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Analyse des impacts économiques et sociaux sur ... - Fondation FARM

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actuelles ne perm<strong>et</strong>tent pas encore d’as<strong>sur</strong>er pleinement la fonctionnalité <strong>des</strong> unions. Celles-cisont donc complétées par un prélèvement de 750 FCFA/t de coton graine <strong>sur</strong> l’ensemble de laproduction, soit 250 FCFA/t respectivement au profit de l’ UNPCB, <strong>des</strong> UPPC <strong>et</strong> <strong>des</strong> UDPC.L’UNPCB as<strong>sur</strong>e à la fois <strong>des</strong> fonctions syndicale, technico-économique <strong>et</strong> d’appui. Du pointde vue syndical, elle remplit une fonction de défense <strong>des</strong> intérêts <strong>des</strong> producteurs de coton ausein de la filière* (négociation <strong>des</strong> prix, contrôle du prix <strong>des</strong> intrants, comité de litiges <strong>sur</strong> lesclassements en qualité…). Elle y contribue, également, hors de la filière* nationale, à travers laConfédération Paysanne (récemment mise en place <strong>et</strong> ne disposant jusqu’à présent que defaibles ressources) par l’ensemble <strong>des</strong> professions agricoles du Burkina Faso, <strong>et</strong> au niveauinternational (ROPPA). L’union assume <strong>des</strong> fonctions technico-économique :approvisionnement en intrants pour les céréales, préparation <strong>des</strong> programmes de pesée <strong>et</strong>d’évacuation du coton graine. L’UNPCB participe à la gestion de la filière*, au sein del’interprofession <strong>et</strong> <strong>des</strong> sociétés cotonnières (prise de participation au capital). Enfin, elledéveloppe depuis peu <strong>des</strong> fonctions d’appui, à travers le conseil de gestion pour sesgroupements, <strong>et</strong> le copilotage d’une expérience en conseil d’exploitation avec la SOFITEX.L’UNPCB est donc devenue une véritable faîtière économique de par les multiples fonctionsdéveloppées <strong>et</strong> prises en charges. Reste en suspend la question de l’efficacité de sa fonctionsyndicale, par rapport à un syndicat cotonnier classique. Ensuite, l’appui à la gestion <strong>des</strong>groupements, doit-il resté géré par c<strong>et</strong>te même faîtière ou faire appel à une faîtière indépendante? Certains producteurs reprochent déjà à l’UNPCB de ne pas assumer pleinement sa fonctionsyndicale, cela pour plusieurs raisons : le manque de recours en cas de dysfonctionnementstechniques <strong>et</strong> <strong>économiques</strong> (s’il y a <strong>des</strong> erreurs concernant les intrants céréales, vers qui lesproducteurs peuvent-ils se tourner ?), la dispersion de moyens <strong>sur</strong> toutes ses fonctions(difficultés accrues de contrôler l’ensemble <strong>des</strong> activités) <strong>et</strong> la <strong>sur</strong>charge <strong>des</strong> conseillers(gestion du groupement plus gestion <strong>des</strong> intrants céréales). Pour remédier à cesdysfonctionnements, l’UNPCB m<strong>et</strong> en place depuis deux campagnes <strong>des</strong> départementsspécialisés dans le traitement de chaque activité. Il faudrait, aussi, bénéficier de financementssupplémentaires pour remplir au mieux ces fonctions (<strong>et</strong> rémunérer <strong>des</strong> salariés plusspécialisés). Il n’en reste pas moins que l’unification <strong>des</strong> producteurs a limité les conflitsd’intérêt <strong>et</strong> de leadership <strong>et</strong> a accéléré le processus de professionnalisation du monde agricole.L’amélioration <strong>des</strong> mécanismes de stabilisation <strong>des</strong> prix <strong>et</strong> de sécurisation <strong>des</strong> revenusaux producteurs fait l’obj<strong>et</strong> de plusieurs propositions <strong>et</strong> de discussions au sein del’interprofession. Une proposition prom<strong>et</strong>teuse est avancée dans l’étude de l’AFD de JeanCordier 55 . Elle consiste à gérer le risque* prix de la filière* cotonnière nationale par unecombinaison d’outils de lissage <strong>et</strong> d’instruments de marché (devant être compatible avec lesrègles de l’OMC) <strong>et</strong> de règlementer au sein de l’interprofession le partage du revenu <strong>et</strong> durisque* résiduel entre producteurs <strong>et</strong> égreneurs.Des doutes sont émis quant au devenir <strong>des</strong> fonctions « critiques » dans le processus deprivatisation de la filière* burkinabè. Pour Bruno Barbier du CIRAD 56 , la privatisation peutconstituer un danger pour l’accès au crédit <strong>et</strong> les fonctions critiques. Son analyse prospective,sous forme de simulations, teste les <strong>impacts</strong> <strong>des</strong> pires scénarii : disparition du crédit, disparitionde l’accès aux fertilisants, <strong>et</strong> de scénarii positifs : fertilisants disponibles pour toutes lescultures, accès au crédit généralisé à toutes les cultures... Ces scénarii contrastés prennent encompte une prospective très large. Pour le moment, la privatisation est partielle <strong>et</strong>l’organisation de la filière* est partenariale. Cependant, depuis le r<strong>et</strong>rait de l’Etat, les fonctions« critiques » sont moins bien financées (même si elles sont mieux adaptées aux besoinsagricoles), <strong>et</strong> il semblerait judicieux que l’Etat intervienne <strong>sur</strong> ces activités. Pour certains55 «Proposition d’organisation <strong>des</strong> outils de gestion du risque de marché au bénéfice <strong>des</strong> filières cotonnièresafricaines », document de travail n°27 de l’ AFD.56 Voir Barbier <strong>et</strong> Deybe (2005), CIRAD.Rapport <strong>FARM</strong>- Réforme de la filière cotonnière burkinabè 35

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