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Analyse des impacts économiques et sociaux sur ... - Fondation FARM

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Le GPC moyen est composé de 44 membres pour une production moyenne de 132 tonnes decoton graine par groupement (165 tonnes en moyenne pondérée 70 ) <strong>et</strong> une superficie moyennede 128 Ha (153 Ha en moyenne pondérée).C<strong>et</strong>te hétérogénéité est en partie liée aux différences d’ancienn<strong>et</strong>é de ces GPC <strong>et</strong> de leurpartenariat avec la SOFITEX. En eff<strong>et</strong>, les plus p<strong>et</strong>its GPC sont souvent les plus récents <strong>et</strong> ceuxqui n’ont pas encore droit aux ratios d’end<strong>et</strong>tements les plus forts, d’où un certain sousapprovisionnement en intrants <strong>et</strong> <strong>des</strong> rendements inférieurs à la moyenne (sans compter leseff<strong>et</strong>s d’expérience en moins pour les nouveaux producteurs <strong>et</strong> les terres moins fertiles mises enculture cotonnière 71 ).Les corrélations positives entre rendements <strong>et</strong> niveaux d’application <strong>des</strong> intrants(notamment pour les pestici<strong>des</strong> (corrélation de 47 %) sont claires 72 , comme celles entreancienn<strong>et</strong>és <strong>des</strong> GPC <strong>et</strong> niveaux d’intensification cotonnière. En eff<strong>et</strong>, dans les nouvelles zonesde production, où les GPC sont les plus récents (sous-zone 5), le niveau d’utilisation <strong>des</strong>fertilisants minéraux est significativement inférieur aux autres GPC de l’échantillon 73 . Ladensité de graines semées est la même pour tous les groupements, exceptée dans le village deKassou (très basse densité de semis mais le village appartient à la zone de sélection semencière)<strong>et</strong> de Gombélédougou (le GPC le plus expérimenté <strong>et</strong> le plus gros).On constate un accroissement significatif du nombre de membres de chaque GPC(nombre important de producteurs arrivant chaque année pour un faible nombre de sorties). Surles cinq dernières années, le nombre de producteurs par groupement a augmenté de 52 % enmoyenne (54 % en pondéré). Seulement un GPC <strong>sur</strong> les 15 sondés a perdu quelquesproducteurs. De plus, dans chaque village soumis à l’enquête, le nombre de groupements aconstamment augmenté depuis la réforme (ce qui montre une croissance générale du nombre deproducteurs par village). Pour un GPC moyen de 44 membres, cela correspond à un même GPCde 28 membres il y a 5 ans, soit environ 3 nouveaux membres chaque année. Il existe environ8000 GPC aujourd’hui au Burkina Faso, ce qui veut dire qu’il y aurait 25000 nouveauxproducteurs chaque année entrant dans les GPC 74 . Il s’agit d’une estimation imprécise, mais quidonne un bon ordre de grandeur de la dynamique <strong>et</strong> <strong>des</strong> nouvelles incitations* à la productioncotonnière. En fait, le potentiel de production le plus important se situe dans la régiond’enquête, ce qui signifierait que la croissance du nombre de producteurs aurait été <strong>sur</strong>estimée.En revanche, les productions marginales dans les nouvelles zones (non échantillonnées parl’enquête) ont beaucoup augmenté ces dernières campagnes avec l’entrée de nouveauxinvestisseurs <strong>et</strong> la construction de nouvelles usines d’égrenage. On en déduirait que lacroissance du nombre de producteurs aurait été sous estimée.70 La pondération <strong>des</strong> groupements est faite par rapport au nombre de producteurs appartenant à chaque GPC. Lesmoyennes pondérées étant plus fortes que les moyennes <strong>sur</strong> les indicateurs d’utilisation d’intrants ou deproduction, cela montre que les groupements plus nombreux ont de meilleures performances de production, maisaussi plus de moyens. Ce sont eux qui participent le plus à la dynamique de production nationale. A noter, enfin,que la pondération aurait pu ne pas s’effectuer <strong>sur</strong> le nombre de producteurs impliqués dans chaque groupementmais <strong>sur</strong> la superficie cotonnière totale de chaque groupement.71 Les groupements les plus récents ne sont pas forcément formés de récents producteurs mais peuvent aussirécupérer <strong>des</strong> producteurs exclus d’autres groupements ou être formés d’anciens producteurs performants voulantcréer leur propre groupe. Cependant, il est probable que leur accès aux intrants ne sera pas aussi important pendantquelques campagnes.72 Cela n’est pas évident (corrélation négative de 31 %) pour les applications de fertilisants minéraux (urée <strong>et</strong>NPK) mais on a pas contrôlé pour les fertilités <strong>des</strong> sols, les conditions climatiques <strong>et</strong> les fertilisations organiquesainsi que les capacités techniques <strong>des</strong> producteurs <strong>et</strong> le niveau <strong>et</strong> l’efficacité de l’assistance technique.73 Cependant, c’est le contraire pour les pestici<strong>des</strong> mais cela peut être lié à <strong>des</strong> conditions phytopathologiquesspécifique de c<strong>et</strong>te zone.74 Ces producteurs ne sont pas forcément nouveaux car ils peuvent provenir d’anciens groupements mais dans cecas là, il y aurait <strong>des</strong> pertes dans les autres groupements. Ici, il s’agit d’une augmentation globale n<strong>et</strong>te de 25000nouveaux producteurs, complété par <strong>des</strong> départs <strong>et</strong> <strong>des</strong> arrivées d’anciens producteurs.Rapport <strong>FARM</strong>- Réforme de la filière cotonnière burkinabè 43

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