Val d'Arly - Les documents techniques sur l'eau

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CIDEE Ingénieurs ConseilsEtude multifonctionnelle et plan de gestion descours d’eau du bassin versant de l’Arly Artificialisation des débitsDe nombreux tronçons de cours d’eau sont concernés par la réduction des débits imposée parla présence d’ouvrages hydroélectriques.Ces débits réservés sont très fréquents sur le bassin du Doron de Beaufort. On note laprésence de neuf ouvrages majeurs sur le Doron (à Villard, Queige et Roengers où le débitrestitué est le 10 ème du module, et à Fontanus), le Dorinet (à Belleville, Hauteluce et Domelin),l’Argentine (amont d’Arêches) et le Poncellamont (Arêches).Ces débits réservés peuvent avoir des impacts particulièrement négatifs sur la qualitébiologique des tronçons concernés.Le débit réservé sortant des ouvrages hydroélectriques peut être considéré comme un élémentphysique structurant responsable du colmatage des substrats et des zones de fraie, diminuantla vitesse du courant et favorisant la prise en glace ou une forte diminution de la température del’eau, principalement des cours d’eau d’altitude.Avec la réduction des débits, les phénomènes morphogènes responsables du renouvellementde la ripisylve tendent à disparaître favorisant une homogénéisation et un vieillissement desboisements rivulaires ainsi qu’une fixation du lit des cours d’eau.L’artificialisation des débits, sur l’ensemble du territoire, est illustrée dans le plan 7, enannexe. Connectivité biologiqueLa problématique de déconnexion des affluents aux axes principaux a été observée dans lebassin du Doron où certains affluents sont déconnectés de ces derniers. Cependant, ce bassinprésente un déficit de connectivité biologique relativement faible. Le résultat de l’analyse dudéficit de connectivité biologique est illustré ci-après :Mauvaise29%Bonne71%Connexions des affluents au Doron de BeaufortCertains secteurs de confluence présentent des aménagements infranchissables (buse, lit etberges bétonnés…) qui déconnectent les affluents (mauvaises connexions). Ces ouvrages sontprincipalement situés en zone urbaine comme c’est le cas pour le ruisseau de la Bossonaz(Beaufort) qui présente un secteur aval busé ou encore le Grand Nant de Queige dont le lit estbétonné.Etat des lieux et diagnostic – Octobre 2008 Page 62
CIDEE Ingénieurs ConseilsEtude multifonctionnelle et plan de gestion descours d’eau du bassin versant de l’Arly3.1.4.4 Autres diagnostics Erosions de bergesLe bassin du Doron présente un faible linéaire d’érosion de l’ordre de 1%. Cependant, on notequelques secteurs tels que la confluence entre le Doron et le Nant Bruyant ou encore lesberges du Dorinet au droit du camping de Domelin qui présentent des érosions latéralesimportantes dans des zones à enjeux sécuritaires (route, camping).L’érosion des berges ainsi que les secteurs concernés par les phénomènes d’incision oud’exhaussement sont reportés sur le plan 8, en annexe. Déchets et rejets polluantsDe nombreux « points noirs », qu’il s’agisse de rejets organiques (industriels, domestiques…)ou de dépôts de déchets de toute sorte, ont été remarqués en bordure des cours d’eau étudiés.Ainsi, 16 rejets à forte charge organique ont été dénombrés dans le bassin du Doron. Il s’agitprincipalement de rejets domestiques en zones urbaines (Beaufort, Villard ou Queige). Cettepollution est couplée à la pollution issue des déchets et dépôts de toutes sortes (fumier, déchetsverts, déchets ménagers…) en bordure de cours d’eau.Les lixiviats issus de ces dépôts alimentent les nappes d’accompagnement des cours d’eau etont un impact mal connu sur le milieu naturel. Environ 17 zones de dépôts polluants et unedizaine de zones de remblais inertes ont été constatées sur le bassin.Ces dépôts polluants sont très présents en secteur amont des bassins, principalement àproximité de villages. Ces déchets sont essentiellement des dépôts de fumier et des déchetsverts de toute sorte comme c’est le cas en partie amont de l’Argentine, à la sortie du Planey ouau niveau d’Arêches.Ces remblais dégradent fortement la ripisylve, favorisent l’implantation d’espèces invasives(renouée, buddléia…) et modifient parfois la structure du lit.La répartition des zones de dépôts et des rejets polluants est illustrée dans le plan 9, enannexe. Qualité paysagère et constructions patrimonialesLe sous bassin du Doron présente dans son ensemble un fort potentiel paysager et touristique,qui est par ailleurs exploité de manière intensive (tourisme hivernal, estival, sports en eauxvives…). Les cours d’eau font partie intégrante du paysage et participent à l’identité de ceterritoire. La valorisation de ce patrimoine naturel semble pertinente, permettant ledéveloppement d’activités de nature liées à l’eau (sentiers de découverte…).La prospection de terrain a permis de localiser des sites remarquables, dont la valorisationpaysagère paraît pertinente. Ainsi, certaines cascades ou chutes, telles que la cascade duManant ou celle située sur le Poncellamont au niveau de la commune d’Arêches constituent despoints paysages aménagés qu’il convient de maintenir en l’état.A cela s’ajoutent les nombreux sentiers pédestres qui croisent les cours d’eau et offrent despoints de vue paysagers de montagnes.Les secteurs d’intérêt paysager ou présentant un patrimoine bâti à préserver, sontillustrés au sein du plan 10, en annexe.Etat des lieux et diagnostic – Octobre 2008 Page 63
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