Rapport mondial sur les drogues 2005 - United Nations Office on ...

<strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>drogues</strong> <strong>2005</strong> Volume 2. Statistiquesresté à 0. Si <strong>les</strong> pays avaient fait état d’une « légère baisse », l’indice se situerait à -11 et dans le cas d’une« forte baisse » à -22.Indice des tendances de l’usage de <strong>drogues</strong> –cannabis–, selon <strong>les</strong> avis d’experts, pondéré par le nombreestimé d’usagers de cannabis, 1993-2003Indice 1992 = 0(baisse - hausse)543210-1-2-3-4-51993 1995 1997 1999 2001 2003Source : ONUDC, Données tirées des questionnaires destinés aux rapports annuels/DELTACet outil offre notamment l’avantage de tenir compte des tendances signalées par <strong>les</strong> États Membres et dela taille de leur population consommant des <strong>drogues</strong>. Autrement dit, l’indice donne plus de poids auxrésultats communiqués par <strong>les</strong> pays dont la population faisant usage de <strong>drogues</strong> est importante qu’auxrésultats des pays où <strong>les</strong> usagers de <strong>drogues</strong> sont moins nombreux, ce qui est conforme à la constatationselon laquelle la progression de la consommation de <strong>drogues</strong> dans pays comptant de nombreux usagersaura un impact général bien plus important <strong>sur</strong> la consommation de <strong>drogues</strong> au niveau <strong>mondial</strong> qu’uneaugmentation dans un petit pays où l’usage de <strong>drogues</strong> vient tout juste d’être constaté. Un autre avantageest que l’indice tient également compte du degré de variation de l’ampleur de l’usage de <strong>drogues</strong> et tireainsi un meilleur parti de toutes <strong>les</strong> informations communiquées à l’ONUDC par <strong>les</strong> États membres.Bien évidemment, d’autres imperfections importantes doivent également être prises en compte lors del’interprétation des résultats. Les informations communiquées demeurent –dans la plupart des cas– des avisd’experts et ne reposent pas nécessairement <strong>sur</strong> des preuves scientifiques solides. Si cet outil aide à analyser<strong>les</strong> tendances communiquées par <strong>les</strong> États Membres à l’ONUDC, la qualité des données recueillies restel’élément essentiel. Une erreur faite par un expert d’un pays comptant de nombreux usagers de <strong>drogues</strong>peut gravement fausser l’évaluation des tendances <strong>mondial</strong>es. Le risque existe aussi que certains expertsaient des préoccupations politiques. On ne peut donc pas considérer cet outil comme un substitut desétudes scientifiques sérieuses <strong>sur</strong> <strong>les</strong> tendances de la consommation de <strong>drogues</strong> dans un pays. De plus, onne peut présumer que la différence entre <strong>les</strong> divers degrés d’évolution de l’usage de <strong>drogues</strong> (par exempleentre « légère baisse » et « forte baisse ») soit toujours interprétée de la même manière dans <strong>les</strong> différentspays voire dans un même pays, <strong>sur</strong> plusieurs années, car <strong>les</strong> questionnaires destinés aux rapports annuelssont souvent remplis par différentes personnes.Les tendances signalées de l’usage d’un type de drogue particulier, comme le cannabis, peuvent égalementêtre biaisées par des tendances divergentes de l’usage de substances appartenant à la même catégorie (parexemple, l’usage d’herbe de cannabis peut accuser une tendance à la hausse, alors que l’usage de résine decannabis baisse). Aux fins du présent rapport, on a pris en compte non seulement <strong>les</strong> catégories de <strong>drogues</strong>mais aussi chaque drogue. On a calculé la moyenne non pondérée de toutes <strong>les</strong> tendances signalées (par exherbe de cannabis, résine de cannabis) dans une catégorie donnée de <strong>drogues</strong> (par ex « cannabis »),principalement pour as<strong>sur</strong>er une certaine homogénéité dans le temps (<strong>les</strong> « catégories de <strong>drogues</strong> »n’existaient pas auparavant). Certains problèmes se sont posés bien entendu. Dans certains pays, parexemple, l’usage de résine de cannabis est négligeable, alors que celui d’herbe de cannabis est très répandu.Si l’on utilise une moyenne arithmétique, on risque de sous-estimer l’augmentation réelle de l’usage decannabis dans le pays. Si pour certains pays, le profil détaillé de l’usage de substances est bien connu, ce406