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Analyse des impacts économiques et sociaux sur ... - Fondation FARM

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individuelles sont souvent sanctionnées par un système de pénalités internes <strong>et</strong> la défaillance degroupe par une perte d’accès au crédit futur 79 (pénalité externe). L’union provinciale peutmaintenir sa garantie <strong>et</strong> saisir une partie du capital du GPC pour rembourser la d<strong>et</strong>te à laSOFITEX. Il n’existe pas de mécanismes spécifiques pour la gestion <strong>des</strong> risques*agroclimatiques <strong>et</strong> phytosanitaires, mis à part celui général de garantie familiale <strong>et</strong> lerationnement <strong>des</strong> intrants plus important pour les producteurs novices.Seul un quart <strong>des</strong> groupements interrogés signale qu’il a <strong>des</strong> relations avec les autresgroupes du village (ai<strong>des</strong> informelles, investissements communs, conseils techniques…). Lesformations collectives sont organisées pour tous les GPC du même village par les ATC de laSOFITEX <strong>et</strong>, également, par certains conseillers de l’ UNPCB. Une minorité de GPC affirmebénéficier du programme d’appui institutionnel (PAP OPC) de l’AFD. Enfin, les relationsextérieures avec la SOFITEX sont plutôt bonnes avec une date de paiement de la récoltearrivant généralement tôt dans la saison 80 . Actuellement, les principaux problèmes entre laSOFITEX <strong>et</strong> les GPC proviennent <strong>des</strong> difficultés de collecte, puis de transport rapide du cotongraine <strong>des</strong> villages aux usines (manque de moyens de transport 81 , état médiocre <strong>des</strong> pistes,volumes importants de production…). Ces conflits sont souvent résolus grâce à l’intervention<strong>des</strong> unions. En revanche, les GPC estiment recevoir la ristourne de manière régulière quand laSOFITEX réalise <strong>des</strong> bénéfices. Celle-ci est souvent utilisée comme une épargne.Pour finir, les GPC interrogés se sentent tous correctement intégrés dans la filière* <strong>et</strong> lafaîtière. Mais ils regr<strong>et</strong>tent le manque de coopération avec leurs UDPC <strong>et</strong> UPPC <strong>et</strong> lapolarisation de la faîtière <strong>des</strong> GPC vers l’UNPCB sans encore vraiment de feedback. On notedonc un fossé entre la participation <strong>des</strong> producteurs dans leur GPC <strong>et</strong> les actions de l’UNPCBau niveau <strong>des</strong> décisions <strong>et</strong> de la gestion de la filière* à l’origine de carences d’information <strong>et</strong>d’adhésion. Cela se m<strong>et</strong> néanmoins en place avec l’autonomisation financière <strong>des</strong> unions <strong>et</strong>l’envoi de conseillers <strong>des</strong> unions dans les GPC.4) Impacts de la réformeConcernant spécifiquement la réforme cotonnière, les gérants <strong>des</strong> GPC sont tous d’accord<strong>sur</strong> ses eff<strong>et</strong>s positifs en terme de revenus <strong>et</strong> de conditions de vie, aussi bien que <strong>sur</strong>l’augmentation de la production. Certains reconnaissent, également, l’amélioration de la qualitédu coton graine. Tous s’accordent aussi pour constater la croissance extensive de la production,mais aucun eff<strong>et</strong> de la réforme <strong>sur</strong> l’intensification <strong>des</strong> systèmes de production cotonnière. Pourles autres cultures, les responsables ont indiqué <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s de complémentarité avec celle ducoton, provenant d’une application plus régulière de fertilisants.Si aucun eff<strong>et</strong> de la réforme <strong>sur</strong> les prix n’a été perçu au niveau <strong>des</strong> GPC (pas dans lazone 5, où les producteurs sont majoritairement novices ou récents), ceux-ci sont conscientsque leurs intérêts sont mieux pris en compte aujourd’hui au sein de la filière*. A l’échellevillageoise, les représentants <strong>des</strong> GPC pensent que leurs intérêts sont bien défendus, maisinsuffisamment aux échelles départementale <strong>et</strong> provinciale. Un manque de lien entre le travail<strong>des</strong> unions <strong>et</strong> celui <strong>des</strong> GPC est souvent exprimé. Les producteurs de coton burkinabés semontrent fiers de leur activité <strong>et</strong> leur appartenance à l’ UNPCB, qui a une image forte dans lemonde agricole africain, sans les empêcher d’estimer que leurs droits ne sont pas assez biendéfendus. Le meilleur accès à l’information ne garantit pas plus aux producteurs un poids réeldans les décisions de la filière*. Ils pensent que l’organisation globale du secteur a étéaméliorée, mais en demandent de nouveaux progrès. Ils sont, enfin, confiants dans la capacité79 Si <strong>et</strong> seulement si l’union départementale puis l’union provinciale r<strong>et</strong>irent leurs garanties.80 Le délai réglementaire entre la réception <strong>et</strong> le paiement du coton graine par la SOFITEX est de 3 à 4 semainesmais cela prend parfois plus de deux mois.81 A noter que le transport du coton graine s’effectue de plus en plus par <strong>des</strong> prestataires privés sous-traitants.Rapport <strong>FARM</strong>- Réforme de la filière cotonnière burkinabè 45

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