CAISSE D'ÉPARGNES DE CHERBOURG.L'ordonnance <strong>du</strong> roi portant autorisation de la société anonyme formée à <strong>Cherbourg</strong> pour l'établissement, dans c<strong>et</strong>te ville,d'une caisse d'épargnes <strong>et</strong> de prévoyance, remonte au 24 septembre 1834.C<strong>et</strong>te caisse a été ouverte le 2 novembre suivant. Elle est destinée, dit l'art. 2 des statuts, à recevoir en dépôt les p<strong>et</strong>itessommes qui lui seront confiées par les cultivateurs, artisans, ouvriers, domestiques[p. 121]<strong>et</strong> autres personnes laborieu<strong>ses</strong> <strong>et</strong> économes, <strong>et</strong> à leur donner les moyens de conserver <strong>et</strong> d'augmenter leurs économies.Les fonctions des administrateurs <strong>et</strong> <strong>du</strong> directeur sont entièrement gratuites. La caisse ne perçoit ni commission nirétribution quelconque.Elle reçoit en dépôt toutes les sommes qui ne sont pas au-dessous de un franc, <strong>et</strong> au-dessus de c<strong>et</strong>te somme, tous lesmultiples, sans fractions, jusqu'à celle de trois cents francs, qui ne peut pas être dépassée chaque semaine par un mêmedéposant.Aucun déposant ne peut avoir à son crédit une somme qui s'élève à plus de trois mille francs, en capital. Lorsque le créditd'un déposant a atteint c<strong>et</strong>te somme, il lui en est donné connaissance, <strong>et</strong> si, dans le mois qui suit c<strong>et</strong> avertissement, celui-cine manifeste pas une intention contraire, la caisse place, en son nom, ces trois mille francs en rentes sur l'état.Aussi long-temps que le déposant ne réclame pas la remise de son inscription de rente, les arrérages en sont touchés parla caisse <strong>et</strong> portés en accroissement au crédit <strong>du</strong> déposant.L'intérêt est fixé à 4 p. % pour l'année.Il ne court au profit <strong>du</strong> déposant que lorsque les épargnes ont atteint la somme de dix francs. — Il n'est alloué aucunintérêt pour les portions de dépôt excédant c<strong>et</strong>te somme ou <strong>ses</strong> multiples. — L'intérêt est dû à compter <strong>du</strong> quinzième jour quisuit l'époque[p. 122]à laquelle a été versée ou complétée chaque somme de dix francs ou <strong>ses</strong> multiples. — Les sommes r<strong>et</strong>irées cessent deporter intérêt à partir <strong>du</strong> jour qui a précédé la demande <strong>et</strong> qui complète un nombre exact de semaines, depuis l'époque <strong>du</strong>versement. — Le décompte des intérêts est fait à la fin de chaque année ; il est ajouté au capital, <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>it des intérêts pourl'année suivante.La caisse reçoit les dépôts <strong>et</strong> les demandes de remboursements à l'hôtel-de-ville, tous les dimanches, de dix à deuxheures <strong>et</strong> fait les remboursements le même jour. Ce remboursement n'a lieu que le deuxième dimanche, ou dix jours aprèspour les sommes de 500 fr. <strong>et</strong> au-dessous, <strong>et</strong> le troisième dimanche pour les sommes au-dessus. — Il est remis gratuitementau déposant un livr<strong>et</strong> de dépôt, numéroté <strong>et</strong> contresigné par un directeur.La caisse ne recoit point de dépôt par correspondance. — Les personnes non domiciliées à <strong>Cherbourg</strong> ou celles qui sontdans l'impossibilité de se rendre à la caisse, ont la faculté de faire déposer en leur nom par un représentant [50].Elle est aujourd'hui dans l'état le plus prospère. Les préventions que le peuple ne manque jamais d'avoir pour tout ce quiest <strong>nouveau</strong> se sont dissipées <strong>et</strong> l'on est déjà à même d'apprécier les heureux résultats de c<strong>et</strong>te bienfaisante institution.[p. 123]Vingt-quatre mille francs environ sont apportés chaque mois au bureau de la caisse d'épargnes. Nous allons donner unrelevé des comptes pour l'année 1837, que nous devons à l'obligeance de M. Lefoll<strong>et</strong>, caissier.La somme restant en dépôt, le 31 décembre 1836, s'élevait à 262,583 fr. 11 c.Il a été deposé en 1837 256,319 91.Les intérêts alloués pendant c<strong>et</strong>te même année se montent à 12,429 91.——————TOTAL. 531,332 93
Si l'on dé<strong>du</strong>it de c<strong>et</strong>te somme les remboursements effectués en 1837 110,070 47————On aura pour différence la somme restant <strong>du</strong>e au 31 décembre 421,262 46Voici maintenant la qualité <strong>et</strong> le nombre des déposants ; nous y ajoutons la somme déposée par chaque espèce deprofession.Ouvriers. 192 58,370 fr. 17 c.Domestiques. 124 47,368. 55.— ——————Employés. 40 21,714. 43.356 127,453. 15.[p. 124]Report 356 127,453 15.Militaires <strong>et</strong> marins 90 85,352 93.Professions diver<strong>ses</strong> 170 152,413 36.Mineurs 151 53,890 63.Sociétés de secours mutuels 4 2,152 39.—— ——— ——Déposants 771.Somme égale à celle restant <strong>du</strong>e au 31 décembre 1837 421,262 46.Dans les six premiers mois de 1838, le nombre des déposants s'est augmenté de 160 environ.La somme en caisse au 30 juin dernier s'élevait à... 475,377 fr. 54 c.Il y avait donc eu depuis le 1. er janvier 1838, une augmentation (dé<strong>du</strong>ction faite de remboursements) de 54,115 fr. 08 c.MUSÉE-HENRY.L'étranger qui visite le Musée-Henry doit d'abord éprouver un vif sentiment de surprise. Les forts, la Digue, le Port-Militaireavec <strong>ses</strong> ateliers, <strong>ses</strong> machines, <strong>ses</strong> vastes établissements, <strong>ses</strong> bassins de granit, <strong>ses</strong> cales, <strong>ses</strong> vaisseaux aux larges flancsà la triple ceinture de sabords, ont pu exciter son admiration. Mais rien de ce qu'il a vu ne lui avait fait supposer que ce<strong>Cherbourg</strong>, aux dehors si peu artistiques, possédât[p. 125]une riche, une magnifique galerie de tableaux. Il avait imaginé quelque collection composée à grand'peine des pro<strong>du</strong>ctionsdes peintres de la localité !..... il n'en peut croire <strong>ses</strong> yeux, il s'avance, il j<strong>et</strong>te des regards avides autour de lui !..... <strong>et</strong> ici ilreconnaît les tous chauds de MURILLO, là, la touche de VAN DICK, là, le coloris <strong>du</strong> POUSSIN, là, le dessin de CARAVAGE <strong>et</strong> deDAVID ; son étonnement redouble, sa tête s'exalte, il feuill<strong>et</strong>te le catalogue, <strong>et</strong> ce sont les noms de l'ALBANE, <strong>du</strong> GUERCHIN, deRIBERA, de CHAMPAIGNE, de VAN LOO, de TENIERS, de LE BRUN, de GIRODET, de LE SUEUR, qu'il lit. Partout de grands noms,partout des grands maîtres, partout des chefs-d'oeuvre. Il se demande s'il a bien sa raison à lui, s'il n'est pas sous l'empired'un songe, si tout cela n'est pas une <strong>du</strong>perie ? Car enfin, par quel art magique la p<strong>et</strong>ite ville a-t-elle pu réunir tant deprécieu<strong>ses</strong> rar<strong>et</strong>és ? Où a-t-elle pu trouver assez d'or pour les payer, elle qui, faute de capitaux, se voit dépourvue desétablissements les plus indispensables ? C'est à croire à un coup de bagu<strong>et</strong>te ! Eh ! bien oui, il a fallu plus qu'un coup debagu<strong>et</strong>te, plus qu'un pouvoir magique, il a fallu tout le génie, toute la volonté, toute la vie d'un homme ! d'un « homme dont onaurait peine à trouver le pareil parmi les hommes. » [51]Prononcer son nom, c'est déjà faire son éloge.[p. 126]THOMAS HENRY est né à <strong>Cherbourg</strong> en 1766 [52]. Fils de commerçants, il fut d'abord lui-même commis négociant, <strong>et</strong> ne putconsacrer à l'étude de l'art, vers lequel il se sentait porté, que les moments de loisir que lui laissaient <strong>ses</strong> occupations.Enflammé <strong>du</strong> désir de visiter la Grèce, c<strong>et</strong>te terre classique de l'art, il s'embarqua à l'âge de 20 ans sur un navire qui
- Page 1 and 2: Cherbourg et ses environs : nouveau
- Page 3 and 4: considérables ; il s'y vend des be
- Page 5 and 6: [p. 14]à Cherbourg, forment la dé
- Page 7 and 8: la part de l'Angleterre, fit répar
- Page 9 and 10: trois mille soldats. Il prit Valogn
- Page 11 and 12: La flotte anglaise qui bombarda Die
- Page 13 and 14: Pendant tous ces ravages faits à C
- Page 15 and 16: Cherbourg comme la plupart des vill
- Page 17 and 18: Les bandes d'incendiaires, qu'une p
- Page 19 and 20: En suivant le contour des murs, on
- Page 21 and 22: II, y réclamait aussi sa place de
- Page 23 and 24: [p. 73]Il y a 60 ans on voyait enco
- Page 25 and 26: Et dans la tribune :Un tableau de l
- Page 27 and 28: accident, et détruisit la chapelle
- Page 29 and 30: saints Clair, dont les actes ne son
- Page 31 and 32: Une Vierge et l'Enfant-Jésus,A gau
- Page 33 and 34: « En 1514, nouveau pillage par les
- Page 35 and 36: En dehors, et du côté droit, est
- Page 37 and 38: séparé par un large chemin, on tr
- Page 39: Thomas de Canterbury. Elle a subsis
- Page 43 and 44: midi. — Il est ouvert aux habitan
- Page 45 and 46: 88 — Intérieur d'un Ménage rust
- Page 47 and 48: faicts et gestes en sommaire des ro
- Page 49 and 50: Les travaux judiciaires ont habitue
- Page 51 and 52: On sentit enfin que le respect qu'o
- Page 53 and 54: L'enseignement secondaire comprend
- Page 55 and 56: Usine de la route de Tourlaville (c
- Page 57 and 58: fournée. Un seul four est en activ
- Page 59 and 60: [p. 175]La mise à exécution des T
- Page 61 and 62: [p. 182]été passée moyennant 560
- Page 63 and 64: Dans sa partie N., l'avant-port est
- Page 65 and 66: Nous avons maintenant à parler des
- Page 67 and 68: Il est à regretter qu'il ne possè
- Page 69 and 70: Vauban, qui avait une connaissance
- Page 71 and 72: l'assujettissaient. L'opération s'
- Page 73 and 74: mers de vives eaux d'équinoxe, sur
- Page 75 and 76: Article 1. er — La batterie à é
- Page 77 and 78: On s'occupa au commencement de 1835
- Page 79 and 80: la première aucune construction fi
- Page 81 and 82: 23 septembre 1799, et les cinq autr
- Page 83 and 84: Article 1 er . Il sera construit da
- Page 85 and 86: courant très-faible. »« .... Un
- Page 87 and 88: [p. 271]aucun service et qui sont d
- Page 89 and 90: Cet établissement, y compris ses d
- Page 91 and 92:
ligne ; celui de l'E. a la même de
- Page 93 and 94:
AQUEDUC DE DÉRIVATION DES EAUX DE
- Page 95 and 96:
arque ; il allait échapper, mais u
- Page 97 and 98:
M. Asselin possède aussi une colle
- Page 99 and 100:
disparaissant les unes derrière le
- Page 101 and 102:
Trois monuments de ce genre se trou
- Page 103 and 104:
au Gordien d'Afrique, père ; un Go
- Page 105 and 106:
[p. 24]proecox. — Sisymbrium nast
- Page 107 and 108:
Callitriche aquatica et var. — Ce
- Page 109 and 110:
GENTIANEES.Gentiana pneunomanthe.
- Page 111 and 112:
Salix capraea, aurita, lanceolata,
- Page 113 and 114:
Acotylédones.MOUSSES.Phascum subul
- Page 115 and 116:
Plantes de couleur rose ou pourpre.
- Page 117 and 118:
fourni plusieurs antiques qui sont
- Page 119 and 120:
Cette paroisse est une des plus anc
- Page 121 and 122:
à la chambre des députés. — Un
- Page 123 and 124:
a consacré une notice dans l'Annua
- Page 125 and 126:
haute futaie et entouré de murs. O
- Page 127 and 128:
Aujourd'hui il n'en reste presque a
- Page 129 and 130:
Le château-fort de Bricquebec est
- Page 131 and 132:
l'emplacement de l'ancien château
- Page 133 and 134:
l'accès difficile à l'ennemi.L'é
- Page 135 and 136:
infernal esprit de vengeance, il d
- Page 137 and 138:
mai ; mais contrarié par les vents
- Page 139 and 140:
escarmouchait fréquemment avec les
- Page 141 and 142:
long-temps oubliées ; le commerce
- Page 143 and 144:
Cherbourg, Boulanger.Guide pittores
- Page 145 and 146:
ENREGISTREMENT, M. Peschau, receveu
- Page 147 and 148:
Même page, ligne 23, renfermer, li
- Page 149 and 150:
Le sonnet suivant, dont une copie s
- Page 151 and 152:
Laufelt, il combattit cependant de
- Page 153 and 154:
Couvent de Benédictines. 85Maison
- Page 155 and 156:
Quincampoix. — La Fauconnière.
- Page 157 and 158:
[33] Toustaint de Billy, hist. manu
- Page 159 and 160:
côté de l'Est. [retour][78] Il fa
- Page 161 and 162:
portion de conduite anciennement ex