Val d'Arly - Les documents techniques sur l'eau

CIDEE Ingénieurs ConseilsEtude multifonctionnelle et plan de gestion descours d’eau du bassin versant de l’ArlyLes milieux annexes (zones humides, bras secondaires…) présents sur l’ensemble duterritoire, sont représentés sur le plan 10, en annexe.3.4 Synthèse multifonctionnelleL’étude multifonctionnelle a permis de réaliser un état des lieux définissant les potentialités,atouts et faiblesses des cours d’eau étudiés sur l’ensemble du bassin de l’Arly.De manière générale les cours d’eau étudiés présentent des boisements de berges diversifiés,multistratifiés et constitués d’espèces adaptées à de tels milieux. La qualité de la ripisylve joueun rôle prépondérant sur la qualité des cours d’eau. L’influence d’une végétation rivulaire dequalité est multiple, d’abord physique et biologique compte tenu des habitats créés (racines,abris sous berges, branchages…), puis physico-chimique au regard du taux d’éclairement du litet de par son effet filtre et épurateur concernant certains polluants (nitrates, phosphates...).La qualité de la ripisylve dépend de la diversité des essences, de la stratification desboisements et de l’adaptation des essences aux berges des cours d’eau. La qualité de laripisylve est étroitement liée à la présence des espèces invasives monopolistes, quiconcurrencent les boisements adaptés aux berges et empêchent leur renouvellement naturel.D’une manière globale, la ripisylve des cours d’eau du Val d’Arly est assez diversifiée. Lessecteurs les moins diversifiés sont situés le long des principaux cours d’eau de plaine, qu’ils’agisse du Doron de Beaufort, de la Chaise et de l’Arly. Ces secteurs sont fortement coloniséspar des espèces invasives telles que la renouée du Japon et le buddléia de David.Le développement de telles espèces est favorisé dans les secteurs urbanisés de plaine(Albertville, Ugine…), le long des principaux axes routiers (D925 entre Beaufort et Queige, laD1212 entre Ugine et Albertville…) et à proximité des différentes activités industriellesprésentent sur le bassin (carrière de Marlens, zone industrielle de Saint-Ferréol…).Les conséquences de cette colonisation des berges par des espèces invasives sontnombreuses : perte d’habitats et de biodiversité locale disparition des espèces arbustives et arborées adaptées (saules, frênes…), augmentantle risque d’instabilité et d’érosion des berges dans les secteurs à enjeux, dégradation des paysages comme c’est le cas au droit de la base de loisirs de Marlens, risque sanitaire (présence de la berce du Caucase en partie amont de l’Argentine.L’artificialisation systématique des berges à l’aide de techniques « dures » (digues,enrochements…), lors de la traversée de zones urbaines, provoque un amoindrissement despotentialités biologiques (absence de ripisylve, perte d’habitats…), limite la rechargesédimentaire et favorise l’incision du lit, déconnectant le cours d’eau des milieux périphériquestels que les zones humides ou les bras morts. A cela s’ajoute la présence d’ouvragesinfranchissables tels que les barrages, les seuils, les buses perchées ou les chaussées de pontbétonnées qui sont autant d’obstacles à la migration des poissons (Truite fario…),indispensable à leur reproduction et à leur survie.Le bois mort est un élément structurant des cours d’eau du Val d’Arly, permettant unediversification efficace des habitats et des faciès d’écoulement favorables à l’implantationEtat des lieux et diagnostic – Octobre 2008 Page 93