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Analyse des impacts économiques et sociaux sur ... - Fondation FARM

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plan de relance de la filière* en 1993, l’Etat a fait appel à l’UNPCB pour soum<strong>et</strong>tre <strong>des</strong>propositions <strong>et</strong> relater l’expérience de leurs collègues <strong>des</strong> pays voisins.La mise en place <strong>des</strong> GPC s’est faite dans la difficulté à partir de 1996, en raisonnotamment du poids <strong>des</strong> autorités traditionnelles, qui voyaient leur pouvoir diminuer au niveaulocal. L’implantation <strong>des</strong> unions locales de producteurs <strong>et</strong> l’appui institutionnel reçu par l’AFDont permis p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it de changer le paysage <strong>des</strong> OP locales. L’intégration <strong>des</strong> GPC en unestructure pyramidale <strong>et</strong> unifiée a r<strong>et</strong>ardé la privatisation <strong>et</strong> a mis la pression <strong>sur</strong> l’Etat pour queles producteurs intègrent la gestion <strong>et</strong> les décisions de la filière*. La SOFITEX a tenté dedéstabiliser <strong>et</strong> de diviser le mouvement en jouant les coopératives les unes contre les autres. Etpourtant, en 1999, l’UNPCB est devenu actionnaire de la société, <strong>et</strong> un partenariat économiquea été établi. Un climat de relation de confiance entre industriels <strong>et</strong> producteurs allait peu à peus’installer.Selon un représentant de l’AFD, qui a beaucoup collaboré avec l’UNPCB, l’aspectcontractuel d’une relation avec une société commerciale a formé les agriculteurs à une certaineculture de la gestion <strong>et</strong> leur a forgé un regard différent <strong>sur</strong> l’économie. Cela a fortement pesédans la transformation de l’UNPCB de syndicat en faîtière 46 . En eff<strong>et</strong>, l’UNPCB, en intégrant lepartenariat économique de la filière* cotonnière, <strong>et</strong> en assumant un nombre important deresponsabilités, est devenu un acteur économique impliqué dans les décisions <strong>et</strong> la gestion de lafilière* <strong>et</strong> doté aujourd’hui de ses propres fonds de fonctionnement. Ces évolutions ont conduitcertains acteurs, par ailleurs, à s’interroger <strong>sur</strong> la capacité de l’UNPCB à demeurer undéfenseur crédible <strong>des</strong> droits <strong>des</strong> producteurs.Aujourd’hui, selon l’IFDC, la performance <strong>des</strong> GPC est globalement satisfaisante <strong>et</strong>dépendante de la qualité <strong>des</strong> unions <strong>et</strong> conseillers. La libéralisation peut cependant provoqer unrisque* de scission entre les GPC, accompagné de désaccords <strong>sur</strong> le partenariat économiqueentre la faîtière <strong>et</strong> l’APROCOB <strong>et</strong> l’organisation globale de la filière*. L’UNPCB doitmaintenir son autonomie <strong>et</strong> son autorité au niveau de ses unions locales <strong>et</strong> régionales, ainsi quede son indépendance politique au sein de l’AICB. Dans l’avenir proche, l’importance <strong>des</strong>conseillers de gestion de l’UNPCB sera primordiale pour appliquer la loi 14 relative à laformation <strong>et</strong> au fonctionnement <strong>des</strong> GPC. C<strong>et</strong>te loi est très importante. Elle prévoit, parexemple, le changement de bureau <strong>des</strong> GPC tous les deux ans <strong>sur</strong> vote. Il serait aussi nécessairede garantir le fonctionnement démocratique <strong>des</strong> groupements pour garantir le règlement <strong>des</strong>conflits <strong>et</strong> as<strong>sur</strong>er la distribution équitable <strong>des</strong> revenus. Les correspondants coton (CC) doiventaussi être appuyés par les unions de producteurs pour intervenir dans les GPC. Le défi del’UNPCB est donc d’as<strong>sur</strong>er un minimum d’actions décentralisées <strong>et</strong> de sortir de sa structureencore très polarisée (du local au national) autour de l’union nationale. Ces actionsconsisteraient à faire intervenir les unions auprès <strong>des</strong> GPC dans l’aide à la gestion, la résolution<strong>des</strong> conflits internes <strong>et</strong> la promotion d’une bonne gouvernance.6) Croissance cotonnièreLa baisse <strong>des</strong> cours, amplifiée par la hausse de celui <strong>des</strong> intrants, a induit la chute de larentabilité économique de la production cotonnière. Mais c<strong>et</strong>te dernière ne touche paspareillement les acteurs de la filière*. Les sociétés <strong>et</strong> leurs actionnaires, ainsi que lesresponsables administratifs <strong>des</strong> producteurs parviennent à maintenir leur part dans la valeurajoutée, tandis que les agriculteurs voient la leur se réduire de façon considérable. « Les gensinstruits dans les villages peuvent abuser de leur avantage <strong>sur</strong> la masse encore ill<strong>et</strong>trée ».46 La faîtière est une organisation de producteurs intégrée au niveau d’une filière, qui, outre ses fonctionssyndicales, est aussi impliquée dans <strong>des</strong> fonctions <strong>économiques</strong> <strong>et</strong> sociales.Rapport <strong>FARM</strong>- Réforme de la filière cotonnière burkinabè 29

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