maintenue au moyen d'une écluse de 40 pieds de largeur <strong>et</strong> de deux portes. Il y entre, année commune, 1200 navires enrelâche.[p. 4]Mais c'est c<strong>et</strong>te position exceptionnelle de <strong>Cherbourg</strong> comme place de guerre, qui rend <strong>ses</strong> quais déserts <strong>et</strong> soncommerce peu considérable, comparativement à celui <strong>du</strong> Havre. On en exporte cependant beaucoup d'oeufs pourl'Angl<strong>et</strong>erre (1,000,000 de francs par an), de salaisons (850,000 kilogrammes environ) <strong>et</strong> de mul<strong>et</strong>s pour l'île Bourbon <strong>et</strong> lesAntilles. Le commerce de <strong>Cherbourg</strong> consiste encore en fabrique de soude de varech, brute <strong>et</strong> raffinée, teintureries, tanneries(300,000 francs d'affaires), constructions <strong>et</strong> armements maritimes, exportations de toiles <strong>et</strong> de beurre de la Hague ;importations de bois de sapin <strong>et</strong> de chêne, de mâtures, de lins <strong>et</strong> de chanvres <strong>du</strong> nord, d'épiceries, vins, fers, houille, <strong>et</strong>c.Ce commerce est fait par 225 à 230 navires, tant français qu'étrangers, de 30 à 800 tonneaux, montés chacun de 6 à 18hommes d'équipage. Les importations <strong>et</strong> exportations dont les chiffres se balancent à peu près, s'élèvent à environ 4 ou 5millions de francs.Quoiqu'il remonte à une haute antiquité, <strong>Cherbourg</strong> offre presque partout l'aspect d'une ville nouvelle ; les anciennes ruesoccupent peu de place, <strong>et</strong> les autres sont en général larges <strong>et</strong> bien aérées, les fontaines nombreu<strong>ses</strong> : elles le seront encoreplus après l'achèvement d'un aque<strong>du</strong>c, auquel on travaille aujourd'hui, destiné à porter à travers la ville jusqu'au port militaireune partie des eaux de la Div<strong>et</strong>te.<strong>Cherbourg</strong> a 10 places, 59 rues, 12 impas<strong>ses</strong> <strong>et</strong> 5[p. 5]passages. On y trouve deux égli<strong>ses</strong> dont une dans le faubourg <strong>du</strong> Roule, élevée à l'aide de souscriptions particulières en1831 — 32, n'est pas reconnue par l'administration municipale. On doit incessamment en bâtir une troisième, ainsi qu'unesalle de spectacle. Il y a aussi un temple protestant construit en 1834, un hôpital de la marine, un hôpital civil, un collègecommunal de 1 re classe, dans lequel on a essayé de fondre une école primaire ; un cabin<strong>et</strong> d'antiquités <strong>et</strong> d'histoire naturelle ;une bibliothèque qui s'est formée en peu d'années, <strong>et</strong> un musée qui s'est accru encore plus rapidement. Parmi les riches<strong>ses</strong>scientifiques de la ville on cite encore la bibliothèque de M. Couppey, la bibliothèque <strong>et</strong> la collection de médailles de M.Asselin.En 1836 on a établi à <strong>Cherbourg</strong> des cour<strong>ses</strong> de chevaux, <strong>et</strong> tout annonce que c<strong>et</strong>te institution prospérera ; unétablissement de bains de mer n'est pas encore terminé, <strong>et</strong> la société philharmonique qu'on y avait établie est dissoute depuisplusieurs années.<strong>Cherbourg</strong> est une place de guerre de 1 re classe de la 14 e division militaire ; il y a un lieutenant de la 4 e légion degendarmerie dont le chef-lieu est à Rouen ; il y a en outre pour l'arrondissement maritime <strong>du</strong> Havre, une compagnie degendarmerie maritime dont le chef d'escadron réside à <strong>Cherbourg</strong>. Le corps royal d'artillerie y a un colonel directeur <strong>et</strong> unsous-intendant militaire de 2 e classe.<strong>Cherbourg</strong> est la résidence d'un colonel directeur, d'un chef de bataillon <strong>et</strong> d'un capitaine <strong>du</strong> génie militaire.[p. 6]Il y a dans c<strong>et</strong>te ville un préf<strong>et</strong> maritime, un bataillon d'artillerie, un bataillon d'infanterie de marine, un commissairegénéral, des directeurs des constructions navales <strong>et</strong> des travaux hydrauliques <strong>et</strong> bâtiments civils, un tribunal maritime, uneécole de navigation <strong>et</strong> une direction des douanes.L'arrondissement <strong>du</strong> port de <strong>Cherbourg</strong> s'étend sur toutes les côtes <strong>du</strong> département de la Manche. C<strong>et</strong> arrondissement adans le département <strong>du</strong> Calvados une extension qui renferme à peu près les cantons maritimes d'Isigny, de la Cambe, <strong>et</strong>c.,dans l'ancien district de Bayeux ; ces côtes forment un développement de plus de 80 lieues ; elles sont divisées en troisquartiers, ceux de <strong>Cherbourg</strong>, de Caen <strong>et</strong> de la Hougue. — Les cinq syndicats <strong>du</strong> quartier de <strong>Cherbourg</strong> sont : <strong>Cherbourg</strong>,Carter<strong>et</strong>, Fermanville, Omonville <strong>et</strong> les Pieux.<strong>Cherbourg</strong> est le siège d'une sous-préfecture, d'un tribunal civil de première instance, d'une chambre <strong>et</strong> d'un tribunal decommerce, d'une justice de paix ; elle possède encore une caisse d'épargnes, une salle d'asile, un bureau de bienfaisance,un couvent, une manufacture de dentelles, une école primaire supérieure, un pensionat secondaire, plusieurs écolesprimaires élémentaires, deux journaux <strong>et</strong> une société académique. Une ligne télégraphique aboutit à c<strong>et</strong>te ville.Il s'y tient 4 foires par an : le 27 janvier, le lendemain des Rameaux, le lendemain de la Trinité <strong>et</strong> le 26 août ; elles sont peu
considérables ; il s'y vend des bestiaux <strong>et</strong> de la mercerie.Il y a deux jours de marché par semaine : le lundi <strong>et</strong> le jeudi ; on avait tenté d'en établir un troisième le samedi dans lefaubourg des Mielles ; c<strong>et</strong> essai n'a pas réussi.[p. 7]En 1740 la population de <strong>Cherbourg</strong> ne s'élevait qu'à environ 7,000 habitants ; en 1797, époque <strong>du</strong> premier recensementofficiel de c<strong>et</strong>te ville, on y en trouva 11,382 ; il y en a aujourd'hui 19,710.Près de la moitié de c<strong>et</strong>te population appartient à la classe laborieuse. On pourrait reprocher aux ouvriers de notre villeleur propension à l'ivrognerie ; il faut chercher la cause de ce vice, dans l'absence chez nous des dan<strong>ses</strong> <strong>et</strong> autresamusements qui, dans presque toutes les villes, aident au travailleur à se délasser des longs travaux de la semaine.Parmi les hommes remarquables nés à <strong>Cherbourg</strong>, on cite : les frères Le Parmentier qui, en 1550, découvrirent l'île deFernambouc ; Gilles Le Hédois, d'abord matelot, corsaire, puis capitaine au service <strong>du</strong> Portugal, <strong>et</strong> enfin amiral <strong>du</strong> Brésil ;Jacques de Caillères, historien, <strong>et</strong> François de Caillères, son fils, membre de l'académie française <strong>et</strong> plénipotentiaire aucongrès de Riswick ; Joseph Grivel, auteur ascétique <strong>du</strong> XVIII e siècle ; Jean Hamon, médecin <strong>et</strong> écrivain à qui Boileau a faitune épitaphe ; M. me R<strong>et</strong>eau-Dufresne, auteur d'une histoire de <strong>Cherbourg</strong> ; Jean Groult, chirurgien de Louis XIII <strong>et</strong> de LouisXIV ; Ch. Bataille, baron d'Oxford ; Claude Lecapelain, savant dans la langue hébraïque ; Desroches-Orange, qui, de simplecavalier[p. 8]de dragons, devint lieutenant-général des armées <strong>du</strong> roi <strong>et</strong> gouverneur des invalides ; J. B. Beauvais, évêque de Senez, undes meilleurs prédicateurs <strong>du</strong> XVIII. e siècle ; Avoyne de Chantereyne, auteur d'une histoire de <strong>Cherbourg</strong>, <strong>et</strong> d'un mémoiresur la descente des Anglais à Urville, mss., mort en 1789 ; Pierre Frér<strong>et</strong>, peintre, un des fondateurs de l'académie de<strong>Cherbourg</strong> ; Louis Frér<strong>et</strong>, peintre de la reine Marie-Antoin<strong>et</strong>te ; P. Groult, auteur d'ouvrages sur le droit maritime ; le contreamiralTroude, mort en 1820 ; Louis Vastel, avocat au parlement de Rouen, auteur de plusieurs ouvrages estimés ;Duchevreuil, savant antiquaire ; l'abbé Demons, auteur d'une histoire <strong>et</strong> de plusieurs mémoires sur les antiquités de<strong>Cherbourg</strong>, mss. ; Richard Dancel, mort en 1836, évêque de Bayeux, <strong>et</strong>c.L'abbé de S.t-Pierre, qui s'est ren<strong>du</strong> si célèbre au dernier siècle par son proj<strong>et</strong> de paix perpétuelle <strong>et</strong> <strong>ses</strong> écrits contre lecélibat des prêtres, était de S.t-Pierre-Eglise, à quatre lieues de <strong>Cherbourg</strong>.II.Mais ce n'est pas seulement comme port militaire, ce n'est pas seulement comme ville de commerce que <strong>Cherbourg</strong> serecommande à la curiosité des étrangers ; <strong>ses</strong> campagnes pittoresques, les sites variés qui l'environnent, la douceur de sonclimat qui, moins chaud <strong>et</strong> moins froid que celui de Paris, perm<strong>et</strong>, malgré les quelques brouillards qui en hiver s'étendent[p. 9]sur les côtes, d'y élever en pleine terre le myrte, le figuier, ainsi que beaucoup de plantes des pays chauds, <strong>et</strong> les moeurs desvillages qui l'avoisinent en font une des plus attrayantes villes <strong>du</strong> littoral de la Manche.Figurez-vous un pays tout couvert d'inégalités, varié de vallons, de collines, de jolies rivières, de vertes prairies, decoteaux chargés de pommiers <strong>et</strong> de moissons, coupé de haies vives d'ormes, de hêtres <strong>et</strong> d'aubépines. — Etes-vous ami del'in<strong>du</strong>strie <strong>et</strong> des cho<strong>ses</strong> positives ? — Vous y trouverez, depuis quelques années <strong>du</strong> moins, de larges routes commodes <strong>et</strong>faciles. Etes-vous poète ? — Des sentiers tortueux <strong>et</strong> frais qui ne sont souvent que des ravins creusés à quinze ou vingt piedsau-dessous <strong>du</strong> sol, s'y croisent en tous sens autour de vous <strong>et</strong> vous offrent en été leur mystérieux ombrage, en hiver leursombre <strong>et</strong> boueuse horreur ; pour le commerçant, des pro<strong>du</strong>ctions abondantes, des bestiaux, des marchés, des foires ; pourl'amant de la nature, de jolies maisonn<strong>et</strong>tes de schiste, d'arkose <strong>et</strong> de grès, crépies de chaux, quelquefois surmontées dejoubarbes de peur de la foudre, entourées d'une cour <strong>et</strong> d'un joli jardin, se réunissant en groupes gracieux, rarement asseznombreu<strong>ses</strong> pour former des villages ; pour l'un, de p<strong>et</strong>ites propriétés bien fertiles <strong>et</strong> bien cultivées, toujours d'aprèsl'ancienne méthode cependant ; pour l'autre, le travail, le mouvement, la gai<strong>et</strong>é folle.Puis çà <strong>et</strong> là les terres cultivées disparaissent, la[p. 10]
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l'accès difficile à l'ennemi.L'é
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infernal esprit de vengeance, il d
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mai ; mais contrarié par les vents
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escarmouchait fréquemment avec les
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long-temps oubliées ; le commerce
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Cherbourg, Boulanger.Guide pittores
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ENREGISTREMENT, M. Peschau, receveu
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Même page, ligne 23, renfermer, li
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Le sonnet suivant, dont une copie s
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Laufelt, il combattit cependant de
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Couvent de Benédictines. 85Maison
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Quincampoix. — La Fauconnière.
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[33] Toustaint de Billy, hist. manu
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côté de l'Est. [retour][78] Il fa
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