Val d'Arly - Les documents techniques sur l'eau

CIDEE Ingénieurs ConseilsEtude multifonctionnelle et plan de gestion descours d’eau du bassin versant de l’ArlyIl est à noter que tous ces résultats proviennent de campagnes de mesures effectuées en 2003et 2004. Ainsi la situation a évolué lors de ces dernières années et il serait bon de comparer cesdonnées avec les données de 2008 à paraître.1.4.2.4 Etat des peuplements piscicolesLes peuplements piscicoles des cours d’eau et lacs du bassin versant de l’Arly et de sesaffluents sont à salmonidés dominants. Les cours d’eau et lacs du Val d’Arly sont tous depremière catégorie.Globalement, les populations de truite de l’ensemble des cours d’eau du département souffrentd’un faible développement dès que l’on quitte les parties amont des bassins versants. Labiomasse théorique de la truite dans les rivières de type B3+ à B4+ est de l’ordre de 200 kg/ha.La biomasse observée est en moyenne inférieure à 50 kg/ha sur ces niveaux typologiques.Les cours d’eau du bassin de l’Arly n’échappent pas à ce constat, notamment au niveau del’Arly à l’aval de Flumet qui fait partie des rivières classées comme « points noirs dudépartement ».A l’aval de Flumet, la biomasse de la population de truite atteint à peine 13.5 kg/ha au lieu de250 kg/ha théorique.De plus, seule cette espèce est présente dans ce secteur. Les espèces compagnes comme lechabot et le vairon sont manquantes (Conseil Supérieur de la Pêche, Observatoire savoyard del’Environnement – Bilan des peuplements piscicoles de Savoie – 2000).Seul le secteur de Césarches présente quelques espèces compagnes telles que le Blageon, laLoche ou le Chabot, malgré la présence de pressions anthropiques fortes (aménagementshydroélectriques, infrastructures routières…).Les problèmes limitant le développement de la faune aquatique sont principalement les rejetsnon traités qui dégradent fortement la qualité des cours d’eau.A l’aval d’Ugine, les problèmes de mauvaise qualité des eaux liés aux rejets (et pollutionsaccidentelles) industriels et à la réduction de l’habitationnalité (chenalisation du cours d’eau)sont cités comme les principales sources de perturbation du peuplement dans la partie aval dela rivière.Le peuplement piscicole de l’Arrondine montre les mêmes tendances que celui de l’Arly, avecune biomasse de truite de seulement 18 kg/ha au lieu des 250 kg/ha indiqué dans le référentielthéorique.Cette rivière présente des potentialités habitationnelles limitées par l’homogénéité des faciès etde la granulométrie de fond. Malgré ces caractéristiques, le chabot est présent. La biomasse decette espèce n’atteint toutefois que 1 kg/ha (Conseil Supérieur de la Pêche, Observatoiresavoyard de l’Environnement – Bilan des peuplements piscicoles de Savoie – 2000).En revanche, le Doron de Beaufort est cité parmi les « points verts » du département « àpréserver ».Bien que la population ait été perturbée à l’aval des rejets de l’ancienne STEP de Villard surDoron (STEP réhabilitée depuis), les populations de truite et de chabot sont denses.Alors que le référentiel théorique laisse espérer une biomasse de truites de 40 à 80 kg/ha, labiomasse réelle est nettement supérieure (plus de 480 kg/ha à Beaufort et près de 150 kg/ha àQueige). Le Chabot est également présent sur les secteurs de Queige et Villard sur Doron.Etat des lieux et diagnostic – Octobre 2008 Page 33