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Analyse des impacts économiques et sociaux sur ... - Fondation FARM

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emboursement (trois ans après), la croissance a atteint <strong>des</strong> niveaux records (une moyenne de70 000 tonnes de plus par an <strong>sur</strong> les 6 dernières campagnes). Durant la réforme, les prix auproducteur ont peu augmenté en termes réels (valeur déflatée), même si la part de la valeurajoutée totale dégagée par la filière* cotonnière, attribuée aux producteurs, a constammentaugmenté. Ceci est la conséquence de l’influence croissante <strong>des</strong> syndicats cotonniers dans lagestion de la filière <strong>et</strong> de leur pouvoir significatif de négociation, avec une diminution <strong>des</strong> coûtsadministratifs <strong>des</strong> sociétés cotonnières <strong>et</strong> <strong>des</strong> coûts de gestion de la filière*. Selon les experts(voir chapitre suivant), l’évolution <strong>des</strong> prix nationaux est peu responsable de la croissance duvolume de production <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>sur</strong>faces cotonnières.Production de coton graine enmilliers de tonnes800700600Nouvellessociétésd'égrenage500400300200100Dévaluationdu FCFAPremiers GPCsprivatisation de laSOFITEX0196019621964196619681970197219741976197819801982198419861988199019921994199619982000200220042006Figure 3 : Evolution de la production de coton graine au Burkina FasoComme l’indique la figure 3, le plan de relance a eu un impact positif indéniable <strong>sur</strong> lacroissance de la production. Cependant, celui-ci n’est pas le seul facteur d’explication. Laprivatisation a bel <strong>et</strong> bien contribué à dynamiser le secteur, la mise en place <strong>des</strong> GPCapparaissant comme déterminante. Il faut aussi prendre en compte l’eff<strong>et</strong> <strong>des</strong> politiquesagricoles nationales 28 , l’état <strong>des</strong> autres marchés nationaux agricoles, ainsi que l’eff<strong>et</strong> de la criseivoirienne en 2002 29 . Le système de prix garantis, dans un secteur assaini financièrement, oùl’organisation de la production <strong>et</strong> <strong>des</strong> crédits a été améliorée, ont incité beaucoup deproducteurs à réduire les soles d’autres cultures, notamment pour les producteurs déjàautosuffisants en cultures vivrières <strong>et</strong> insatisfaits de la rentabilité <strong>des</strong> céréales, de l’arachide ou<strong>des</strong> légumineuses. Il a aussi encouragé la mécanisation <strong>et</strong> l’agrandissement de la sole de coton.Dans l’analyse statistique <strong>des</strong> données de l’enquête, les <strong>impacts</strong> <strong>des</strong> différents éléments de laréforme <strong>sur</strong> les choix agricoles <strong>et</strong> leur évolution seront testés (voir chapitre 6). Ces analysesdissocieront les eff<strong>et</strong>s de la réforme <strong>sur</strong> les soles de coton, l’entrée de nouveaux producteurs(eff<strong>et</strong>s <strong>sur</strong> les choix agricoles) <strong>et</strong> la croissance <strong>des</strong> <strong>sur</strong>faces totales cultivées (eff<strong>et</strong>s <strong>sur</strong> lacroissance extensive de l’agriculture), sous l’hypothèse préalable de rendements cotonniers28 Depuis quelques années, le PNGT (programme national de gestion <strong>des</strong> terroirs) développe <strong>des</strong> actionsd’améliorations de gestion du sol (fertilisation organique, luttes anti-érosion <strong>et</strong> irrigation) <strong>et</strong> de développementrural (éducation, formations techniques, santé…).29 A la suite <strong>des</strong> troubles en Côte d’Ivoire, <strong>des</strong> centaines de milliers de burkinabés expatriés sont r<strong>et</strong>ournés au paysdepuis 2002. La crise a eu un impact négatif <strong>sur</strong> l’économie nationale. La main d’œuvre affluant <strong>des</strong> villes (activitécommerciales ralentie à cause du conflit) <strong>et</strong> de Côte d’Ivoire a contribué à la croissance <strong>des</strong> <strong>sur</strong>faces cultivées <strong>et</strong>cotonnières.Rapport <strong>FARM</strong>- Réforme de la filière cotonnière burkinabè 19

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