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Analyse des impacts économiques et sociaux sur ... - Fondation FARM

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difficile. En eff<strong>et</strong>, la pression <strong>des</strong> pairs, courante dans les systèmes de solidarité villageoise,était inefficace au sein de groupes de taille trop importante, avec de possibles fractionssociales, <strong>et</strong>hniques ou religieuses. De plus, la menace d’une suppression de crédit pour lesgroupes défaillants n’était ni effective ni crédible, son application n’étant pas systématique. Lesservices de vulgarisation agricole 9 n’étaient pas très performants, en partie à cause de leurabsence de spécialisation dans la culture du coton <strong>et</strong> de leur formation inadaptée. Afind’améliorer leurs performances productives, les producteurs de coton privilégiaient doncl’apprentissage par l’expérience. En conséquence, la production atteignit un seuil deplafonnement au début <strong>des</strong> années 1990. La SOFITEX <strong>et</strong> la BACB 10 avaient accumulé lesd<strong>et</strong>tes financières <strong>et</strong> il devenait urgent de réformer la filière*.Un plan de relance a donc été engagé dès la campagne 1993/ 1994. La première étape aconsisté à m<strong>et</strong>tre en place de nouvelles organisations de producteurs au niveau local pourremplacer le système de groupements villageois. Celles-ci ont été intégrées ensuite aux niveauxdépartementaux, régionaux <strong>et</strong> nationaux <strong>et</strong> cela a débouché <strong>sur</strong> la mise en place d’un syndicatagricole plus puissant <strong>et</strong> organisé. Ces transformations ont permis aux producteurs <strong>des</strong>’impliquer davantage dans la filière*. Les autres étapes de la réforme ont été la privatisationpartielle du secteur, ainsi que l’entrée de nouveaux investisseurs au niveau de l’égrenage <strong>et</strong> dela commercialisation. Les producteurs ont bénéficié de la privatisation pour entrer dans lecapital de la SOFITEX, <strong>et</strong> intégré plusieurs comités de gestion <strong>et</strong> d’administration de la filière*.Ils siègent désormais aux comités d’administration <strong>des</strong> sociétés cotonnières <strong>et</strong> au sein del’interprofession de la filière*. Ils ont aujourd’hui une place importante au sein de la toute jeuneinterprofession <strong>et</strong> se sont donc érigés en véritables codécideurs <strong>économiques</strong>. Cela a contribué àl’attrait croissant <strong>des</strong> agriculteurs pour le coton. D’autant plus que les structures locales decrédit aujourd’hui fonctionnent mieux <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent aux grands producteurs de tirer <strong>des</strong> revenusconfortables de leur travail.C<strong>et</strong>te étude revient, dans un premier temps, <strong>sur</strong> les éléments de la réforme de la filière*cotonnière burkinabè. C<strong>et</strong>te réforme est notamment replacée dans son contexte sous-régional.Dans un second temps, la synthèse <strong>des</strong> entr<strong>et</strong>iens que nous avons eus avec <strong>des</strong> responsables dela filière, <strong>des</strong> experts <strong>et</strong> <strong>des</strong> chercheurs, est exposée. Puis la revue de plusieurs élémentsbibliographiques est développée afin de comparer les apports <strong>et</strong> les modèles existants à notreapproche. La cinquième partie est consacrée aux informations collectées au sein <strong>des</strong>groupements de producteurs de coton (GPC). La sixième <strong>et</strong> la septième parties sont consacréesà l’enquête auprès <strong>des</strong> ménages de producteurs de coton. Tout d’abord, l’analyse <strong>des</strong>déterminants de la croissance cotonnière est présentée, ainsi qu’une vérification empirique de lacorrélation entre les différents éléments de la réforme <strong>et</strong> la croissance de la production. Ensuiteest exposée l’analyse <strong>des</strong> <strong>impacts</strong> au niveau de la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>des</strong> conditions de vie, grâce auxdonnées de bien-être collectées dans l’enquête. La méthodologie de l’enquête est détaillée(questionnaire, stratégies d’échantillonnage <strong>et</strong> d’estimations) au préalable. Nous finirons par unrésumé <strong>des</strong> principaux enseignements de la réforme cotonnière avec <strong>des</strong> recommandationsstratégiques pour la pérennité de la filière <strong>et</strong> certains éléments de réponse aux questionsdéveloppées par le groupe de travail <strong>sur</strong> le coton de <strong>FARM</strong> 11 .9 Ces services publics étaient dispensés par <strong>des</strong> agents du Ministère de l’Agriculture pour favoriser la productionagricole, encourager <strong>et</strong> former les agriculteurs à de nouvelles pratiques plus performantes.10 La banque agricole nationale était <strong>et</strong> est le principal partenaire financier de la SOFITEX pour le préfinancementde campagnes cotonnières <strong>et</strong> les investissements industriels.11 Voir http://www.fondation-farm.org/article.php3 ?id_article=41&lang=fr où les activités de ce groupe de travailsont détaillées ainsi que les liens <strong>et</strong> les références aux étu<strong>des</strong> qui s’y réfèrent.Rapport <strong>FARM</strong>- Réforme de la filière cotonnière burkinabè 11

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