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Cahier de recherche N°14 - ESC Pau

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isqué car ils ne peuvent pas diversifier leur investissement. En outre, leur capital humain est investidans l’entreprise (Viviani, 1998). Ainsi, pour inciter ces actionnaires familiaux à maintenir leur investissement,l’espérance <strong>de</strong> rentabilité doit être suffisante afin <strong>de</strong> compenser la perte <strong>de</strong>s gains qu’auraitpermis la diversification (Viviani, 1998). En effet, les entreprises familiales apparaissent en moyenneplus performantes que les entreprises non familiales. D’après Gallo et Vilaseca (1996), les entreprisesfamiliales privilégient leur indépendance financière, développent une politique <strong>de</strong> fonds propres pour financerleurs investissements et sont plus performantes que les entreprises non familiales. Pour Alloucheet Amann (1998), la sur-performance <strong>de</strong>s entreprises familiales proviendrait du partage <strong>de</strong>s valeurs et<strong>de</strong> la confiance. Concernant le versement <strong>de</strong> divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s, les entreprises familiales apparaissent moinsgénéreuses que les autres catégories <strong>de</strong> firmes (Calvi-Reveyron, 2000) car comme le prédit la théorie <strong>de</strong>l’agence <strong>de</strong> Jensen et Meckling (1976), dans les entreprises familiales, le pourcentage <strong>de</strong> capital détenupar le dirigeant a un impact négatif sur le taux <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>s entreprises. En revanche, l’indice <strong>de</strong>dispersion du capital n’affecte pas le niveau <strong>de</strong> divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s firmes (Calvi-Reveyron, 2000).La présence <strong>de</strong>s actionnaires individuels non familiaux présente pour les dirigeants et leurs famillesun intérêt managérial majeur car leur présence dans le capital <strong>de</strong> ces sociétés pèse, dans une certainemesure, sur la continuité familiale. Le pouvoir relatif <strong>de</strong> la famille doit être soutenu par la cohésion <strong>de</strong>sactionnaires individuels minoritaires aux décisions prises par la famille. Les entreprises familiales ontdont intérêt à mieux connaître les actionnaires individuels pour ainsi pouvoir gérer leur présence dans lecapital et stabiliser leur actionnariat.Ainsi, les actionnaires individuels peuvent être classés soit parmi les actionnaires minoritaires, soit parmiles actionnaires internes s’ils détiennent les titres <strong>de</strong> l’entreprise dans laquelle ils travaillent, ou enfinparmi les actionnaires non familiaux s’ils détiennent les titres d’une entreprise familiale. Il est égalementpossible <strong>de</strong> distinguer l’ensemble <strong>de</strong>s actionnaires selon leur comportement, leur horizon d’investissementou leur niveau <strong>de</strong> compétence.2. Un classement <strong>de</strong>s actionnaires selon leurcomportement, leur horizon d’investissementet leur niveau <strong>de</strong> compétenceTous les actionnaires n’ont pas nécessairement le même comportement vis-à-vis <strong>de</strong> la firme dont ils détiennentles titres, amenant ainsi les chercheurs à distinguer différents types d’investisseurs. De même,l’horizon d’investissement n’est pas le même pour tous, ce qui a <strong>de</strong>s répercussions sur l’entreprise et lesmarchés financiers. En outre, le niveau <strong>de</strong> compétence peut permettre <strong>de</strong> différencier les actionnaires etai<strong>de</strong>r à la compréhension <strong>de</strong> ces acteurs.2.1 - Le comportement <strong>de</strong>s actionnairesL’ouvrage <strong>de</strong> Berle et Means (1932), considéré comme l’’un <strong>de</strong>s fondateurs <strong>de</strong>s théories sur la gouvernance<strong>de</strong>s entreprises, introduit le modèle <strong>de</strong>s firmes managériales dans lesquelles il y a, par nature,une séparation entre les fonctions <strong>de</strong> décision et <strong>de</strong> contrôle, et où l’actionnariat est dispersé. Dans cemodèle, aucun actionnaire ne détient un pourcentage significatif du capital et l’actionnariat y est atomisé.De ce fait, les actionnaires se trouvent « masqués et passifs » vis-à-vis <strong>de</strong> l’entreprise. Ce modèle12CAHIER<strong>de</strong>RECHERCHE N°14

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