approché de la muraille. On y remarque une statue de saint Joseph, deux tableaux de M. Mouchel, <strong>et</strong> dans l'une deschapelles latérales, une Mater Dolorosa qu'on a eu l'heureuse idée de placer sur une montagne de rocailles brutes, telles quele Roule les fournit.[p. 148]L'évêque de Coutances a élevé l'église <strong>du</strong> Roule à la dignité de succursale, mais la ville a toujours refusé de la reconnaîtrepour telle : 1.° parce que c'est une propriété part iculière ; 2.° parce qu'on a le proj<strong>et</strong> ultérieur d' en construire une plusspacieuse dans le quartier des Mielles.TEMPLE PROTESTANT.(A l'extrémité de la rue <strong>du</strong> Vieux-Quai, près <strong>du</strong> Faubourg).Pasteur : M. Gourjon, bachelier en théologie de l'université de Strasbourg.A l'époque de la réformation, des égli<strong>ses</strong> nombreu<strong>ses</strong> <strong>et</strong> florissantes se formèrent dans les différentes villes de la Basse-Normandie. <strong>Cherbourg</strong> fut la seule, disent nos historiens, « où les huguenots n'eurent point de prêche public, <strong>et</strong> où l'hérésien'infecta aucune famille. » Il n'en faut pas conclure que les <strong>Cherbourg</strong>eois fussent meilleurs catholiques que leurs voisins.Non, mais on <strong>du</strong>t ce résultat aux mesures rigoureu<strong>ses</strong> que prit le maréchal de Matignon, pour interdire aux hérétiques l'entréedes villes soumi<strong>ses</strong> à son commandement. C<strong>et</strong> homme célèbre [64], emporté par un zèle fanatique, qui n'était que tropcommun alors, s'est souvent montré d'une sévérité excessive, <strong>et</strong> l'odieux massacre des protestants de Valognes, (1562) qu'ileût dû empêcher, est une tache qui ternira toujours l'éclat de son nom. [65][p. 149]Aujourd'hui il n'y a pas moins de deux cents protestants à <strong>Cherbourg</strong>. Cependant c<strong>et</strong>te ville n'a commencé à figurer sur lesétats de l'église réformée qu'en 1831 ; un pasteur, M. Gourgeon, y fut envoyé, <strong>et</strong> son installation eut lieu le 19 février 1832.Le local choisi pour la célébration <strong>du</strong> culte ne pouvant plus suffire, les membres <strong>du</strong> consistoire s'adressèrent au conseilmunicipal à l'eff<strong>et</strong> d'obtenir un temple plus spacieux. Le conseil rej<strong>et</strong>a c<strong>et</strong>te demande, <strong>et</strong> M. le maire fut chargé d'exprimer auconsistoire les regr<strong>et</strong>s <strong>du</strong> corps municipal ; mais on l'autorisa en même temps, pour le cas où le consistoire voudrait en faireériger un à <strong>ses</strong> frais, à offrir la concession gratuite d'un terrain propre à le recevoir [66].Le consistoire accepta c<strong>et</strong>te proposition, <strong>et</strong> s'entendit avec M. le maire pour le choix d'un emplacement. On demandaensuite l'autorisation <strong>du</strong> gouvernement, qui l'accorda. Le temple commencé en 1834 sur les plans de M. Virla, ingénieur destravaux hydrauliques, put être terminé en 1835, <strong>et</strong> la dédicace en fut faite le 18 octobre de c<strong>et</strong>te même année devant uneassemblée nombreuse, composée de chrétiens réformés <strong>et</strong> de catholiques.M. Bonnissent, sous-préf<strong>et</strong> ; M. Noël-Agnès, maire ; MM. Pinel <strong>et</strong> Morin, adjoints ; M. Fossey,[p. 150]procureur <strong>du</strong> roi ; M. de Morlincourt, commandant de la place, assistaient à c<strong>et</strong>te religieuse solennité.L'édifice est de modeste apparence, <strong>et</strong> la plus grande simplicité se remarque à l'intérieur. On y lit seulement troisinscriptions tirées de l'évangile. — Il y a une stalle recouverte en drap bleu pour le pasteur <strong>et</strong> des bancs où s'asseient lesfidèles. — C<strong>et</strong>te simplicité puritaine, commune à tous les temples protestants, a quelque chose qui prête au recueillement <strong>et</strong>inspire de pieu<strong>ses</strong> pensées. Les ornements de nos égli<strong>ses</strong> catholiques, au contraire, distraient l'imagination <strong>et</strong> n'élèvent pointl'ame à Dieu.Il n'est ouvert que le dimanche aux heures des offices. — Le matin à dix heures <strong>et</strong> demie <strong>et</strong> l'après-midi à trois heures.CIMETIÈRES.Le cim<strong>et</strong>ière était d'abord auprès de l'église, <strong>et</strong> comprenait l'espace renfermé entre le presbytère <strong>et</strong> la mer. On y a trouvéencore beaucoup d'ossements en creusant, il y a quelques années, les fondements <strong>du</strong> <strong>nouveau</strong> clocher. Plus tard, quand lapopulation se fut accrue, on le transporta dans un terrain dépendant de l'Hôtel-Dieu, situé à l'emplacement qu'occupeaujourd'hui la rue Auvray. En 1792, on en ouvrit un troisième dans un espace triangulaire à l'extrémité de la rue de la Paix,entre la mer <strong>et</strong> les établissements <strong>du</strong> Port-Militaire. En 1833, il avait déjà été trois fois labouré.
On sentit enfin que le respect qu'on doit à la cendre des morts demandait un plus vaste terrain. La ville[p. 151]ach<strong>et</strong>a trois pièces de terre situées au pied d'Octeville, au bas de la rue de la Duché, sur la route des Pieux. Ce cim<strong>et</strong>ièrecontient 178 ares 30 centiares. Trente-deux ares ont été donnés aux protestants.On le reconnaît de loin à <strong>ses</strong> grands murs crépis de chaux, à sa situation en glacis : la partie inférieure est marécageuse.Une rangée de funèbres sapins <strong>et</strong>, dans le bas, de ces grands peupliers d'Italie qui se plaisent au bord des eaux, le m<strong>et</strong>tenten rapport avec sa destination ; les familles ont placé sur les tombeaux des croix, des colonn<strong>et</strong>tes, des cyprès, de pompeu<strong>ses</strong>inscriptions, emblèmes souvent menteurs des regr<strong>et</strong>s de ceux qui survivent. Une lisière placée au sud est réservée pour lesconcessions à perpétuité.On désirerait qu'il y eût aux portes un gardien pour en maintenir l'entrée ouverte aux personnes qui se souviennent encorede ceux qui ne sont plus, <strong>et</strong> empêcher le vol des obj<strong>et</strong>s déposés sur les tombes [67].HOSPICE CIVIL.Rue Tour-Carrée ou de l'Hôpital. C<strong>et</strong> établissement a aussi une dépendance rue de la Duché, en face <strong>du</strong> cim<strong>et</strong>ière. Voyezplus haut, page 73.ÉTABLISSEMENT DE BIENFAISANCE ET MAISON D'ÉDUCATION.(Rue de la Bucaille).Ce bel établissement construit en 1833 <strong>et</strong> qu'on[p. 152]s'occupe encore d'agrandir, est la propriété de M. lle Duchevreuil, supérieure des soeurs de charité.Une portion louée par la ville est destinée à recevoir le dépôt général <strong>du</strong> linge, des médicaments <strong>et</strong> des autres obj<strong>et</strong>squ'elle accorde aux pauvres à titre de secours.Sont considérés comme indigents tous ceux dont les ressources journalières ne s'élèvent pas à plus de vingt-cinqcentimes pour chacun des membres de la famille. — Les secours se divisent en secours annuels <strong>et</strong> en secours temporaires.Les premiers consistent en pain, viande, linge, paille, chauffage <strong>et</strong> filature ; les autres en bouillons, médicaments, bains, <strong>et</strong>c.Avant 1830, l'établissement de Bienfaisance était réuni à l'hospice civil ; il est aujourd'hui desservi par cinq soeurs decharité <strong>et</strong> dirigé par une supérieure. Les soeurs sont chargées de confectionner <strong>et</strong> de distribuer les bouillons <strong>et</strong> autressecours, de visiter les malades indiqués par les dames de charité <strong>et</strong> de leur donner les soins que réclame leur état. Lasupérieure dirige tout le travail intérieur <strong>et</strong> veiile à ce que les fournitures soient de bonne qualité.Le conseil municipal m<strong>et</strong> chaque année une somme de 14,000 fr. à la disposition <strong>du</strong> bureau de Bienfaisance. Deux milleindigents environ ont eu part, en 1837, aux distributions. Elles ont consisté en 26,126 kilog. de pain. — 2,606 rations deviande. — 8,381 litres de bouillon. — 2,520 fagots. — 4,976 bottes de paille. — 1,545 paires de draps changées.[p. 153]— 1,267 chemi<strong>ses</strong> changées. — 13,374 litres de tisane. — 56 kilog. de sirops. — 2,049 soupes [68]. — 241 litres de vin. —1,737 litres de lait. — 2,586 sangsues. — 204 bains. — 104 kilog. de farine de lin. — 16 kilog. de linimens. — 829 potions.Douze jeunes orphelines sont admi<strong>ses</strong> dans l'établissement <strong>et</strong> élevées aux frais de M. lle Duchevreuil. Outre la lecture,l'écriture <strong>et</strong> le calcul, on leur apprend un état qui les m<strong>et</strong>tra à même de vivre honorablement dans le monde. C'est pour veniren aide à leur bienfaitrice, que plusieurs dames ont eu l'heureuse pensée d'intro<strong>du</strong>ire chez nous l'usage des loteries. Chaqueannée un appel est fait aux personnes charitables qui généralement s'empressent d'envoyer leur offrande. Le 5 décembredernier, le Musée — Henry se trouva transformé en un bazar, où la foule se pressait pour admirer les délicieu<strong>ses</strong> cho<strong>ses</strong>, lesriens charmants que le sort devait repartir le lendemain. Il y avait là des écrans peints, des écrans brodés, des nécessaires enpalissandre aux incrustations de citronnier, des corbeilles en velours, de riches portefeuilles, une Notre-Dame de Parismagnifiquement reliée, des peintures, des gouaches, des aquarelles, des dessins, des gravures, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong>c. ;
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mai ; mais contrarié par les vents
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escarmouchait fréquemment avec les
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long-temps oubliées ; le commerce
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Cherbourg, Boulanger.Guide pittores
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ENREGISTREMENT, M. Peschau, receveu
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Même page, ligne 23, renfermer, li
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Le sonnet suivant, dont une copie s
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Laufelt, il combattit cependant de
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Couvent de Benédictines. 85Maison
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Quincampoix. — La Fauconnière.
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[33] Toustaint de Billy, hist. manu
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côté de l'Est. [retour][78] Il fa
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