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Cherbourg et ses environs : nouveau guide du ... - Normannia

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<strong>du</strong> Homm<strong>et</strong>, les travaux <strong>du</strong> Grand-Port, puis au loin, par-dessus les enclos, les arbres, les villages, les routes, par-dessus ledouble clocher de Querque-ville <strong>et</strong> le fort <strong>du</strong> même nom, l'anse d'Urville où les Anglais descendirent en 1758, <strong>et</strong> les falai<strong>ses</strong>de Gréville ; puis au sud, la Fauconnière avec son télégraphe, <strong>et</strong> Quincampoix avec sa jolie rivière <strong>et</strong> <strong>ses</strong> p<strong>et</strong>its bois.Les lieux élevés <strong>et</strong> nus inspirent la mélancolie <strong>et</strong> une sorte d'élan vers les contemplations mystiques. Là, ditChâteaubriand, l'ame religieuse, comme une plante des montagnes, semble s'élever vers le ciel pour lui offrir <strong>ses</strong> parfums.Les autels des Druides, les premières égli<strong>ses</strong> chrétiennes ont été bâties sur des hauteurs, <strong>et</strong> selon l'Ecriture, les juifs allaient[p. 109]sacrifier sur les montagnes. Le Roule devait avoir aussi son monument religieux.A quelques pas à l'est <strong>du</strong> fort [44] on voit, comme une oasis au milieu d'un désert, un p<strong>et</strong>it massif d'arbres autour d'unemaisonn<strong>et</strong>te nouvellement badigeonnée. Malgré les injures <strong>du</strong> marteau <strong>et</strong> <strong>du</strong> platre, on distingue dans le pignon qui est enface de la porte d'entrée, au-dessus d'une lucarne à foin, assise les mains sur <strong>ses</strong> genoux, une Vierge sculptée en relief. Puisaprès avoir traversé une cour enfoncée dans le sol, on remarque encore à l'autre extrémité de la chaumière, quelquesarceaux gothiques <strong>et</strong> la moitié d'une statu<strong>et</strong>te en calcaire.Ces bâtiments qui ressemblent à un nid bien abrité dans le somm<strong>et</strong> d'un arbre, sont le centre d'une p<strong>et</strong>ite ferme consistantseulement en deux ou trois pièces de terre labourées, situées sur le haut même de la montagne, quoique le sol qui lesentoure soit à peu près impropre à la végétation des céréales.En l'an 1652, un jeune prêtre de <strong>Cherbourg</strong>, nommé le P. Duquesne, épris de la solitude <strong>et</strong> de l'isolement de ce coin d<strong>et</strong>erre, le fit entourer d'arbres <strong>et</strong> s'y r<strong>et</strong>ira pour prier. Il avait donné à sa r<strong>et</strong>raite le nom d'Ermitage de Notre-Dame deProtection. Quelques années après sa mort, l'Ermitage qui était resté sans habitants fut occupé par un capucin <strong>du</strong> midi,nommé le frère Pierre Jacqu<strong>et</strong>. Les évêques[p. 110]de Coutances y envoyèrent ensuite d'autres moines mendiants <strong>du</strong> même ordre. Ils étaient très-misérables ; dans l'intervallede leurs occupations, ils apprenaient à lire aux enfants, <strong>et</strong> apportaient sur leur dos, <strong>du</strong> bas de la montagne, la terre végétalequi s'y trouve aujourd'hui. Ils restèrent ainsi jusqu'à la révolution.Leur cim<strong>et</strong>ière était sur l'emplacement <strong>du</strong> fort actuel. Ils y avaient d'abord placé une croix de bois, nommée la Croix <strong>du</strong>Roule. Détruite en 1753 par un orage, elle fut remplacée par une autre en granit. Sur une pierre, placée probablement au piedde c<strong>et</strong>te croix, <strong>et</strong> qui servait, il n'y a pas encore long-temps, à fermer le four <strong>du</strong> fermier, on lit l'inscription suivante ; lespremières l<strong>et</strong>tres <strong>du</strong> nom <strong>du</strong> curé de Tourlaville sont enlevées :« D. O. M.Ci-git le corps <strong>du</strong> R. P. Duquesne, prêtre, fondateur de l'hermitage de Notre-Dame de Protection, où il a été 40 ansanachorète.Il est mort en odeur de saint<strong>et</strong>é, le 11 février 1692, à 66 ans, étant né à <strong>Cherbourg</strong>, le 11 février 1626.Le frère Pierre Jacqu<strong>et</strong>, originaire <strong>du</strong> Dauphiné, nommé vraiment solitaire, mourut dans c<strong>et</strong>te maison après 20 ans derésidence, le 20 juin 1750.L'ancienne croix de bois ayant été abattue par le[p. 111]tonnerre, les frères Benoît, Bruno <strong>et</strong> Pacome, aidés de la charité publique, la bénédiction a été faite le 17 janvier 1764, parMessire..............., curé de Tourlaville ; le 26 octobre 1769, a été inumé le père Bernard.Requi es cant in pace. »GROTTE DES FÉES. — ERMITAGE-DE-BAS.Au pied de c<strong>et</strong>te montagne, dans un champ qui depuis les <strong>nouveau</strong>x ouvrages qui ont été faits dans la partie N.-E. en est

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