par les unions de producteurs, <strong>des</strong> mécanismes de contrôle du crédit plus aboutis, laprofessionnalisation <strong>des</strong> producteurs <strong>et</strong> le développement de la formation agricole, technique <strong>et</strong>de la recherche. Dans c<strong>et</strong>te nouvelle configuration, la SOFITEX a dû cofinancer <strong>des</strong>programmes de recherche avec l’Etat <strong>et</strong> prendre à sa charge de nouveaux agents techniques plusspécialisés <strong>sur</strong> le terrain. A partir du début <strong>des</strong> années 2000, on a assisté à un eff<strong>et</strong> de ciseaux :le prix payé aux producteurs s’est accru 23 en dépit d’un cours mondial déclinant. En eff<strong>et</strong>,l’amélioration de la gestion interne de la filière*, <strong>des</strong> remboursements <strong>des</strong> crédits d’intrants, <strong>et</strong>l’aide de l’Etat 24 , ont conduit à mieux payer les producteurs. Mais avec <strong>des</strong> cours du cotondéprimés <strong>et</strong> à un franc CFA <strong>sur</strong>valorisé, les marges commerciales de la SOFITEX se sontérodées lors <strong>des</strong> cinq dernières campagnes (2001-2006) <strong>et</strong> les déficits sont réapparus depuisdeux ans, ce qui a restreint les financements de la recherche <strong>et</strong> l’appui technique.La privatisation a également provoqué l’assouplissement <strong>des</strong> mécanismes de garantie <strong>des</strong>prix. L’ancien mécanisme perm<strong>et</strong>tait de maintenir <strong>des</strong> prix stables au producteur <strong>sur</strong> au moinstrois ans. Une caisse de stabilisation effectuait les transferts à la SOFITEX les annéesdéficitaires <strong>et</strong> l’épargne les années bénéficiaires. Sa mauvaise gestion a contribué au déficitglobal de la filière* à la fin <strong>des</strong> années 1990. Depuis cinq campagnes, l’interprofession aélaboré un nouveau mécanisme de prix plus flexible (pouvant être réajusté chaque année) <strong>et</strong>connecté au marché (opérationnel depuis 2004), doté d’un nouveau mécanisme de stabilisationdécentralisé, le « fonds d’atténuation du risque prix ». Dans le cahier <strong>des</strong> charges du plan derelance, l’assainissement financier de la filière* de ces dernières années doit être complété parce nouveau mécanisme de prix pour ne pas revivre les déficits connus il y a peu.La privatisation de la SOFITEX a donc permis aux producteurs de devenir actionnaires dela SOFITEX <strong>et</strong> interlocuteurs à part entière dans les processus de décision <strong>et</strong> de gestion de lafilière*. Cela a débouché <strong>sur</strong> un partenariat cohérent entre les principaux acteurs <strong>économiques</strong>avec une décentralisation <strong>des</strong> pouvoir exécutif <strong>et</strong> législatif de l’Etat au profit <strong>des</strong> producteurs <strong>et</strong><strong>des</strong> investisseurs de la filière*.En 2003, <strong>des</strong> appels d’offre ont été lancés afin de préparer l’entrée de deux nouveauxinvestisseurs dans la filière <strong>et</strong> d’as<strong>sur</strong>er le développement <strong>des</strong> fonctions d’égrenage <strong>et</strong> decommercialisation du coton fibre. Deux nouvelles sociétés ont été créées, FASO COTON <strong>et</strong> laSOCOMA qui, se sont vues attribuées respectivement au centre <strong>et</strong> à l’est du pays, unmonopsone* géographique pour le coton graine. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, elles ont rach<strong>et</strong>é les usines de laSOFITEX, qui existaient dans ces zones. La SOFITEX a conservé la région traditionnelle deproduction à l’ouest du pays. La gestion <strong>des</strong> intrants <strong>et</strong> du crédit <strong>sur</strong> l’ensemble du pays a étéjusqu’à présent laissée à la SOFITEX. Depuis l’entrée de ces nouvelles sociétés,l’interprofession (AICB) a obligé les trois sociétés cotonnières, regroupées dans l’Associationprofessionnelle <strong>des</strong> sociétés cotonnières du Burkina Faso (APROCOB), à adopter les mêmesrègles de fonctionnement <strong>et</strong> de décision, en concertation avec l’UNPCB <strong>et</strong> la Banque agricole<strong>et</strong> commerciale du Burkina Faso (BACB) 25 . L’AICB a, notamment, imposé que les producteurssoient représentés dans le capital <strong>des</strong> deux nouvelles sociétés.Depuis 2003, le budg<strong>et</strong> de la recherche <strong>et</strong> <strong>des</strong> services d’appui technique a été décidé au débutde chaque campagne. Depuis la dernière campagne (2005-2006), les nouvelles sociétés ontrevendiqué le droit d’octroi de crédit d’intrants dans leur zone, ainsi que la gestion de23 En termes réels (en enlevant l’eff<strong>et</strong> de l’inflation), l’augmentation <strong>des</strong> prix d’achat du coton graine est assezfaible (moins de 1 % d’augmentation par an en moyenne au cours années 1996/2006). Néanmoins, la part du prixdu coton au producteur dans le prix de la fibre vendue (ratio prix national/ prix mondial) s’est beaucoup accrue.Mais le prix <strong>des</strong> intrants importés augmente également.24 L’Etat as<strong>sur</strong>e de manière épisodique <strong>des</strong> subventions aux intrants importés mais ne finance plus la fonction devulgarisation agricole <strong>et</strong> a réduit ses fonds pour la recherche.25 Voir l’encadré 4, annexe 4, pour une présentation de l’organisation <strong>et</strong> du fonctionnement de l’AICB.Rapport <strong>FARM</strong>- Réforme de la filière cotonnière burkinabè 16
l’approvisionnement <strong>des</strong> différents facteurs de production (graines, fertilisants, pestici<strong>des</strong> <strong>et</strong>équipement agricole). Elles ont affirmé pouvoir disposer d’intrants moins chers. Pour lemoment, les trois zones sont restées gérées de manière coordonnée. Si elles l’étaientindépendamment, un organisme <strong>des</strong> compensation <strong>des</strong> transactions* financières seraitnécessaire 26 .Encadré 1 : Zones de monopsone* géographique <strong>des</strong> trois sociétés cotonnièresZone SOFITEX : 35 % Etat, 34 % DAGRIS, 30 % UNPCB, 1 % banques = 87 %de la production nationale (Capital : 4,44 milliards FCFA)Zone FASO COTON : Complexe REINHARDT = 8 % de la production nationale(Capital : 3, 3 milliards FCFA)Zone SOCOMA : Complexe DAGRIS = 5 % de la production nationale(Capital : 6 milliards FCFA).En eff<strong>et</strong>, si les prix étaient fixés indépendamment par chaque société <strong>et</strong> qu’ils différaientd’une zone à l’autre, le risque* de pertes financières liées aux impayés du crédit d’intrantsaugmenterait de manière substantielle (incitations* aux défaillances stratégiques). Celaproviendrait <strong>des</strong> nouvelles possibilités pour les producteurs d’emprunter <strong>des</strong> intrants <strong>et</strong> derevendre leur coton à la société la plus offrante, sans que le remboursement <strong>des</strong> intrants ne soit26 Ceci existe au Bénin depuis que le secteur a été complètement libéralisé sans monopsones géographiques. VoirGoreux (2003).Rapport <strong>FARM</strong>- Réforme de la filière cotonnière burkinabè 17
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GlossaireAléa moral : situation à