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Analyse des impacts économiques et sociaux sur ... - Fondation FARM

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esteront de peu d’importance. En même temps, les rendements doivent être améliorés grâce àune stratégie « d’intensification durable », qui passe par la fumure organique, la sélection demeilleures variétés végétales, la culture attelée, le semis sous couvert... Les technologiessemblent prom<strong>et</strong>teuses (nouvelles variétés) à condition de maîtriser les <strong>impacts</strong> négatifs <strong>sur</strong> lafertilité <strong>et</strong> l’érosion <strong>des</strong> sols provenant de la généralisation du système d’agriculture atteléepluviale avec défrichage <strong>et</strong> labour, augmentant les risques d’érosion <strong>des</strong> sols. Il faut doncveiller à plus de rétablissement de la matière organique dans les sols <strong>et</strong> à l’adoption <strong>des</strong>techniques culturales simplifiées, travail du sol plus superficiel, par exemple. Enfin, lesproducteurs n’auront peut-être bientôt d’autre choix que d’adopter certaines semencesgénétiquement modifiées pour réduire leurs coûts en intrants.Même si la croissance <strong>des</strong> filières huilières <strong>et</strong> textiles <strong>et</strong> artisanale <strong>et</strong> industrielle restelimitée, il faut remarquer les eff<strong>et</strong>s positifs de la croissance cotonnière.On ne peut oublier que la dynamique cotonnière dépend beaucoup de la stabilitééconomique <strong>et</strong> politique du pays, de l’aide internationale <strong>et</strong> de la mise en place de programmesde microcrédits. Sans ces facteurs, on peut imaginer que la réforme n’aurait pas impliqué autantles producteurs ni suivi l’approche partenariale. La dynamique cotonnière aurait étéconsidérablement différente, stagnante comme au Mali, ou déclinante comme au Tchad ou enCôte d’Ivoire. Enfin, pour la quasi-totalité <strong>des</strong> acteurs, l’organisation de la filière* peut encoreêtre améliorée, car elle est de l’avis de tous trop polarisée autour de quelques acteurs, maisexistent-t-il d’autres alternatives ?III.Apports de la littérature à l’analyse de la filière*burkinabè <strong>et</strong> de sa réformeCe chapitre discute les différents éléments empiriques <strong>et</strong> théoriques de la littérature en lescomparant aux éléments factuels <strong>et</strong> conclusions dégagées jusqu’ici. Quels mécanismes ont étémis en place par la réforme pour améliorer les incitations* à la production de coton ? Quelssont ceux identifiés par la littérature <strong>et</strong> quelles sont leurs spécificités ? En revanche, il n’existepas de littérature spécifique <strong>sur</strong> les eff<strong>et</strong>s du coton <strong>sur</strong> la pauvr<strong>et</strong>é, bien qu’il soit communémentadmis que la culture cotonnière a été un facteur significatif de réduction de la pauvr<strong>et</strong>é. On nediscutera donc pas de c<strong>et</strong> aspect ici.1) Littérature empirique <strong>et</strong> <strong>des</strong>criptiveLes deux chapitres précédents ont montré que le changement institutionnel as<strong>sur</strong>ant lamaîtrise du crédit pour les intrants agricoles, première étape de la réforme, a été un pointdéterminant dans la relance de la filière cotonnière. Le bon fonctionnement du crédit estessentiel pour as<strong>sur</strong>er la dynamique de la production. En eff<strong>et</strong>, les besoins sont énormes pourfinancer les intrants agricoles, mais aussi pour la mécanisation de l’agriculture <strong>et</strong>l’investissement à plus long terme dans la fertilité <strong>et</strong> la conservation <strong>des</strong> sols. La théorieéconomique explique que l’inaccessibilité au crédit 51 est un facteur aggravant de la pauvr<strong>et</strong>é,d’où une certaine popularité <strong>des</strong> programmes de microcrédits développés ces dernières années.Le succès de la Grameen Bank au Bangla<strong>des</strong>h a suscité de nombreux espoirs 52 . Cesprogrammes reposent <strong>sur</strong> un mécanisme de crédit de groupe avec caution solidaire. La51 L’inaccessibilité au crédit pour les pauvres est causée par un manque de garanties physiques (collatéraux) <strong>et</strong> parun manque d’information <strong>sur</strong> les capacités <strong>et</strong> les volontés de remboursement <strong>des</strong> emprunteurs ainsi que <strong>des</strong> coûtsde transaction importants.52 Voir les étu<strong>des</strong> de Hossain (1988) à l’ IFPRI (International Food Policy Research Institute). Cependant, les avissont contrastés, notamment les eff<strong>et</strong>s <strong>sur</strong> la pauvr<strong>et</strong>é, voir Morduch (1999).Rapport <strong>FARM</strong>- Réforme de la filière cotonnière burkinabè 33

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