres pays pour <strong>les</strong>quels aucuneestimation n’a pu être faite, on a appliqué le taux de prévalence moyen de la sous-région correspondante,sauf si des informations supplémentaires laissaient supposer que la moyenne sous-régionale serait tropélevée ou trop basse. En général, tous ces « ajustements », fondés <strong>sur</strong> des informations qualitatives, n’ontmodifié que très légèrement l’estimation sous-régionale globale. Après le calcul détaillé de toutes <strong>les</strong>estimations sous-régiona<strong>les</strong>, (« nombre d’usagers de <strong>drogues</strong> »), cel<strong>les</strong>-ci ont été additionnées pour formerune estimation régionale, puis <strong>les</strong> estimations régiona<strong>les</strong> ont été additionnées pour former des estimations<strong>mondial</strong>es.e. ConclusionsLe travail d’estimation et <strong>les</strong> méthodes d’extrapolation ne sont pas sans risques. Toutes <strong>les</strong> extrapolationspeuvent conduire à une <strong>sur</strong>estimation ou à une sous-estimation considérab<strong>les</strong>. Si cela est très certainementvrai au niveau des pays, on peut s’attendre à ce que ces <strong>sur</strong>estimations et sous-estimations s’annulentpartiellement au niveau <strong>mondial</strong>. De <strong>sur</strong>croît, afin de réduire le risque de biais systématique, <strong>les</strong>estimations ont été fondées, dans la me<strong>sur</strong>e du possible, <strong>sur</strong> <strong>les</strong> données provenant d’une série de paysvoisins de la région. On se rend cependant compte que <strong>les</strong> estimations présentées actuellement peuventchanger considérablement dès que l’on dispose de données provenant des enquêtes proprement dites. Laméthode utilisée par l’ONUDC pour obtenir des estimations <strong>mondial</strong>es en extrapolant <strong>les</strong> résultats d’unéchantillon de pays (pour <strong>les</strong>quels il existe des données) à une sous-région, signifie que tout changementméthodologique dans certains pays peut avoir un impact significatif <strong>sur</strong> <strong>les</strong> estimations fina<strong>les</strong>.Les estimations <strong>mondial</strong>es figurant dans le présent rapport doivent donc être traitées avec une grandeprudence. El<strong>les</strong> indiquent des ordres de grandeur probab<strong>les</strong>, et ne constituent pas des statistiques précises<strong>sur</strong> la prévalence et l’évolution de l’abus de <strong>drogues</strong> dans le monde. On peut s’attendre encore à d’autreschangements à me<strong>sur</strong>e que <strong>les</strong> pays fourniront des estimations plus solides fondées <strong>sur</strong> des méthodesscientifiques rigoureuses. Néanmoins, en l’absence d’études <strong>mondial</strong>es <strong>sur</strong> l’abus de <strong>drogues</strong>, <strong>les</strong>estimations et méthodes d’estimation présentées ici donnent la meilleure idée que l’on puisse se faireactuellement de la situation.Tendances de l’usage de <strong>drogues</strong>a. Aperçu généralEn théorie, on devrait suivre <strong>les</strong> tendances <strong>mondial</strong>es de l’abus de <strong>drogues</strong> en comparant <strong>les</strong> estimations del’usage de <strong>drogues</strong> d’une année <strong>sur</strong> l’autre. En pratique, toutefois, cette méthode n’est pas toujoursapplicable – du moins pas pour le moment – étant donné qu’un certain nombre de changements dans <strong>les</strong>estimations <strong>mondial</strong>es sont dus à des améliorations méthodologiques et non à des changementsfondamentaux en matière d’usage de <strong>drogues</strong>. De plus, <strong>les</strong> enquêtes <strong>sur</strong> l’ensemble de la population sonttrès chères à réaliser et seuls quelques pays disposent d’un système de suivi permanent fondés <strong>sur</strong> cesinstruments. Certaines grandes tendances au niveau <strong>mondial</strong>, comme la progression de l’usage ducannabis, peuvent être évidentes. Pour faire ressortir d’autres tendances, en revanche, <strong>les</strong> estimations nesont généralement pas assez précises.401