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Cherbourg et ses environs : nouveau guide du ... - Normannia

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[p. 142]de la Tour-Carrée <strong>et</strong> de la Tour Gouberville, au dessus des souterrains qui les faisaient communiquer entr'elles, a 90 mètresde long sur 45 mètres au sud <strong>et</strong> 36, 60 au nord. Elle est soutenue <strong>du</strong> côté de la mer par un mur qui, le long de la Place <strong>du</strong>Rempart qui la touche, contient encore des restes des vieilles fortifications de <strong>Cherbourg</strong>.D'après un plan récemment adopté <strong>et</strong> qui recevra son exécution prochainement, c<strong>et</strong>te place sera agrandie de tout l'espacecompris entre l'extrémité de la j<strong>et</strong>ée ouest <strong>du</strong> port de commerce <strong>et</strong> le fort de Longl<strong>et</strong>, qu'on enlèvera à la mer. La vieille tourplacée auprès de l'église, se trouvera ainsi isolée dans un coin de c<strong>et</strong>te immense place.Dans la partie sud, en face l'Hôtel-de-Ville, est une fontaine en granit, surmontée d'un obélisque aussi en granit ; elle futachevée en 1817 <strong>et</strong> destinée à perpétuer le souvenir <strong>du</strong> débarquement <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de Berry à <strong>Cherbourg</strong>, lors de la restauration,comme l'attestaient ces mots : 13 AVRIL 1814, qu'on y lisait, avant la révolution de 1830.La cuv<strong>et</strong>te <strong>et</strong> l'aiguille sont l'une <strong>et</strong> l'autre d'une seule pierre. L'obélisque a 9 m. 95 c. de hauteur ; il est, à la base, large de64 centimètres <strong>et</strong> de 37 au somm<strong>et</strong>.TRIBUNAUX.C'est par erreur que M. A. de Berruyer a dit dans son Guide <strong>du</strong> Voyageur que l'établissement d'un tribunal civil à<strong>Cherbourg</strong>, date seulement <strong>du</strong> 1. er [p. 143]janvier 1812. En janvier 1790, par suite de la nouvelle circonscription territoriale de la France, c<strong>et</strong>te ville était devenue cheflieude district, <strong>et</strong> siége d'une justice de paix <strong>et</strong> d'un tribunal civil <strong>et</strong> criminel. — Ce tribunal, supprimé sous le directoire, futremplacé par un tribunal de simple police, réuni à la justice de paix, <strong>et</strong> par un tribunal de police correctionnelle. — Lors de ladivision des départements (loi <strong>du</strong> 17 février 1800) en préfectures, sous-préfectures, cantons <strong>et</strong> communes, <strong>Cherbourg</strong>, dechef-lieu de district, descendit au simple rang de chef-lieu de canton de l'arrondissement de Valognes ; son tribunalcorrectionnel lui fut en conséquence r<strong>et</strong>iré.Peu de temps après son voyage à <strong>Cherbourg</strong>, l'Empereur en fit un chef-lieu d'arrondissement (décr<strong>et</strong> <strong>du</strong> 19 juill<strong>et</strong> 1811) <strong>et</strong>y établit une sous-préfecture <strong>et</strong> un tribunal de première instance. Ce tribunal entra en fonctions le 1. er janvier 1812, <strong>et</strong> siégead'abord dans une des salles de l'hôtel-de-ville ; il se transporta ensuite dans un local dépendant d'une maison particulière,(place d'Armes, N.° 20) qu'il occupe encore aujourd' hui.On comprend que ce local, dont la destination était tout autre, manque des accessoires les plus indispensables. De plus,son éloignement de la prison force les détenus à traverser une partie de la ville, ce qui les expose, non pas seulement auxregards des curieux, mais aux injures, <strong>et</strong> quelquefois même aux mauvais traitements <strong>du</strong> menu peuple. L'administration[p. 144]municipale voulant m<strong>et</strong>tre un terme à c<strong>et</strong> état de cho<strong>ses</strong>, s'est décidée à faire construire un palais de justice sur la place de laDiv<strong>et</strong>te, derrière la prison. Les proj<strong>et</strong>s ont été adoptés en juill<strong>et</strong> 1835, <strong>et</strong> les travaux commencés en septembre de la mêmeannée. Ils sont actuellement fort avancés, <strong>et</strong> l'on compte que le tribunal pourra commencer à y siéger au mois d'octobre 1839.Si nous étions appelés à donner notre avis sur le mérite architectural <strong>du</strong> palais de justice, nous dirions que la façade aquelque chose d'étriqué, de mesquin ; que les cinq arcades qui forment l'entrée ne pro<strong>du</strong>isent pas l'eff<strong>et</strong> qu'on semble s'enêtre promis ; qu'elles sont d'un style lourd <strong>et</strong> de dimensions trop rétrécies pour le reste de l'édifice. De plus, nousmanifesterions la crainte que les appartements ne soient pas assez éclairés, <strong>et</strong> que les dimensions de l'enceinte réservée aupublic dans la salle d'audience n'aient même pas été calculées en raison de la population actuelle de notre ville. Cependant,ce n'est point pour les jours où quelques habitués seulement viennent témoigner de leur fidélité à suivre les audiences qu'ilfallait travailler, mais bien pour ces circonstances solennelles où la foule, curieuse d'entendre <strong>et</strong> de voir, envahit le sanctuairede la justice [63].Le tribunal de <strong>Cherbourg</strong> est composé de trois[p. 145]juges, y compris le président ; d'un procureur <strong>du</strong> Roi <strong>et</strong> de son substitut, <strong>et</strong> d'un greffier.

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