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L’espace vécu et mis en mots par l’hommeoccupe le lieu mais que l'espace comme tel n'est, lui, relatif à rien. SelonLeibniz, l'espace est idéal car il représente la façon dont nousintroduisons un ordre <strong>de</strong> juxtaposition entre les entités lors <strong>de</strong> notreconnaissance intellectuelle du mon<strong>de</strong> et il est fondamentalement relatif :il n'est rien d'autre que l'ensemble <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> juxtaposition <strong>de</strong>schoses. Pour l'argumentation leibnizienne, aussi bien l'espace que letemps se réduisent à <strong>de</strong>s rapports entre les êtres, autrement dit, <strong>de</strong>sordres, l'espace étant l'ordre <strong>de</strong>s choses coexistantes et le temps, l'ordre<strong>de</strong>s choses successives (Dreyfus-Le Foyer, 1965 : 447).Cette opposition entre la vision <strong>de</strong> Newton et celle <strong>de</strong> Leibniz resteprésente, bien qu'en termes plus simples, dans notre expérience spatialequotidienne où, d'une façon générale, l'orientation peut être absolue ourelative, la première reposant sur <strong>de</strong>s repères fixes comme les pointscardinaux ou la direction <strong>de</strong>s vents 19 , la secon<strong>de</strong> s'appuyant tantôt sur<strong>de</strong>s repères extérieurs inscrits dans l'environnement (‘en amont’, ‘enaval’), tantôt sur <strong>de</strong>s repères centrés sur la position <strong>de</strong> l'individu (‘àdroite’, ‘à gauche’).2.3 Une caractérisation gestaltiste et fonctionnelle <strong>de</strong> l’espaceLes théories que nous venons d'exposer (un lieu contenant <strong>de</strong>s entitésqui lui sont indépendantes, un espace à trois dimensions, un ensemble<strong>de</strong> relations) nous permettent déjà <strong>de</strong> décrire l'espace commeun domaine caractérisé par <strong>de</strong>s dimensions ;un domaine occupé par <strong>de</strong>s entités ;un domaine où se tissent <strong>de</strong>s relations.Concernant les dimensions, il est possible d'envisager <strong>de</strong>s espacesunidimensionnels comme une ligne droite, bidimensionnels comme lesplans, tridimensionnels en y ajoutant le volume, par exemple pour <strong>de</strong>ssoli<strong>de</strong>s, et même un espace à quatre dimensions si nous prenons encompte l'espace-temps.Les entités qui peuplent cet espace comprennent d'abord le lieu entant que portion <strong>de</strong> l'espace, bornée ou non, et, ensuite, <strong>de</strong>s individus,matériels ou non, fixes ou mobiles, occupant une position déterminée.Des relations vont s'instaurer entre ces entités : d'une part, entre le lieuet les objets, par exemple <strong>de</strong>s relations d'inclusion, d'exclusion, <strong>de</strong>19 À ce sujet, ajoutons que Tversky, Taylor et Mainwaring (1997 : 38) considèrent que lesystème absolu est quand même relatif à <strong>de</strong>s points du globe terrestre et que le cadre dusystème absolu équivaut à un point <strong>de</strong> vue. En effet, les points cardinaux étant <strong>de</strong>s points <strong>de</strong>repère, tout repérage semble être d'une certaine façon, forcément ‘relatif’ (fût-ce au pôlemagnétique).ILyCE, FFyL, UNCuyo 49

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