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Analyse des impacts économiques et sociaux sur ... - Fondation FARM

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production devenir plus intensif. Pour certains techniciens, l’intensification n’est pas liée à uneplus grande quantité d’intrants utilisés, mais à leur meilleure utilisation, à un eff<strong>et</strong>d’apprentissage par l’expérience, <strong>et</strong> à la meilleure gestion de l’exploitation <strong>sur</strong> le long terme(diversification <strong>des</strong> activités, fumure organique, gestion assistée par correspondants…). Enfin,il pourrait y avoir <strong>des</strong> gains de productivité grâce à la recherche scientifique <strong>et</strong> à la cultureattelée. La marge d’amélioration <strong>des</strong> rendements semblerait donc importante, de l’avis de tous,eu égard à la forte variabilité <strong>des</strong> rendements. L’utilisation <strong>des</strong> intrants doit être optimisée, <strong>et</strong>leur obtention doit se faire à prix plus faibles grâce à l’amélioration <strong>des</strong> mécanismes denégociation avec les fournisseurs (BACB, IFDC). L’investissement foncier en tantqu’instrument d’augmentation de la productivité est aussi négligé à cause du manque <strong>des</strong>écurité foncière (services cadastraux inexistants) <strong>et</strong> de normes de propriété communale de laterre (pas de droits de propriété privés). En conséquence, il n’y a pas d’incitations chez leproducteur à <strong>des</strong> stratégies de conservation <strong>des</strong> sols, d’où un manque de fertilisation organique<strong>et</strong> de préparation <strong>des</strong> sols. A cela s’ajoute le sous-dosage d’engrais. Tous ces élémentscontribuent à <strong>des</strong> rendements de production limités pour le coton graine. Les margesd’augmentation <strong>des</strong> rendements résident dans l’utilisation adéquate <strong>des</strong> engrais, ainsi, que dansles pratiques agricoles cohérentes avec la conservation <strong>des</strong> sols.7) Eff<strong>et</strong>s <strong>sur</strong> le bien-êtreLes eff<strong>et</strong>s de la culture cotonnière <strong>sur</strong> le bien-être de la population ne sont pasclairement établis. Pour la Banque mondiale, la croissance économique durable du BurkinaFaso ne s’est pas accompagnée pas de la réduction substantielle de la pauvr<strong>et</strong>é. C<strong>et</strong>te positionrenvoie à la distribution <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s de la croissance, <strong>et</strong> notamment, de la croissance cotonnière.De plus, pour certaines ONG, comme l’AFDI, les zones cotonnières, considérées commeprivilégiées se sont appauvries, n’étant plus désormais <strong>des</strong>tinataires de l’aide internationale. Laréforme aurait permis une dynamisation de la production sans pour autant améliorer lesconditions de vie, la question de la réduction de la pauvr<strong>et</strong>é étant controversée. En eff<strong>et</strong>, avecl’augmentation du prix <strong>des</strong> intrants, le coton est devenu peu rentable en <strong>des</strong>sous de 7 hacultivés 47 . Les cultivateurs de plus de 7 ha représentent une minorité de la société rurale quis’est équipée rapidement (motorisation) dans les zones les plus fertiles.En revanche, pour l’UNPCB, la restructuration de la filière* a permis de réduire lenombre de ménages vivant sous le seuil de pauvr<strong>et</strong>é en zone cotonnière, même si la croissancecotonnière n’a pas été accompagnée par une bonne gestion <strong>des</strong> dépenses ménagères (dans lecontexte de la monétisation rapide de la société rurale). Une solution proposée serait de m<strong>et</strong>treen place du conseil systématique à l’exploitation <strong>et</strong> à la gestion familiale <strong>des</strong> revenus, <strong>et</strong>d’étendre le réseau <strong>des</strong> caisses populaires d’épargne dans les villages. Les GPC peuvent être unintermédiaire intéressant pour la gestion <strong>des</strong> activités <strong>économiques</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> dépenses <strong>des</strong>ménages.Concernant l’évolution <strong>des</strong> conditions de vie dans les zones cotonnières du BurkinaFaso, l’habitat semble avoir évolué avec l’utilisation de matériaux apportant plus de confort.Une partie importante <strong>des</strong> revenus cotonniers a été réinvestie sous forme de capital matériel(moyens de transport, habitat, agriculture, ou mobilier). L’accumulation de capital, notammentagricole (cheptel, technique agricole), s’est accompagnée de moins d’oppositions sociales àl’enrichissement <strong>des</strong> ménages <strong>et</strong> de la généralisation de la mécanisation en zone cotonnière.Enfin, le réseau de caisses populaires d’épargne s’est densifié <strong>et</strong> a encouragé à certaines formesd’épargne <strong>et</strong> d’auto investissement.47 Point de vue de M. Yago, représentant du Ministère du Commerce <strong>et</strong> de l’ArtisanatRapport <strong>FARM</strong>- Réforme de la filière cotonnière burkinabè 31

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