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Département De la charente

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C’est donc dans le cadre des protocoles que les conseils généraux et les parquets s’accordent outentent de s’accorder pour organiser <strong>la</strong> gestion des situations urgentes intervenant pendant <strong>la</strong>fermeture du dispositif "CRIP". <strong>De</strong> fait, les positions des parquets restent différentes en fonctiondes départements, certains parquets acceptant de prendre une ordonnance de p<strong>la</strong>cementprovisoire au vu de l’urgence, d’autres renvoyant au Conseil général <strong>la</strong> nécessité de recourir à <strong>la</strong>mise en œuvre d’un accueil 72 heures. Les articu<strong>la</strong>tions juge des enfants / Conseil généralEn fait, <strong>la</strong> loi n’en fait pas état. En revanche, les protocoles ont pu ça et là prévoir différenteschoses. Ainsi, lorsque le juge des enfants est directement saisi, plusieurs protocoles prévoient qu’ildoit aviser le Président du Conseil général des suites qu’il a donné à cette saisine, bien que <strong>la</strong> loi nele précise pas. Ce<strong>la</strong> dit c’est tout à fait logique sur <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> centralisation des informationsau Conseil général pour qu’il assure sa mission de suivi des parcours. Quelques départementsprévoient que le juge des enfants peut solliciter <strong>la</strong> Cellule pour évaluation. Certains départementsassimilent cette saisine à une information préoccupante et prévoient que le juge des enfants <strong>la</strong>fasse parvenir à <strong>la</strong> Cellule pour traitement. Cette dernière possibilité se heurte à l’idée quepréa<strong>la</strong>blement à l’envoi de l’information préoccupante, le juge des enfants saisi par une autrepersonne que le Procureur de <strong>la</strong> République doit préa<strong>la</strong>blement fermer son dossier en assistanceéducative, en motivant cette fermeture et qu’il ne peut pas le faire au seul motif qu’il envoie <strong>la</strong>situation au Président du Conseil général.L’article 12 de loi n°2007-293 du 5 mars 2007 est axé sur l’entrée dans le dispositif de protectionde l’enfance par le recueil et le traitement des informations préoccupantes. Dans ce cadre, <strong>la</strong> loienvisage les articu<strong>la</strong>tions entre les services du Conseil général et ceux du Procureur de <strong>la</strong>République. Elle ne dit rien des articu<strong>la</strong>tions entre le Conseil général et le juge des enfants.Toutefois, l’article R221-4 du CASF prévoit que "le juge des enfants, saisi en vertu des articles 375à 375-8 du code civil, avise de l'ouverture de <strong>la</strong> procédure ou de l'instance modificative le Présidentdu Conseil général. Le Président du Conseil général communique au juge des enfants lesrenseignements que possèdent ses services sur le mineur et sur <strong>la</strong> famille et lui fournit tous avisutiles".Je voudrais finir sur <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce des familles dans <strong>la</strong> loi du 5 mars 2007 car c’est l’undes autres axes de <strong>la</strong> loi que l’on retrouve à plusieurs endroits : au niveau du droit à soninformation tout d’abord (lors de l’envoi de l’information préoccupante au Conseil général, avantpartage d’informations à caractère secret, envoi d’un signalement ...). Mais aussi par exemple auniveau de l’é<strong>la</strong>boration et <strong>la</strong> signature du projet pour l’enfant.En réalité <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce des familles ou de leur participation réside principalement dans lespratiques professionnelles elles-mêmes autour de <strong>la</strong> manière dont <strong>la</strong> famille est réellement associéeet participative à l’évaluation de <strong>la</strong> situation de l’enfant puis à <strong>la</strong> prise en charge de l’enfant. Ce<strong>la</strong>permettra sans doute une déjudiciarisation souhaitée par le légis<strong>la</strong>teur (rappelons qu’au 31décembre 2007, 78% des décisions de protection de l’enfance sont prises dans le cadre judiciaire…).2 ème journée départementale de <strong>la</strong> protection de l’enfance – 9 juin 2011 45

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